Nucléaire : l'option de Fos sera "étudiée", selon le PDG d'EDF

  • AFP
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La possibilité d'implanter des réacteurs nucléaires sur le bassin de Marseille-Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), évoquée par Emmanuel Macron, sera "étudiée" comme pourront être étudiés d'autres sites qui n'accueille pas encore de centrale nucléaire, a indiqué jeudi le PDG d'EDF Luc Rémont.

A ce stade, l'État a prévu d'installer les futurs réacteurs EPR2 par paires dans le périmètre de centrales existantes: deux à Penly (Seine-Maritime), puis deux à Gravelines (Nord) et deux à Bugey (Ain).

Toutefois, à l'occasion d'une visite à Marseille fin juin, le président de la République avait, à la surprise générale, évoqué l'idée que Fos puisse aussi "accueillir des tranches" nucléaires.

"Nous étudierons [la question]. Quand le président de la République s'exprime en disant qu'il faut étudier quelque chose, naturellement nous l'étudierons, évidemment", a réagi jeudi le PDG d'EDF, interrogé par la presse en marge de l'annonce des résultats semestriels de son groupe.

"Je pense qu'il est souhaitable d'étudier d'autres sites que les sites existants, (...) pas forcément pour du très court terme et, j'ajouterais, pas forcement pour des EPR", a-t-il ajouté.

Le gouvernement porte le projet de construction de six à 14 réacteurs de type EPR2, dont le premier est attendu à horizon 2035. Il soutient également le développement de réacteurs plus petits, dits "SMR" (small modular reactors), à l'étude dans plusieurs pays du monde.

En dernier lieu, le choix de Bugey pour les 5e et 6e réacteurs EPR prévus a été annoncé le 19 juillet au terme d'un "conseil de politique nucléaire" tenu à l'Elysée autour du chef de l'État.

"Le site du Bugey était davantage prêt que celui du Tricastin" (Drôme), également pressenti, avait indiqué le cabinet de la ministre Agnès Pannier-Runacher, évoquant "un choix rationnel pour tenir les calendriers dans les meilleurs délais".

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