Reconversion de centrales à charbon: l'État veut décider du projet d'EDF à l'automne 2019

  • AFP
  • parue le

L'État et EDF ont établi un "programme de travail" préalable à une décision à l'automne 2019 sur un projet du groupe énergétique visant à reconvertir deux de ses centrales à charbon en centrales biomasse, à partir de déchets de bois.

"EDF s'est engagé à ce que ces travaux permettent de disposer des éléments nécessaires à une prise de décision à l'automne 2019 concernant la mise en oeuvre du procédé Ecocombust" sur ses centrales à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) et du Havre, a annoncé lundi le ministère de la Transition écologique et solidaire.

L'État a aussi demandé à RTE, le gestionnaire du réseau électrique, des "analyses complémentaires sur la sécurité d'approvisionnement dans l'Ouest de la France", particulièrement tendu dans cette région consommant beaucoup d'électricité mais en produisant peu.

Le projet Ecocombust d'EDF vise à remplacer progressivement le charbon par des granulés fabriqués à base de déchets de bois (tailles de haies, bois d'ameublement, panneaux, emballages...), dont la combustion dégage moins de CO2 que le charbon.

Si ce projet aboutissait, les centrales à charbon de Cordemais et du Havre pourraient fonctionner au-delà de 2022, date à laquelle le gouvernement s'est engagé à abandonner le charbon dans la production d'électricité, responsable d'environ 1,5% des émissions de CO2 en France.

Des ONG environnementales sont cependant sceptiques et inquiètes. Dans un communiqué publié la semaine dernière, l'ONG Les Amis de la Terre avait dénoncé les "incohérences" du projet alternatif d'EDF, doutant de sa faisabilité industrielle comme de sa viabilité économique et craignant également qu'il n'encourage le déboisement de forêts, en recourant à du bois de coupe.

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