- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est dit convaincu jeudi qu'un "compromis est possible" à la COP30 pour répondre aux besoins d'adaptation au changement climatique des pays en développement et au déclin des énergies fossiles.
« Préoccupations légitimes » d'atténuation et d'adaptation
"Engagez-vous de bonne foi pour parvenir à un compromis ambitieux", a lancé le chef de l'ONU alors que la présidence brésilienne du sommet de Belém est engagée dans des consultations intenses avec les pays à la veille du terme officiel de la COP.
"Je suis parfaitement convaincu qu'un compromis est possible, qui prenne en compte (...) les préoccupations légitimes d'adaptation" pour laquelle les pays en développement attendent un soutien financier "et les préoccupations légitimes d'atténuation, ce qui inclut bien sûr la nécessité de prendre en compte la question des énergies fossiles comme cela a été fait au sommet de Dubaï".
À la COP28 de Dubaï en 2023, plus de 190 pays ont approuvé le principe d'un abandon progressif des énergies fossiles, mais les négociations depuis deux ans n'ont pas produit d'avancées notables sur sa mise en pratique.
« Les énergies propres n'ont jamais été aussi abordables et abondantes »
Le président brésilien Lula a remis la question au sommet de l'agenda politique mercredi, en réitérant son ambition de voir la COP accoucher d'un accord ouvrant la voie à des feuilles de route de sortie du pétrole, du charbon et du gaz, déterminées par les pays sans contraintes, selon leur rythme de développement.
"Je salue l'appel (...) de la coalition grandissante demandant de la clarté sur la transition hors des énergies fossiles", a déclaré M. Guterres, au sujet des plus de 80 pays demandant un accord ambitieux sur cette question.
"Il est absolument essentiel d'avoir les NDC (les plans de réduction de gaz à effet de serre de chaque pays, ndrl), aussi vite que possible", a-t-il ajouté, alors que l'Inde et l'Arabie Saoudite manquent encore à l'appel.
Accélérer la réduction des émissions mondiales "est rendu possible par la révolution des renouvelables", d'autant que "les énergies propres n'ont jamais été aussi abordables et abondantes", a souligné le secrétaire général de l'ONU, appelant à "mettre fin aux distorsions du marché en faveur des énergies fossiles".
