Transport du gaz : la sécurisation du trafic maritime va devenir une « mission plus prégnante » pour la Marine

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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La sécurisation du trafic maritime "va devenir une mission plus prégnante" pour la Marine, alors que la France cherche à se passer du gaz russe via d'autres producteurs, a assuré mardi l'amiral Pierre Vandier, chef d'état-major de la Marine.

"La protection de notre trafic maritime va devenir une mission plus prégnante", a-t-il assuré devant quelques journalistes à l'occasion de la dernière sortie en mer, au large de Brest, de la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville. "Une des conséquences majeures de la guerre en Ukraine", c'est l'approvisionnement en énergie hors du continent européen "pour au moins 20 ans", a-t-il estimé.

Il a souligné que le gaz allait être acheminé via des "endroits de moins en moins simples", comme le détroit d'Ormuz, qui relie le Golfe Persique à la mer d'Oman, ou celui de Bab-el-Mandeb, entre la mer Rouge et l'océan Indien.

"Il y a un ticket d'entrée important en termes de qualité de navires pour pouvoir se battre en mer", a-t-il en outre estimé, en référence à la modernisation de la flotte française. "La crise en Ukraine rappelle (...) que le combat naval c'est bref, violent et que si on n'est pas au niveau on finit par s'en prendre une, comme on dit", a-t-il ajouté.

La dernière sortie de la frégate Latouche-Tréville marque la fin de l'emploi opérationnel des frégates anti-sous-marines de type F70, bâtiments majeurs pour la Marine de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Depuis 2012, elles sont progressivement remplacées par les frégates multi-missions (FREMM).

"Ces bateaux ont été l'épine dorsale de la Marine pendant trente ans, ils ont été la quintessence du savoir-faire en termes de lutte anti-sous-marine", a assuré l'amiral Vandier. "C'étaient des bateaux extrêmement bien conçus, bien armés, qui ont fait toutes les opérations et qui portent donc une partie de l'âme combattante de la Marine", a-t-il ajouté en marge d'une cérémonie d'adieu à la frégate Latouche-Tréville.

Admise au service actif en 1990, elle est la dernière d'une série de sept frégates anti-sous-marines de type F70 spécialisées dans la traque des sous-marins. La première a avoir été désarmée, en 2013, est la Georges Leygues.

Commentaires

Christian Méda…
J'avais déjà posé la question, à GTT en particulier, mais je n'ai rien vu revenir. Que se passerait-il si un méthanier était touché/coulé ? Touché explosé, je vois la catastrophe, rapide et propre (sauf le CO2) à la différence des marées noires des Torrey Canon ou Exxon Valdez et bien d'autres. Mais touché/avec voie d'eau sans fuite de GNL ? La densité du GNL étant faible (0,7 environ) le méthanier devrait flotter, quoique, il y a beaucoup de métal... S'il coule par 6000 m, j'imagine que l'épave sera stable, même si la température de son contenu remonte au fur et à mesure de sa descente dont la pression compensera la regazéïfication. Mais la température du GNL -160° va constituer une gangue de glace, qui flottera un certain temps, comme les icebergs. S'il coule par 3000 m, il fuira, tôt ou tard, et là on est mal pour les fuites de méthane. Bref, tout ceci est modélisable. Quelqu'un sait-il ?

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