Nucléaire: feu vert du Sénat au projet Cigéo d'enfouissement de déchets radioactifs

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le Sénat a adopté mardi une proposition de loi visant à donner l'autorisation législative nécessaire à la poursuite du projet Cigéo de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde à Bure, entre la Meuse et la Haute-Marne.

L'ensemble des sénateurs ont voté pour, à l'exception des 10 écologistes, tous contre. Pour entrer en vigueur, ce texte de Gérard Longuet (Les Républicains) doit être voté dans les mêmes termes à l'Assemblée nationale. Il modifie la loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs de juin 2006, qui a lancé ce projet, en modifiant la définition de la notion de réversibilité et détaillant ses modalités de mise en oeuvre.

Il lance aussi une phase industrielle pilote qui marquera le début de l'exploitation du site et devra permettre de conforter le caractère réversible et la démonstration de sûreté de l'installation. Par ailleurs, il adapte les procédures d'autorisation de mise en service, ainsi que le calendrier initial de mise en oeuvre.

Gérard Longuet a souligné l'importance de la réversibilité "pour tenir compte des avancées possibles de la science et de la possibilité de réutiliser ces déchets pour produire de l'énergie". "La réversibilité implique que la construction du site soit progressive - elle durera une centaine d'années -, que les installations soient flexibles, que les galeries puissent être fractionnées", a ajouté l'élu de la Meuse. "Elle signifie que d'autres solutions doivent pouvoir être mises en oeuvre si elles apparaissent scientifiquement utiles".

Pour Martine Pinville, secrétaire d'État chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire, "cette proposition de loi est une étape importante d'un processus transpartisan de long terme qui nous engage envers les générations futures".

Au contraire, a estimé Ronan Dantec, cette proposition de loi abandonne "l'idée même de la récupérabilité des déchets nucléaires au-delà de quelques dizaines d'années, à travers une définition fumeuse de la réversibilité". "Faisant fi des accidents industriels sur des centres de stockage de déchets nucléaires aux États-Unis et en Allemagne, ce texte condamne les générations futures à vivre avec des déchets irrécupérables, et sans même qu'aucune expérimentation n'ait confirmé la faisabilité technique de ce stockage", a accusé l'élu de Loire-Atlantique. Le projet Cigéo doit accueillir les déchets les plus radioactifs (3% du total) à 500 mètres sous terre à Bure, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue.

Commentaires

AtomicBoy44
"et sans même qu'aucune expérimentation n'ait confirmé la faisabilité technique de ce stockage", a accusé l'élu de Loire-Atlantique." Mr Dantec, sénateurs Europe Ecologie LeVrEttE, n'est pas bin informé ou refuse de l'etre en répandant son propre rejet des études sceintifiques qui ont été exposées a l'école de Mines de Nantes lors d'une conférence ou j'était présent. D'une Part, MYRRHA (Transmutation des actinides Mineurs par Accélérateur de particules) existe et a été démontré en laboratoire. D'autres part, l'académicien des sciences qui était invité a exploser et a expliquer en début de conférence a répondu aux questions du public : un Castor en Inox avec des déchets noyés dans le verre c'est 410 000 ans de résistance par piquetage et plus encore par érosion hydraulique ...Dont 10 000 ans rien que pour l'acier inoxydable, la encore par piquetage. De combien de TerraBecquerels auront diminué les Castors en 10 000 ans ? Quels types de rayonnements seront alors dangereux a l’extérieur du CASTOR ? Les antinucléaires au pourvoir ne veulent pas trouver de solution, Mr Dantec est de ceux là. Est-ce vraiment rationnel ou raisonnable pour ces gens de s'appuyer sur l'ignorance de la population de tout ces concepts de physique nucléaire maintenant assez bien connus ? Est-ce vraiment une bonne idée de laisser ces déchets en surface indéfiniment, puisque c'est ce qu'implicitement ils demandent ? A l'heure ou l'australie se prépare a colntruire un centre de grande envergure alors même que ce pays n'utilise pas encore la fission nucléaire pour faire de l'électricité, alors que notre projet date de plusieurs décennies et sera exploité durant plus d'une siècle, envoyer des signaux d'abandon de solution n'a pas d'autre but que des objectifs politiques pour pouvoir continuer a utiliser la peur des populations induite par leurs méconnaissances de la physique nucléaire. Quand va t-on enfin le dire aux masses ?

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