Total se tourne vers la Chine pour financer ses investissements en Russie

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Total cherche à lever l'équivalent de 10 à 15 milliards de dollars auprès d'investisseurs chinois pour financer le gigantesque projet gazier de Yamal, en Russie, a déclaré le directeur général du géant pétrolier français dans un entretien publié lundi par le Wall Street Journal.

Le projet Yamal LNG prévoit la construction à l'horizon 2017 d'une usine géante de liquéfaction de gaz naturel en Sibérie par Total (20%) et ses partenaires russe Novatek (60%) et chinois CNPC (20%). Son coût est évalué à 27 milliards de dollars, selon le quotidien américain.

Les sanctions américaines limitant le financement en dollars des entreprises russes, le financement se fera à la fois en euros et en yuans, a précisé M. Pouyanné, admettant que l'opération induira "des risques de devises".

Le directeur général de Total espère conclure un accord mi-2015 avec des investisseurs institutionnels chinois, dont il n'a pas révélé l'identité.

M. Pouyanné a par ailleurs annoncé la suspension de l'exploration des immenses réserves de pétrole de schiste du gisement de Bazhenov, en Sibérie occidentale. Ce projet conduit avec le russe Lukoïl avait été retardé par des sanctions européennes.

Le dirigeant a en outre confirmé que Total cherchait à vendre son gazoduc du champ de Frigg, en mer du Nord britannique. Le montant de cette transaction avoisinerait 1 milliard de dollars, estimait vendredi l'agence Bloomberg.

Confronté à la chute du cours du pétrole, Total a annoncé un programme de cessions d'actifs de 10 milliards de dollars entre 2015 et 2017, dont 5 milliards cette année.

Le groupe français a également prévu de geler ses embauches afin de réduire ses effectifs de 2.000 personnes en 2015, pour une économie attendue d'environ 200 millions de dollars.

A la Bourse de Paris, l'action Total cédait 1,29% à 47,02 euros à 09H35 (08H35 GMT).

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