- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le président de la compagnie nationale d'électricité Ukrenergo, Volodymyr Koudrytsky, a mis en avant ce jeudi la nécessité de « décentraliser » la production d'électricité en Ukraine (avec de nombreuses petites centrales) pour protéger le système énergétique des attaques russes qui ont causé d'importants dommages ces dernières semaines.
Restrictions de consommations à Kharkiv
Les récents bombardements russes, encore plus intenses qu'à l'hiver dernier, ont touché plusieurs infrastructures stratégiques (centrales thermiques et hydroélectriques). La situation est particulièrement préoccupante à Kharkiv (est du pays), où ont été mis en place des restrictions de la consommation d'électricité suite aux frappes du 22 mars.
Les attaques, se manifestant sous la forme de missiles et de drones kamikazes, sont devenues quotidiennes et ont même ciblé une centrale solaire (dans la région de Dnipropetrovsk), mode de production utilisé par l'Ukraine pour compenser les pertes des autres centrales.
Un « petit nombre » de grandes centrales
Volodymy Koudrytsky a mis en garde sur la difficulté de réparer continuellement les centrales endommagées, datant pour la plupart des années 1960 ou 1970 et souligné la vulnérabilité du pays en raison de sa dépendance envers « un petit nombre » de grandes centrales.
Il propose ainsi de construction de nombreuses petites centrales fonctionnant avec des énergies renouvelables, réparties autour des grandes villes, pour minimiser l'impact des attaques russes. « Au lieu d'avoir 15 ou 20 grandes centrales, il nous faudra construire des centaines de petites », que la Russie aurait plus de mal à détruire en raison d'un nombre limité de missiles dont elle dispose, a estimé le responsable.
L'Ukraine, qui a dû augmenter ses importations d'électricité suite aux récents bombardements, demande également à ses alliés de renforcer les systèmes de défense aérienne pour mieux protéger ses infrastructures stratégiques.