Valls confirme la suppression "immédiate" des crédits exports pour les centrales à charbon sans dispositif anti-CO2

  • AFP
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Le Premier ministre Manuel Valls a confirmé jeudi la suppression "immédiate" des crédits à l'exportation pour les centrales à charbon dénuées de dispositifs de capture et de stockage du CO2, qui bénéficiaient essentiellement à Alstom, en lançant à l'Elysée la mobilisation pour la COP21.

"Nous supprimons immédiatement les crédits exports pour tous les nouveaux projets de centrale à charbon qui ne sont pas dotés d'un dispositif de capture et stockage de CO2", a déclaré le chef du gouvernement devant 400 invités, élus et représentants de la société civile française. Manuel Valls a fait valoir "la tendance durable" d'une réduction de la consommation de pétrole et de gaz au profit des énergies renouvelables.

Un peu plus tôt dans la matinée, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal avait déjà indiqué que les aides de l'Etat à Alstom pour l'export de centrales à charbon allaient bien être supprimées comme l'avait annoncé le président François Hollande en novembre. Elle seront cependant restituées au groupe pour ses investissements dans les énergies renouvelables, a précisé la ministre.

Cette décision est l'une des principales promesses du gouvernement français en matière de réduction des énergies fossiles, qui prend valeur d'exemple à trois mois de l'ouverture de la conférence de Paris sur le climat (COP21). Depuis des mois les ONG pressaient le gouvernement de tenir la promesse de François Hollande, craignant de le voir reculer sur ses engagements, notamment en raison des menaces que cela pourrait poser à plusieurs centaines de salariés d'Alstom. Les crédits pour financer la construction de centrales à charbon à l'étranger, qui bénéficient en fait à Alstom, sont apportées sous forme de garanties d'emprunt de la Coface.

François Hollande et son gouvernement lancent jeudi à l'Elysée la mobilisation française pour la conférence sur le climat qui se tiendra à compter du 30 novembre à Paris. Quelque 195 Etats tenteront, dans cette arène sous égide de l'Onu, de s'accorder pour limiter le réchauffement planétaire, lié aux émissions de gaz à effet de serre.

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