Une petite Citroën électrique à l'assaut de la Renault 5

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Annoncée à moins de 25.000 euros, la nouvelle Citroën C3 viendra affronter la Renault 5 et la Volkswagen ID.2 sur le marché de l'entrée de gamme électrique.

Haute sur ses roues, avec des faux airs de SUV, cette première compacte économique du groupe Stellantis promet 300 kilomètres d'autonomie.

Pour conquérir les classes moyennes, Volkswagen avait annoncé en mars le lancement prochain de l'ID.2, "aussi spacieuse qu'une Golf et aussi abordable qu'une Polo".

La future Renault 5, elle, avec son tarif estimé autour de 25.000 euros, doit être produite à partir de la fin 2024 dans le nord de la France.

Des marques chinoises cherchent aussi à se positionner.

La nouvelle C3 de Citroën pourrait griller la politesse à ses concurrentes en arrivant sur le marché dès le début de l'année 2024, tentant de démocratiser l'électrique comme la 2CV avait démocratisé la voiture dans les années 1950.

Ce nouveau modèle "portera les valeurs de la marque en termes de confort", a souligné le nouveau patron de Citroën, Thierry Koskas, lors d'une conférence de presse à son centre de design de Vélizy, près de Paris. Le modèle, que les journalistes ont pu voir, sans pouvoir le décrire, sera présenté au public en octobre.

Les versions d'entrée de gamme pourraient même afficher un prix inférieur à 25.000 euros. La Citroën se rapprocherait ainsi de la Dacia Spring, la moins chère des électriques du marché, qui est fabriquée en Chine et affiche un confort élémentaire.

La C3 sera fabriquée dans une des usines européennes de Stellantis, mais pas en France, a précisé Thierry Koskas.

La nouvelle C3 a été conçue dès le départ en version électrique sur une plateforme (châssis) qui équipe les C3 indiennes et brésiliennes. Mais Citroën ne nie pas qu'une version thermique ou hybride pourrait la rejoindre à terme, à des prix plus attractifs que le modèle électrique.

Adieu les remises

M. Koskas, un ancien de Renault devenu directeur des ventes de Stellantis, a pris la direction de Citroën au mois de février, en remplacement de Vincent Cobée qui avait préparé ce nouveau modèle.

Cette nouvelle C3 est essentielle pour la marque aux chevrons, dont les ventes sont moroses et les acheteurs vieillissants. La C3 représente 30% des ventes de Citroën en Europe, avec 5,5 millions d'unités écoulées depuis son lancement en 2022.

Citroën compte se relancer avec une image "populaire, pas low cost", et faire preuve d'"audace" avec ses prochains modèles, a souligné M. Koskas, rappelant les impressionnantes publicités de 1988 pour la Citroën Visa, tournées sur un sous-marin et un porte-avion de la marine française.

"On veut attirer une nouvelle base de clientèle qui ne penserait pas forcément à Citroën", et qui a pu être séduite par la petite sans-permis Ami, que Citroën vend avec succès depuis 2020, a souligné M. Koskas.

Les prochains modèles reprendront notamment des éléments du concept "Oli", présenté fin 2022, et qui met en avant des notions de polyvalence, de recyclabilité, et de frugalité.

"Quand on voit l'arrivée des Chinois en Europe, ça doit nous interpeller. On doit se battre avec nos armes, proposer des voitures très compétitives et répondre sur l'ensemble des segments", a souligné M. Koskas.

Citroën compte renforcer son offre avec des électriques dotées de plus de 400 km d'autonomie. La marque compte aussi simplifier son offre, avec trois versions et cinq options au maximum sur chaque modèle.

Et adieu les remises, pour plus de clarté: à l'image de Dacia, le prix affiché par les nouvelles Citroën devra être "le plus proche possible du prix réellement payé par le client".

La marque, qui sera 100% électrique en 2030 en Europe, vise à repasser la barre des 10% de parts de marché en France. Elle aimerait surtout doper ses ventes à l'international, en Europe, en Inde, au Brésil, pour dépasser assez vite le million de véhicules vendus, contre 680.000 en 2022.

Commentaires

LEBLOND
Pour moi une voiture électrique devrait être pas plus chère qu'une voiture thermique, bien entendu on doit se positionner par rapport aux chinoises. Sur le plan mécanique c'est très proche, reste que la batterie n'est pas faite avec des matières premières françaises, puisque nous n'en disposons pas sur notre territoire national. Il faut donc passer à autre chose. Les chercheurs au boulot ...
july
pas les chercheurs. la batterie low cost et écolo n'existera jamais sinon ça se saurait. c'est aux politiques de faire le job. retour au moteur essence pas diesel.
Jean-Michel
Personnellement, je trouve le concept de Citroën plutôt audacieux. Que faut-il pour sa mobilité ? Une petite voiture pour les déplacements du quotidien, qui sont de petites distances; pas trop chère pour être accessible au plus grand nombre et particulièrement aux plus modestes et aux ruraux qui n'ont pas vraiment d'autres solutions; qui ne pèse pas trop lourd car transporter 2 tonnes pour une seule personne, n'a aucun intérêt à part satisfaire son égo et coûte un bras en matières. Le reste de la mobilité, loisirs, vacances etc... doit pouvoir se faire un transports en communs dignes de ce nom et cela résulte d'un plan de restructuration de la SNCF conséquent. Ensuite, parler essence ou diesel ? Quand on distille un litre de pétrole on obtient en gros 1/3 de chaque matière qui sont de l'essence, du gazole, et du kérosène et des huiles. Les résidus étant des goudrons, des fuels lourds etc... Donc du gazole on en a automatiquement, reste la répartition du parc. On peut tout à fait envisager, au lieu de casser totalement un tissu industriel existant pour le remplacer par un autre qui n'est pas construit, de fabriquer le même type de véhicule, (petit, pas lourd, sans artifices inutiles; etc...) qui consommera 1 ou 2 litres aux 100Km; c'est tout à fait réaliste; ces moteurs existent; au Japon, c'est vrai; mais il n'est pas idiot de penser que si les ingénieurs français ont ce défi à relever ils le feront. Donc voilà mon avis. Pour la mobilité du quotidien de petites voitures et pour le reste le transport en commun par rail de préférence.
joel oscar
Bjr JM la diesel est concérigène, connu depuis 40 ans, à réserver au monde pro. Pour les particuliers le moteur à essence. Des voitures essence sobres ça existe depuis 30 ans en France, le projet Renault Vesta le faisait, cette voiture a roulé! Seulement, ça n'intéresse pas les pétroliers, ni l'état. les taxes sur l'essence rapportent 45 milliards par an, donc des voitures sobres ça n'intéresse pas. Quand l'elec aura remplacé le fossile ces taxes iront sur le kilowatt... achetez d el'électrique chers amis...
july
La voiture n'est qu'un déport de pollution. bien pour les centres villes. aucun intérêt par ailleurs.
codron
"La batterie low cost et écolo n'existera jamais sinon ça se saurait." Logique implacable !?. L'essence est évidemment low cost et écologiue

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