- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le gouvernement britannique a annoncé mardi remettre en place des aides à l'achat de voitures électriques, qui avaient été supprimées en 2022, pour aider les constructeurs à atteindre l'objectif d'arrêter la vente de modèles neufs à essence et diesel d'ici à 2030.
750 millions d'euros de subventions d'ici à 2029
L'exécutif du Premier ministre travailliste Keir Starmer, élu il y a un peu plus d'un an, a ramené à 2030 l'interdiction de la vente de voitures essence et diesel - qui avait été décalée de 5 ans par la précédente majorité conservatrice - mais autorisera la commercialisation des hybrides jusqu'en 2035.
Il annonce mardi un programme de subventions de 650 millions de livres (750 millions d'euros) au total d'ici à 2029, d'une valeur maximale de 3 750 livres (4 320 euros) par voiture.
Il s'appliquera "aux voitures électriques neuves éligibles dont le prix est inférieur ou égal à 37 000 livres" (42 600 euros) à partir du 16 juillet 2025, a précisé le gouvernement dans un communiqué (consultable en bas de cette dépêche).
Cette nouvelle aide "est un signal clair aux consommateurs : il est maintenant temps de changer" pour un véhicule électrique, s'est félicité dans un communiqué Mike Hawes, directeur général de l'association du secteur automobile britannique SMMT.
Accord avec les États-Unis sur les droits de douane
En 2022, le gouvernement conservateur de l'époque s'était attiré les critiques, notamment de la SMMT, en mettant un terme aux subventions versées aux acquéreurs de voitures électriques neuves, pour focaliser les aides sur d'autres types de véhicules tels que les taxis, les motos ou les camionnettes.
L'industrie automobile britannique a vendu un nombre record de véhicules tout électriques en 2024, sans pour autant atteindre la cible de 22% de parts de marché fixée par le gouvernement, selon des chiffres publiés en début d'année par la SMMT.
Le secteur automobile britannique a par ailleurs été frappé ces derniers mois par les droits de douane américains introduits début avril, à l'origine d'une chute brutale des exportations vers ce pays.
Mais la situation devrait s'améliorer avec un accord commercial entre Londres et Washington, entré en vigueur fin juin, qui réduit les droits de douane sur les automobiles britanniques entrant aux États-Unis de 27,5 à 10% (dans la limite de 100 000 véhicules par an).

