Préparatifs intensifs pour le bateau écologique Energy Observer avant son tour du monde

  • AFP
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Cinquante personnes "travaillent jour et nuit" sur l'Energy Observer, premier bateau écologique propulsé aux énergies renouvelables et à l'hydrogène, qui doit être mis à l'eau au printemps à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) pour un tour du monde, ont indiqué mercredi les organisateurs de cette expédition.

Parrainé par Nicolas Hulot, il avancera "sans émission de carbone, sans particules fines, sans polluants. C'est un symbole et une vision de ce que pourrait être le monde énergétique de demain", a expliqué son futur capitaine, Victorien Erussard, lors d'une conférence de presse.

L'Energy Observer va coupler différentes sources d'énergies renouvelables pour produire son propre hydrogène à partir de l'eau de mer et le stocker à bord. Dans ce but, il sera équipé de deux éoliennes à axe vertical, d'une aile de traction intelligente, de plusieurs types de panneaux photovoltaïques et de deux moteurs électriques réversibles en hydrogénérateurs. "L'idée, c'est de faire un bateau autonome", souligne Victorien Erussard (37 ans), coureur au large et officier de marine marchande.

A une vitesse de huit à dix noeuds (14,8 à 18,5 km/h), l'Energy Observer devrait faire un tour du monde durant six ans, avec 101 escales dans 50 pays. "L'idée, c'est d'éduquer, de sensibiliser, d'aller à la rencontre des gens qui oeuvrent à la préservation de l'environnement", a précisé M. Erussard. L'expédition participera à de grands événements internationaux sur le thème du développement durable, visitera des endroits exemplaires ou au contraire problématiques (écosystèmes ou sites de l'Unesco menacés).

Après son baptême à Paris, le catamaran doit effectuer un tour de France cette année, puis de Méditerranée (en 2018), avant de se rendre en Europe du Nord (2019), aux Amériques (2020), en Océanie et en Asie (2021) puis en Asie et en Afrique (2022). "Les navigations vont être de plus en plus longues", souligne le futur capitaine qui s'attend à "pas mal de soucis techniques", les technologies installées à bord étant nouvelles et "très, très complexes".

Ce projet, "tourné vers l'action et les solutions", est "à la hauteur du défi que nous avons de procéder à une véritable révolution énergétique", a estimé l'écologiste Nicolas Hulot qui en est le parrain. "Ce n'est pas un délire de navigateurs, ce n'est pas un délire de chercheurs, il y aura une extrapolation industrielle derrière", a assuré pour sa part Florence Lambert, directrice de l'institut de recherche CEA-Liten de Grenoble, partenaire du projet.

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