• Source : UFE

Il est de plus en plus couramment fait référence à la « blockchain » (ou « chaîne de blocs » en français), y compris dans le secteur de l’énergie. Encore obscur pour de nombreuses personnes, ce terme désigne une technologie sécurisée et transparente de stockage et de transmission d’informations entre pairs, sans organe central de contrôle. Concrètement, une blockchain consiste en une immense base de données, dupliquée et accessible au niveau des différents ordinateurs participant à cette chaîne.

Dans cette publication de l’Observatoire de l’industrie électrique, l’UFE présente ainsi le principe de désintermédiation des blockchains, qui a d’abord été utilisé dans le domaine monétaire avec l’apparition de crypto-monnaies comme le bitcoin ou l’ether. La note présente les applications possibles dans le secteur de l’énergie et les limites actuelles à ce système de registre décentralisé.

Première et plus célèbre illustration des blockchains, Bitcoin mémorise les transactions de cette crypto-monnaie entre les pairs du système, sans « tiers de confiance ». Les transactions de bitcoins sont regroupées au sein de blocs qui sont validés (au moyen de techniques cryptographiques) et ajoutés à une « chaîne de blocs » accessible à tous les utilisateurs (d’où le nom de ce système). La capitalisation totale de Bitcoin s’élevait début 2017 à près de 46 milliards d’euros.

Dans le domaine de l’énergie, Brooklyn Microgrid (BMG)(1) a déjà recours à une blockchain qui permet à des particuliers produisant de l’électricité à partir de leurs panneaux solaires de la vendre à des consommateurs sans intermédiaire(2). L’UFE précise que la technologie blockchain peut ainsi entre autres permettre de gérer des transactions d’énergie, de capacité ou encore de garanties d’origine.

Se référant à un « logigramme d’analyse de pertinence » mis au point par CGI Consulting, l’UFE précise que la technologie blockchain n’est toutefois pas toujours adaptée pour gérer des registres de données, notamment lorsque ces dernières doivent être traitées « à fréquence élevée » (en deçà d’un traitement par seconde). Les informations inscrites dans une blockchain sont par ailleurs très difficilement effaçables, ce qui pose la question du droit à l’oubli.

Précisons que les blockchains déployées à grande échelle requièrent d’importantes puissances de calcul et de stockage dont le coût énergétique est loin d’être virtuel. Selon cette note, la blockchain Bitcoin consommerait ainsi près de 13 TWh par an, soit quasiment autant que la consommation électrique annuelle de la Slovénie.

Lire l'étude :
Blockchain
Sources / Notes
  1. Site de Brooklyn Microgrid.
  2. La société Lumo utilise également une blockchain dans le cadre de ses campagnes de financement participatif.

Site de l’Observatoire de l’industrie électrique 

Site de Blockchain France