- Connaissance des Énergies avec AFP
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L'accord salarial signé par les syndicats majoritaires de TotalEnergies, mais pas la CGT, prévoit une "enveloppe" globale de hausse des salaires de 7%, dont 5% d'augmentation générale plus une part individuelle qui pourra différer selon les personnes.
Chez TotalEnergies, à l'issue de négociations nocturnes conviées pour la première fois depuis le début de la grève le 27 septembre sous la pression du gouvernement, le compromis salarial a été signé vendredi à la mi-journée par la CFDT et la CFE-CGC, majoritaires. Les deux syndicats se sont déclarés favorables à la proposition de la direction d'une hausse de 7% de salaire sur 2023 rétroactive au 1er novembre 2022.
Mais cette offre comprend des "augmentations individuelles" et une "évolution de la prime d'ancienneté", ce qui ramène en fait à 5% "l'augmentation générale des salaires", assure Philippe Martinez, le numéro un de la CGT. Le syndicat réclame pour sa part une hausse de 10%, correspondant à "l'inflation, plus le partage des richesses, puisque Total se porte bien et que les actionnaires ont été servis depuis longtemps", selon M. Martinez.
La hausse de 7% avancée par la direction correspond plus précisément à une "enveloppe" d'augmentation salariale globale. Ce chiffre ne sera pas appliqué à chacun. "Dans le cadre de cette enveloppe, tous les ouvriers et techniciens bénéficieront d'une augmentation générale de 5% avec un plancher de 2 000 euros pour les plus bas salaires, et tous les cadres d'une garantie d'augmentation de 3,5 % et d'un plancher d'augmentation de 2 000 euros" par an, détaille TotalEnergies.
Les ouvriers, employés, techniciens et agent de maîtrise (OETAM) obtiendront, en plus de l'augmentation générale, une augmentation individuelle supplémentaire qui sera de 2% en moyenne. Cette part sera distribuée selon un mécanisme de "vases communicants", explique la direction: si un ouvrier obtient seulement 1% d'augmentation individuelle, un autre en obtiendra 3%.
La CFDT estime que l'accord est le "fruit d'un compromis acceptable" et se félicite notamment du plancher de 2 000 euros qui "sera favorable pour la majorité des OETAM et des salaires les plus modestes". L'accord prévoit en outre une prime d'un mois de salaire, avec un plancher de 3 000 euros et un plafond de 6 000 euros.
Du côté d'Esso, la direction s'est également entendue avec deux syndicats majoritaires (CFE-CGC et CFDT) sur une "enveloppe" moyenne de hausse salariale de 6,5% en 2023, accompagnée d'une prime de partage de la valeur de 3 000 euros.
S'y ajoute une aide ponctuelle à la mobilité de 750 euros, versée en novembre pour faire face à l'augmentation du prix des carburants.