- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le président des Etats-Unis Donald Trump a "fortement" recommandé vendredi au Royaume-Uni de cesser d'installer des éoliennes et d'inciter à davantage forer du pétrole en Mer du Nord, 15 jours après l'annonce d'un accord commercial entre Washington et Londres.
"L'accord que nous avons négocié avec le Royaume-Uni se passe très bien pour tout le monde", a salué M. Trump sur son réseau Truth Social.
"Je leur recommande fortement, toutefois, afin de faire baisser les coûts de leur énergie, d'arrêter (de construire) des éoliennes coûteuses et disgracieuses", a ajouté le dirigeant républicain, grand contempteur des énergies renouvelables et partisan de la relance de l'exploitation pétrolière.
Londres, a-t-il poursuivi, "devrait subventionner des méthodes modernes de forage en Mer du Nord, où de grosses réserves de pétrole n'attendent que d'être exploitées".
Il reste du pétrole "pour un siècle de forage, avec Aberdeen pour épicentre", a encore assuré le président américain, évoquant la ville de l'est de l'Ecosse, base arrière des plateformes pétrolières offshore, et où sa famille possède par ailleurs un complexe de golf.
"Contrairement à ce que déclare (Donald) Trump, il reste des quantités relativement faibles de pétrole et de gaz en Mer du Nord", tempère toutefois Sugandha Srivastav chercheuse en économie environnementale à la Smith School of Enterprise and the Environement de l'université d'Oxford (Royaume-Uni).
Pour M. Trump, "le dispositif fiscal (britannique) démodé décourage les forages" alors que si l'inverse était vrai, "les coûts énergétiques du Royaume-Uni baisseraient énormément, et vite".
Selon Sugandha Srivastav, "le coût économique de l'extraction de ces dernières réserves (de pétrole et de gaz, ndlr) est élevé (...), cela créera une charge inutile pour les contribuables".
"Le coût de l'énergie éolienne reste nettement inférieur à celui du gaz", ajoute la chercheuse, selon qui "investir dans le solaire" ou "l'éolien" demeure "le meilleur moyen de réduire nos factures."
Londres et Washington ont annoncé le 8 mai un accord commercial "historique" qui permet au Royaume-Uni d'échapper au gros des surtaxes américaines sur ses voitures et ouvre davantage le marché britannique aux produits agricoles américains.
Une source du gouvernement britannique avait alors précisé à l'AFP qu'il ne s'agissait pas d'un accord de libre-échange à part entière entre les deux alliés historiques, plutôt d'un "document de conditions générales" établissant des compromis, ainsi qu'un cadre pour des discussions approfondies plus tard.