Solarworld reprend les activités photovoltaïques de Bosch en Allemagne

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'entreprise allemande de photovoltaïque Solarworld a annoncé mardi qu'elle allait reprendre la plus grande part des activités de Bosch en Allemagne dans ce secteur.

L'accord, signé mardi, prévoit que Solarworld reprenne les usines et autres actifs de Bosch dans ce domaine, dont l'industriel avait annoncé son désengagement en mars. La transaction, dont le montant n'a pas été communiqué, inclut le plus grand site de Bosch situé à Arnstadt (centre) qui emploie 1 600 salariés.

Quelque 800 emplois seront conservés dans la fabrication de cellules photovoltaïques et de modules sur ce site, a précisé Solarworld dans son communiqué.

Dans un communiqué séparé, Bosch explique qu'au total quelque 1.100 emplois pourraient y être conservés. Un autre investisseur envisage en effet d'y fabriquer "un produit pharmaceutique" et d'employer 100 personnes pour ce faire, a précisé le groupe, ajoutant prévoir lui-même d'y transférer la fabrication d'un "produit électronique automobile" actuellement conçu en Hongrie, ce qui signifierait 250 emplois maintenus.

Soulignant que les discussions avaient été longues, le patron de Bosch, Volkmar Denner, a expliqué que le groupe ne voulait pas "d'une solution rapide mais d'une bonne solution pour (les) salariés", lors d'une conférence de presse téléphonique.

Concernant l'usine française de Vénissieux, qui emploie plus de 200 personnes, "nous cherchons toujours une solution. Des discussions intensives sont menées", a-t-il déclaré. Dans son communiqué Bosch précise que ces discussions sont menées à la fois avec des investisseurs du secteur photovoltaïque mais aussi d'autres branches. "Là aussi, Bosch examine la possibilité d'y fabriquer un produit d'un autre secteur", écrit-il.

La transaction avec Solarworld reste soumise à l'accord des autorités de concurrence, ont précisé les deux groupes. Elle devrait être finalisée fin février 2014, a estimé Solarworld. Bosch a fait de lourdes pertes avec le photovoltaïque, victime de la concurrence des fabricants asiatiques, et notamment chinois, qui produisent panneaux et modules à nettement moindre coût.

En 2012, cette activité a généré des pertes de 1,4 milliards d'euros pour le groupe, a souligné M. Denner. "Nous attendons également des pertes importantes cette année", a-t-il dit, se refusant toutefois à préciser de quel ordre. Son compatriote Siemens a lui aussi mis fin cette année à son aventure dans le solaire pour les mêmes raisons.

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