Yémen/gaz: du personnel évacué après une explosion au terminal de Belhaf

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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La compagnie Yemen LNG a évacué des centaines de membres de son personnel du terminal gazier de Belhaf, sur le Golfe d'Aden, après une explosion qui a provoqué des dégâts mais n'a pas interrompu la production, a-t-on appris dimanche auprès du ministère du Pétrole et d'employés.

"Des centaines d'employés, dont des étrangers, ont été évacués par quatre avions à Sanaa", a déclaré à l'AFP l'un de ces employés, ajoutant qu'il s'agissait d'"une mesure préventive prise par les responsables de la compagnie en raison des risques d'attaque contre le terminal", à la suite d'une explosion vendredi.

Cette évacuation du personnel non essentiel n'a pas affecté les opérations sur le terminal et son usine de liquéfaction, qui a une capacité de production de 6,7 millions de tonnes de GNL par an, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère du Pétrole.

Il a ajouté que le site employait quelque 1 200 personnes et que l'évacuation partielle avait été décidée à la suite d'une attaque par un obus de mortier.

Sur son site internet, la compagnie Yemen LNG a indiqué que l'explosion dans l'usine de Belhaf avait "légèrement endommagé des équipements non essentiels" du terminal mais sans interrompre la production ni faire de victime. "L'usine de Belhaf reste opérationnelle" et une enquête a été ouverte sur la cause de l'explosion, ajoute la compagnie sans donner plus de détails.

L'armée et la police ont été placées en état d'alerte et les mesures de sécurité ont été renforcées autour des installations du terminal pour parer à toute éventualité, selon des sources militaires.

L'explosion est survenue au lendemain d'une attaque spectaculaire contre le complexe du ministère de la Défense à Sanaa, qui a fait 56 morts et qui a été revendiquée par Al-Qaïda, très actif dans le pays notamment dans le Sud et l'Est.

Les attentats contre le gazoduc reliant le terminal de Belhaf se sont multipliés dans la foulée de l'instabilité résultant du soulèvement populaire qui a abouti au départ en février 2012 du président Ali Abdallah Saleh.

Le groupe français Total est actionnaire à hauteur de près de 40% de l'usine de liquéfaction de gaz Yemen LNG, un investissement de 4,5 milliards de dollars, soit le plus grand jamais réalisé au Yémen, un des pays arabes les plus pauvres.

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