USA: le Congrès républicain tente d'annuler le plan anti-CO2 de Barack Obama

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Fausse note américaine en pleine conférence sur le climat à Paris: le Congrès, à majorité républicaine, devait voter mardi pour annuler le dispositif de réduction des gaz à effet de serre mis en place par Barack Obama, qui mettra son veto.

Face à ce veto assuré, le vote est avant tout symbolique de l'hostilité des républicains aux initiatives de Barack Obama contre le changement climatique, qu'ils promettent d'annuler en cas d'élection d'un des leurs à la Maison Blanche en novembre 2016.

La majorité avait planifié le vote pour qu'il coïncide avec le début de la COP21, la conférence internationale qui se déroule dans la capitale française depuis lundi.

La Chambre des représentants doit adopter en fin de journée deux résolutions annulant deux réglementations phares de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), finalisées en août.

La première impose pour la première fois des limites nationales aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) par les centrales thermiques existantes. C'est le Projet pour une énergie propre ("Clean Power Plan"), dont l'objectif est de réduire les émissions américaines de 32% d'ici 2030 par rapport à 2005, en laissant aux Etats fédérés de la flexibilité pour y parvenir. Jusqu'à présent, l'EPA ne réglementait pas les émissions de CO2.

La seconde réglementation limite les émissions de CO2 pour les futures centrales thermiques.

Le Sénat, également dominé par les républicains, a déjà adopté les résolutions le 17 novembre.

"Plus de la moitié des Etats ont porté plainte contre le projet du président", a déclaré Mitch McConnell, chef de la majorité sénatoriale. "Et le prochain président pourrait tout simplement l'annuler".

Les conservateurs américains contestent, sinon le rôle des activités humaines dans le changement climatique, le coût économique de ces mesures environnementales notamment pour les régions dépendantes de l'exploitation du charbon.

Le Congrès a le pouvoir d'annuler des réglementations imposées par l'exécutif, mais la Maison Blanche a annoncé que Barack Obama --qui était à Paris de dimanche à mardi pour la conférence climat--, mettrait son veto, que les parlementaires ne seront pas en mesure de surmonter.

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