Nucléaire iranien : le chef de la diplomatie américaine appelle les Européens à prendre une « décision importante » au plus vite

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le chef de diplomatie américaine Marco Rubio a appelé vendredi les Européens à prendre rapidement une "décision importante" concernant le "rétablissement des sanctions" contre l'Iran, à la veille d'une séance de négociations à Rome entre représentants américains et iraniens.

« Nous disposons de peu de temps »

"Les Européens ont une décision importante à prendre très prochainement concernant le rétablissement des sanctions, car l'Iran ne respecte clairement pas l'accord actuel", qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange d'une limitation de ses ambitions nucléaires, a déclaré à des journalistes M. Rubio, depuis l'aéroport du Bourget près de Paris.

"Nous devrions tous anticiper qu'ils sont sur le point de recevoir un rapport de l'AIEA (l'Agence internationale de l'énergie atomique, ndlr) indiquant non seulement que l'Iran est hors-conformité, mais qu'il est dangereusement proche de l'arme, plus proche que jamais", a prévenu M. Rubio.

Le chef de l'AIEA Rafael Grossi, en visite à Téhéran, a estimé jeudi que le temps était compté pour trouver un accord sur le nucléaire iranien. "Nous sommes à un stade crucial de ces importantes négociations", a-t-il déclaré jeudi, lors d'une visite à Téhéran. "Nous disposons de peu de temps, c'est pourquoi je suis ici (...) pour faciliter ce processus", a-t-il déclaré à plusieurs médias d'État iraniens.

De nouveaux pourparlers prévus ce samedi à Rome

Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Iran et États-Unis doivent se retrouver samedi à Rome pour de nouveaux pourparlers sous l'égide d'Oman qui avait déjà accueilli des discussions samedi dernier entre les deux pays.

Outre la France, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, plus l'Allemagne et l'Union européenne sont signataires de l'accord international sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015 et dont les États-Unis sont sortis en 2018.

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