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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé vendredi la création d'une brigade militaire chargée de la surveillance des infrastructures publiques d'eau et d'électricité, après la gigantesque panne de courant qui a frappé le pays pendant plusieurs jours.
M. Maduro a indiqué, dans une déclaration radio-télévisée, que le "Commando pour la défense des services basiques stratégiques de l'État" aurait pour mission de garantir la "sécurité physique et cybernétique" des infrastructures et de surveiller la maintenance des équipements.
Le dirigeant socialiste a une nouvelle fois rejeté la responsabilité de la panne géante sur les États-Unis. Ce pays est à l'origine selon lui d'"attaques successives" contre la plus grande centrale hydroélectrique du pays, "dirigées" par John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump.
La coupure d'électricité qui s'est déclenchée le 7 mars a affecté tout le territoire pendant près de six jours. Mardi, le gouvernement avait assuré que le courant était rétabli dans tout le territoire, mais des coupures étaient toujours constatées vendredi dans l'ouest du pays.
Nicolas Maduro accuse également l'opposition d'avoir échafaudé un plan pour "accompagner le black-out d'une vague de violence généralisée", qui a été, selon lui, neutralisée. Pour le principal opposant, Juan Guaido, autoproclamé président par intérim et reconnu par une cinquantaine de pays, la négligence et la corruption du gouvernement sont à l'origine de ce fiasco. Il affirme qu'un incendie de végétation a endommagé des équipements, provoquant à la panne géante.
L'armée vénézuélienne a diffusé vendredi sur les réseaux sociaux des photos montrant des militaires taillant herbes et fourrés à proximité d'installations mal entretenues.
Les principales centrales électriques du pays sont sous le contrôle du haut-commandement militaire depuis l'époque de l'ex-président Hugo Chavez (1999-2013), qui avait déclaré à plusieurs reprises "l'état d'urgence" face aux pannes récurrentes frappant le pays.
