Nucléaire: l'Autorité de sûreté donne son feu vert au prolongement de 10 ans des 20 réacteurs de 1.300 MW

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection a donné son feu vert au prolongement de dix ans des 20 réacteurs français de 1.300 MW, dont les plus anciens auront 40 ans à partir de l'an prochain, a-t-elle annoncé jeudi.

"L'ASNR considère que l'ensemble des dispositions prévues par EDF et celles qu'elle prescrit ouvrent la perspective d'une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs pour les dix ans qui suivent leur quatrième réexamen périodique", explique-t-elle dans une note d'information datée du 1er juillet.

Les travaux s'étaleront jusqu'en 2040 pour les derniers réacteurs, précise-t-elle.

Cette décision clôt la phase dite "générique" du réexamen, qui concerne les études et les modifications des installations communes à tous les réacteurs de 1.300 MW, conçus sur un modèle similaire, précise l'ANSR.

Les premières visites décénales au-delà de 40 ans de ces réacteurs débutent l'année prochaine. Le premier réacteur concerné est celui de Paluel (Seine-et-Maritime) début 2026, a souligné EDF auprès de l'AFP.

Ce quatrième réexamen périodique revêt une importance particulière puisqu'il avait été retenu, lors de la conception de certains matériels des réacteurs, une hypothèse de 40 années de fonctionnement, explique l'ANSR.

"La poursuite au-delà de cette période nécessite une actualisation des études de conception ou des remplacements de matériels", précise-t-elle.

Les prescriptions de l'ASNR seront ensuite déclinées réacteur par réacteur, lors de leur quatrième réexamen périodique, ajoute l'Autorité. "Il sera alors tenu compte des particularités de chacune des installations" et le rapport de réexamen de chaque réacteur "fera l'objet d'une enquête publique".

La décision de l'ASNR fait suite à une concertation débutée en janvier et qui a pris fin le 30 juin sur les conditions de sûreté de la poursuite d'exploitation par EDF de ces 20 réacteurs de 1.300 MW.

Commentaires

Etienne Leroy
Enfin un peu de sérieux dans le débat énergétique : vingt réacteurs de 1300 MW prolongés de dix ans, c’est vingt piliers de stabilité pour notre électricité. Pendant que certains fantasment un monde alimenté par le vent et les promesses, le nucléaire continue de produire, ici et maintenant, en silence et sans CO₂. Cette décision de l’ASNR rappelle une vérité que trop d’idéologues refusent d’entendre : l’âge d’un réacteur ne dit rien de sa sûreté, tout dépend de l’entretien, de la rigueur et des prescriptions techniques. Et ça, EDF sait faire. Le nucléaire français n’est pas un vestige du passé, c’est un socle stratégique. Il garantit notre autonomie, protège notre réseau, et nous évite de tendre la sébile à l’étranger pour du gaz ou du lithium. Bref, pendant que certains brassent du vent, les réacteurs, eux, tournent.

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