Nucléaire : Emmanuel Macron en visite sur le site de Framatome au Creusot

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Emmanuel Macron visite mardi le site du fabricant de réacteurs nucléaires Framatome au Creusot (Saône-et-Loire) pour soutenir la filière nucléaire civile et militaire et évoquer le futur porte-avions qui succèdera au Charles-de-Gaulle.

Le chef de l'État, qui prononcera un discours dans l'après-midi, devrait aborder la réforme et les investissements nécessaires dans la filière nucléaire. Il est aussi attendu sur le choix du mode de propulsion du second porte-avions français, dont une maquette devrait être dévoilée en fin de visite.

Emmanuel Macron, qui sera accompagné de trois ministres - Barbara Pompili (Transition écologique), Bruno Le Maire (Économie) et Florence Parly (Armées) - assistera dans l'atelier forge de l'ex-Areva NP au bigornage (presse) d'une virole, une pièce de réacteur nucléaire, avant un discours vers 16h30.

Il devrait rappeler le rôle important du nucléaire dans la décarbonation du mix électrique français et la nécessité de le préserver, même si la France veut réduire à 50% la part du nucléaire pour 2035. Il devrait aussi rappeler à la filière qu'il tient à ce qu'elle soit performante.

Le chef de l'État devrait souligner que "c'est le nucléaire civil et militaire qui donne à la France le statut de grande puissance", selon ses conseillers. La France, avait déclaré M. Macron dans son interview vendredi à Brut, "produit une électricité qui est parmi les plus décarbonée au monde. Grâce à quoi ? Grâce au nucléaire" qu'il "ne peut pas remplacer du jour au lendemain par des renouvelables".

Il ne devrait pas en revanche évoquer de décisions pour la filière EPR, qui attendra la remise d'un rapport par EDF mi-2021 et la mise en route de l'EPR de Flamanville, prévue mi-2023 au plus tôt.

Le 5 novembre, le gouvernement avait dit n'avoir pris "aucune décision" quant à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, après la publication d'un document évoquant la possible mise en service de six nouveaux EPR d'ici 2044.

Le chef de l'État rencontrera à cette occasion les grands acteurs de la filière nucléaire tels qu'EDF, Orano, CEA, TechnicAtome et Naval Group, ainsi que des salariés.

Le site du Creusot a été choisi car Framatome y fabrique des cuves à la fois pour des réacteurs civils et pour des réacteurs utilisés dans la propulsion navale militaire, comme celle du Charles-de-Gaulle et des sous-marins.

Sa visite mardi a été précédée dans la matinée d'un conseil de défense écologique, le septième depuis le début du quinquennat, consacré en particulier à l'éolien terrestre, notamment sur "une répartition harmonieuse sur le territoire" pour éviter "des concentrations qui créent des tensions".

Commentaires

Serge Rochain
Comme si il y avait quelque chose à dire après l'histoire du porte avion nucléaire ?
Jean Blin
Blanc le matin par une PPE à forcing pour énergies renouvelables et suppression d'Astrid, noir le soir à promesses d'EPR et de porte-avions nucléaire, ça fait pas un président-stratège mais un président-erratique. Espérons que le futur porte-avions nucléaire ne portera pas le nom d'Emmanuel Macron, le navire serait bien incapable de trouver sa route, équipé de boussoles folles marquant autant de nord que d'avenues autour de la place Charles de Gaulle. On peut aussi s'interroger sur ses ministres qui font le contraire des ce déclarations du Président : exemple à Pau en janvier Macron déclare : " Soyons lucides : la capacité à développer massivement l’éolien terrestre est réduite." Il a ajouté que «le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays » et estimé qu’on « ne peut pas imposer l’éolien d’en haut.» Après quoi la ministre E. Borne convoque en mars 2020 les syndicats de l'éolien pour déclarer : “Ma position sur les éoliennes est très claire : elles sont indispensables à la transition énergétique de notre pays”, démentant son Président et dans la foulée Mme Borne fait voter la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 2019-2028) qui prévoit un doublement de la production éolienne d’ici dix ans. Que penser ? Qui et que croire ?
Minorey
M. MACRON est une girouette prêt à toutes les adaptations pour se concilier les bonnes grâces des prétendus écolos. En même temps les énergies renouvelables ruineuses et sans intérêt pour le bilan carbone et le nucléaire. La réflexion sur le petit nucléaire modulaire sera pour demain... peut être !
Mandron
Le tout en même temps n’a jamais fait une politique industrielle surtout lorsqu’on la mélange avec le clientélisme politique. Toutefois réjouissons nous car s’il met 3 ans pour comprendre que le nucléaire est à l’heure actuelle la meilleure source d’énergie décarbonée on peut espérer que ses ministres vont arréter de nous asséner des contre vérités concernant les Enr en particulier en entretenant la notion de puissance installée et la réalité à savoir la puissance produite.en raison du taux de charge qui est de 22 % environ
Schricke
Comme vous le dites, l'essentiel est que nous soyons, enfin, semble-t-il, sur la bonne voie ! J'espère que l'exécutif résistera au "Rochainisme" ambiant, et à tous ces antinucléaires viscéraux et dogmatiques (mais pas toujours désintéressés !), qui nous inondent de leurs contre-vérités et de leurs stupidités en tous genres.

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