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Le groupe suédois d'électricité Vattenfall a annoncé mercredi avoir dégagé un bénéfice proche de zéro en 2022, avec une lourde perte au dernier trimestre, du fait d'importantes dépréciations d'actifs liées à la crise énergétique en Europe.
"L'invasion de l'Ukraine par la Russie a eu des conséquences majeures sur un marché de l'énergie déjà sous tension, ce qui a créé des difficultés très importantes", a souligné le groupe détenu en totalité par l'Etat suédois dans son rapport financier.
"Dans le même temps, nous avons travaillé dur pour aider des clients inquiets et assurer la sécurité d'approvisionnement en électricité et en chaleur", explique Vattenfall, qualifiant l'exercice 2022 de "difficile".
Plombé par des dépréciations d'actifs liées à des contrats passés avant les grandes fluctuations de prix des derniers mois, le bénéfice net s'est évaporé en quasi totalité pour chuter à 21 millions de couronnes (1,9 million d'euros), contre 48,0 milliards (4,2 milliards d'euros) en 2021.
Pour le seul quatrième trimestre, Vattenfall a accusé une perte de 17 milliards de couronnes, contre un bénéfice de 6,1 milliards fin 2021.
Porté par la hausse des prix de l'électricité et une couronne faible, le chiffre d'affaires a lui bondi de 33%, à 239,6 milliards (21,2 milliards d'euros).
L'exercice 2021 avait été favorablement marqué par des compensations versées par l'Etat allemand du fait de la fermeture de réacteurs nucléaires, accentuant l'inversion de tendance.
Essentiellement présent dans les pays nordiques, en Allemagne et aux Pays-Bas, Vattenfall a mis la priorité ces dernières années sur le développement des énergies renouvelables.
Le nouveau gouvernement suédois a toutefois annoncé une relance du programme nucléaire du pays nordique et vise la construction d'au moins deux réacteurs dans les prochaines années.
