TotalEnergies en Irak: Bagdad admet des tensions mais espère négocier

  • AFP
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La mise en oeuvre d'un contrat de 10 milliards de dollars signé en 2021 entre l'Irak et le géant français TotalEnergies bute encore sur des points de désaccords persistants, a admis jeudi le ministère irakien du Pétrole, espérant surmonter ces obsatcles par le "dialogue".

S'exprimant sous couvert de l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet, un haut responsable gouvernemental irakien a confié à l'AFP que TotalEnergies était "mécontent et (avait) décidé de se retirer d'Irak", sans donner plus de détails.

Sollicité par l'AFP, TotalEnergies n'a souhaité faire "aucun commentaire".

L'entreprise française a signé en septembre 2021 un ambitieux contrat de 10 milliards de dollars avec l'Irak. Mais le partenariat tarde à se concrétiser et les médias se font régulièrement l'écho de discordes.

"Nous nous sommes donné du temps pour poursuivre le dialogue et arriver à une solution satisfaisante (...) au sujet de certains points de contentieux, dont le pourcentage de participation au projet", a indiqué à des journalistes le porte-parole du ministère irakien du Pétrole, Assem Jihad.

Il a expliqué à l'AFP que les autorités irakiennes souhaitaient participer à hauteur de 40% aux investissements, contre 60% pour TotalEnergies.

Le géant français des hydrocarbures souhaite, lui, réduire la participation irakienne, selon une source au ministère irakien du Pétrole.

Concernant la durée des négociations, M. Jihad a reconnu "un délai qui pourrait durer plusieurs mois".

Bagdad est "favorable" à un maintien de l'accord, a précisé M. Jihad qui n'a pas voulu commenter des informations sur le départ d'Irak d'employés de TotalEnergies. "vous pouvez poser la question à Total", a-t-il dit aux journalistes.

Le contrat porte sur la construction d'unités de récupération, de collecte et de traitement de gaz pétrolier sur trois champs différents.

Il prévoit aussi la construction d'une unité de grande capacité de traitement d'eau de mer, ainsi que d'une centrale électrique photovoltaïque de 1 GW de capacité qui fournira le réseau de la région de Bassora (sud).

Les tensions interviennent quelques jours après la première visite à Paris du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani. Au cours de cette visite, M. Soudani avait signé avec le président français Emmanuel Macron un "traité de partenariat stratégique".

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