- Connaissance des Énergies avec AFP
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La Norvège envisage de réduire progressivement certains avantages accordés à la voiture électrique, qui représente désormais près d'un quart des nouvelles immatriculations dans le pays grâce à une politique généreuse mais contestée.
Les voitures électriques disposent aujourd'hui de nombreux privilèges dans le royaume scandinave: outre une exemption quasi totale de taxes, elles sont autorisées à circuler dans les couloirs de bus, franchir gratuitement les péages urbains ou encore stationner et recharger gratuitement sur les parkings publics.
Si ces mesures incitatives ont assuré leur succès dans le pays qui a immatriculé la 50.000e voiture électrique en avril, elles provoquent la grogne de ceux qui déplorent le manque à gagner pour l'État mais aussi de chauffeurs de bus qui se plaignent désormais des encombrements sur leurs voies.
Aux termes d'un compromis négocié mercredi soir, le gouvernement de droite et ses alliés de centre droit sont convenus de maintenir les avantages fiscaux jusqu'en 2017 mais d'assujettir les voitures électriques au paiement de la vignette à un taux réduit de 50% à compter de janvier 2018, puis à taux plein à partir de 2020.
L'exemption de TVA pourrait aussi être remplacée par le versement d'une aide, d'un montant d'abord équivalent mais susceptible ensuite d'être plafonnée et réduite en fonction de l'évolution technologique.
L'accord prévoit aussi de laisser à terme aux collectivités locales la décision d'autoriser ou non la circulation dans les couloirs de transport collectif ainsi que le stationnement et la recharge gratuits sur les parkings publics.
Cela laisse planer des doutes sur le maintien de ces avantages, surtout dans les environs de la capitale Oslo, où la concentration de véhicules électriques est particulièrement forte.