Ukraine : le G7 exige le libre accès de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les pays du G7, "profondément préoccupés" par les risques d'accident nucléaire dans la centrale ukrainienne de Zaporijjia, ont demandé lundi la garantie de l'accès "en toute liberté" du personnel de l'AIEA à cette centrale. "Nous soulignons que toute tentative de la Russie de déconnecter la centrale du réseau électrique ukrainien serait inacceptable", prévient en outre dans une déclaration le groupe des directeurs du G7 sur la non-prolifération. Il souligne que la centrale nucléaire ne doit "pas être utilisée pour des activités militaires ou le stockage de matériel militaire".

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi matin être en route vers la centrale de Zaporijjia, cible ces dernières semaines de frappes faisant craindre le risque d'un accident majeur. Le G7 "reste profondément préoccupé par la menace sérieuse que le contrôle des installations nucléaires ukrainiennes par les forces armées russes fait peser sur la sûreté et la sécurité de ces installations", selon la déclaration.

"Ces actions augmentent considérablement le risque d'un accident ou d'un incident nucléaire et mettent en danger la population de l'Ukraine, des Etats voisins et de la communauté internationale", met en garde le G7, présidé cette année par l'Allemagne. "Le personnel de l'AIEA doit pouvoir accéder à toutes les installations nucléaires de l'Ukraine en temps voulu, en toute sécurité et en toute liberté", exige le G7.

La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des quinze réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février, et se trouve près de la ligne de front dans le sud. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, près de la ville d'Energodar, sur le fleuve Dniepr, et de mettre ainsi le site en péril.

L'opérateur ukrainien Energoatom a mis en garde samedi contre des risques de fuites radioactives et d'incendie après de nouvelles frappes. Ces dernières semaines, Zaporijjia cristallise les inquiétudes des Occidentaux. L'ONU a appelé à cesser toute activité militaire aux alentours. Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun ont été "totalement déconnectés" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d'être reconnectés et remis en route.

