- Connaissance des Énergies avec AFP
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La Russie a espéré mardi que l'Union européenne renonce à "une approche politique" concernant la construction du gazoduc South Stream, devenu l'objet d'un bras de fer entre Moscou et Bruxelles sur fond de crise ukrainienne.
"Nous espérons que la Commission européenne renonce à une approche politique engagée concernant la construction de ce gazoduc et qu'elle se basera sur les intérêts vitaux de la population et du monde des affaires des États de l'UE", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre avec des industriels de la European Business Association à Moscou.
Le projet South Stream, évalué à 16 milliards d'euros, mené par le géant gazier et pétrolier russe Gazprom, doit transporter à partir de fin 2015 du gaz russe vers l'Europe en contournant l'Ukraine.
La future chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a estimé début octobre que "les conditions politiques n'étaient actuellement pas réunies" pour la poursuite du projet South Stream auquel sont associés des groupes européens comme l'italien ENI et le français EDF.
La Commission européenne, qui estime que les contrats signés par Gazprom ont enfreint les règles européennes en matière de concurrence, a obtenu de la Bulgarie -- l'un des pays sur le tracé du gazoduc South Stream -- qu'elle interrompe les travaux.
Le projet South Stream est concurrent du gazoduc TAP visant à alimenter l'Europe de l'Ouest en gaz de la mer Caspienne via la Grèce, l'Albanie et l'Italie.