Commentaires

Daphné
Je ne comprends pas. Le meilleur moyen de faire cesser les bombardements sur la centrale de Zaporigia c'est la présence de l'AIEA et sa délégation DANS la centrale. Les Russes ont donné leur accord pour l'inspection les Ukrainiens soi-disant aussi . Il faut combien de jours pour arriver dans la centrale en passant par l'Ukraine comme l'ont accepté les deux parties.? Tout se passe comme si vraiment on espère un accident grave à mettre sur le compte de la Russie. ou suffisamment à risque pour faire partir les Russes quitte à mettre en danger les populations environnantes. Tout le monde est d'accord pour dire qu'il est absurde que les Russes tirent sur leur propre tête et risquent eux-mêmes une catastrophe. Mais la centrale est bombardée par les Ukrainiens et les Russes répliquent depuis la centrale. Ceci est nouveau. les Russes occupent la centrale depuis mars et il n'est jamais rien arrivé. . Qui pousse à la catastrophe? Les Russes ont réparé les lignes endomagées, ont rétabli le courant. ce courant est spécifiquement orienté vers les populations du Donbass et non pas de Russie qui n'en a pas besoin. Rappelons qu'après leur référendum sur l'autonomie non reconnu en 2014 les deux républiques autonmistes se sont vu couper les salaires des fonctionnaires, les pensions dont les retraites et les accès à l'énergie et ont dû se débrouiller dans la misère. Les Russes ont tout rétabli depuis 2022. Pourquoi voulez-vous que les gens du Donbass préfèrent les Ukrainiens qui ne leurs ont envoyer que l'armée ( heureusement parfois fraternelle) et surtout des milices intégrées russophobes haineuses et violentes. initialement recrutées et payées par des oligarques députés. Ce sont ces gens-là qu'on soutient?
Daphné
Quel plaisir de reprendre le fil de " Connaissances des Energies". Cela nous manquait. On s'instruit, on s'informe et on échange!
TiniK
C'est bien vrai, pourtant la désinformation occidentale continue d'essayer de nous persuader que ce sont les Russes qui tirent sur la centrale qu'ils occupent. Jusque là, c'est l'Ukraine qui s'opposait à la visite de la centrale par l'AIEA, tant qu'elle est sous contrôle russe. Il faut vraiment s'intéresser aux exactions de l'Ukraine, l'un des pays les plus corrompu du monde: interdiction des partis d'opposition, assassinat des négociateurs pro-russe, poursuite contre ceux qui acceptent ou distribuent l'aide alimentaire russe, boucliers humains, tirs systématique sur des régions civiles... Est-ce que cela vaut la peine de faire souffrir plus d'ukrainien et d'appauvrir toute l'Europe pour la folie de Zelinsky et de son gouvernement nazi ? Combien de temps croyez-vous que l'état paiera la facture énergétique (malgré les promesses) quand l'électricité s'achète sur les marché à 10 fois le prix de vente au particulier ? Comment faire face à la baisse de compétitivité ? à l'hyper-inflation ?
Guillaume
Daphné, qui a envahi un pays souverain, bombardé sa population, pris sa centrale nucléaire et essaye de la déconnecter du réseau ukrainien pour alimenter la Crimée, elle-même envahie ?
Daphné
Lorsque le Mali a demandé l'aide de la France pour intervenir en urgence contre les groupes armés ( et très bien armés... par qui?) qui se ruaient vers Bamako, après des incursions et une guerilla qui avait duré des années, a-t-on dit que la France envahissait le Mali? Il s'agissait d'une opération spéciale faite à la demande du gouvernement Malien de l'époque. Cette opération s'est poursuivie pendant plusieurs années en soutien aux forces armées maliennes contre les infiltrations d'islamistes radicaux tueurs. Personne n'a jamais dit que la France menait une opération néocoloniale sauf la junte militaire qui a succédé à l'ancien gouvernement malien. Il y a une guerre civile qui dure depuis 8 ans en Ukraine qui a commencé après le putsch de milices de droite et de civils du 22 février 2014 à Kiev ( largement soutenu par les occidentaux). 48 h. après ,les putschistes avec un président de transition ( Tourtchinov) et leur embryon de gouvernement provisoire promulguaient un décret interdisant la langue russe comme langue officielle dans tous les oblasts dont ceux essentiellement russophones, c'est à dire la Crimée et les deux oblasts de Donetsk et de Loughansk. En plus de la grave crise économique qui s'est abattue sur ces régions florissantes du temps de l'URSS,tombées aux mains d'oligarques arrogants qui se paient leurs milices personnelles, ce décret a été la goutte qui a fait débordé le vase. Cette pseudo liberté démocratique post soviétique ne leur a causé que la ruine et la pire humiliation: le déni culturel . Ils ont refusé d'obeir. Kiev a voulu les mater en envoyant l'armée des conscrits qui pour beaucoup se sont solidarisés avec les rebelles. Kiev a donc intégré les milices des oligarques d'extrême droite férocement russophobes ( à l'origine violemment anticommunistes). et les a envoyées contre les désobeissants Ceux- se sont battus avec les armes et les soldats ralliés et peut-être des livraisons d'armes mais certainement pas des troupes russes pendant 8 ans. En 2020 les russophones ont misé sur Zelensky et ses promesses électorales de paix. Au début de 2022 les russes ont été renseignés sur la préparation d'une grande offensive de Kiev pour mater les "sécessionnistes" et disent-ils reconquérir la Crimée. Ils ont alors reconnu les deux républiques indépendantes à leur demande et ont ensuite répondu à leur appel à l'aide contre l'offensive préparée de Kiev de plus la Crimée , territoire redevenu russe était menacé.Jamais le gouvernement russe n'a prétendu vouloir conquérir l'Ukraine ni vouloir occuper Kiev ou d'autres villes comme le martèlent nos médias La mobilisation générale est instaurée en Ukraine dont les troupes au début de la guerre étaient aussi nombreuses que celles des russes engagés et disposaient d'un armement semblable datant de l'URSS mais réduit en raison du bradage par les mafieux des ventes d'armes..Si les Ukrainiens ont cédé malgré leur volonté et leur courage c'est en vérité parce que malgré la guerre et peut-être à cause d'elle,ils sont désunis. Poutine n'a jamais déclaré la guerre, c'est toujours une opération spéciale ni menacé de couper le gaz. ce sont les Européens qui ont dénoncé eux-mêmes leurs contrats ou qui se le sont coupé eux-mêmes comme les pays Baltes et la Slovaquie . Poutine n'a pas coupé le gaz à l'Ukrane, malgré la "guerre" et paie des redevances de passage réduites parce que le flux a été réduit par décisions des Européens.Poutine ne demande qu'une chose. Que Kiev arrête de harceler le Donbass, fiche la paix aux Criméens ( qui n'ont d'ailleurs qu'une très faible minorité d'Ukrainophones) et pouvoir vendre son gaz même à bas prix comme avant ( quand les Ukrainiens bénéficiaient de prix particulièrement avantageux).
Daphné
Toutà fait d'accord avec vous, Tinik Le plus désolant est que ces crises cumulées, dont la plus grave est bien cette guerre vont sans doute freiner l'immense espoir de sortir de l'addiction envers les énergies fossiles grâce aux investissements dans les technologies " propres" qui ne pourront pas se faire ou seront différés. L'Allemagne avait le projet de devenir le premier producteur mondal d'hydrogène vert vers 2025 avec l'aide du GN russe pour la transition.énergétique. La France, en investissant des milliards dans la sécurisation et l'entretien des réacteurs nucléaires et aussi dans l'hydrogène bleu et vert avait de beaux projets en direction d'une plus grande autonomie énergétique et vers de nouvelles solutions technologiques révolutionnaires dans beaucoup de domaines. Qu'en est-il de ces projets maintenant? L'Ukraine s'est opposée vigoureusement à la mise enn route de Nordsteam 2 qui lui faisait concurrence et portait atteinte au pouvoir des oligarques patrons du convoiement et de la distribution du GN à travers l'Ukraine. Paradoxalement les sanctions reduisant le flux des hydrocarbures russes ont diminués ( de combien?) les revenus de droit de passage du GN payés par les russes aux ukraniens, passage et revenus qui n'ont pourtant jamais cessé et qui dit-on étaient de 3 à 4 milliards /an avant la guerre. Cette perte de revenus a été largement compensée par l'aide "militaire" américaine à condition que les Ukrainiens continuent de se battre. Ils prévoient donc une guerre longue et la mijotent en surplace sur un large front de tranchées. Pour justifer leur demande d'aide militaire ils affirment vouloir reconquérir tout leur territoire occupé. Mais ce territoire est celui de rebelles aidés par "l'occupant". Pas sûr que ces rebelles veuillent retourner dans le giron de Kiev. Ils n'ont pas cédé pendant 8 ans.

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