Projeter le système électrique français vers le long terme, entre objectifs ambitieux et incertitudes radicales ?

  • Source : France Stratégie

En 2020, la consommation brute d’électricité en France métropolitaine s’est élevée à 449 TWh (soit 5,1% de moins qu’en 2019). Dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)(1), il est mentionné que « la consommation annuelle d’électricité décarbonée pourrait atteindre entre 580 et 610 TWh hors pertes » à l'horizon 2050.

Dans le point de vue ci-après publié le 20 mai par France Stratégie, Maxime Gérardin(2) souligne l'importance de consacrer au système électrique français une réflexion approfondie « quant au niveau de consommation attendu, à la profondeur de l’électrification des usages et aux moyens de production permettant de les satisfaire ».

Il y rappelle et détaille les incertitudes nombreuses et majeures(3) associées à ce travail de projection tout en soulignant entre autres que « jusqu’à l’horizon d’une dizaine d’années, les inerties du système électrique sont telles qu’une part substantielle de ses évolutions demeure prévisible par observation des tendances les plus récentes ».

Lire l'étude :
Etude France Stratégie 2050

Sources / Notes

  1. Programmation pluriannuelle de l'énergie, portant sur les périodes 2019-2023 et 2024-2028 et mentionnant des cibles ou prévisions de plus long terme. L’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 implique « une plus grande électrification de certains usages et donc une augmentation de la production d’électricité », confirme par ailleurs la Stratégie nationale bas carbone.
  2. Maxime Gérardin est chef de projet « Transition énergétique » au sein de France Stratégie : il travaille sur les questions énergétiques et sur la décarbonation de l’économie.
  3. « les technologies de production, de réseau, de stockage, de consommation électrique ; les attentes de la société, son regard sur les différentes technologies – qui détermine fortement leurs potentiels de déploiement, voire leurs coûts – ; la prégnance des aspirations à des systèmes énergétiques locaux ; les consommations, leur volume et leur degré de flexibilité ; la réussite des transformations des cadres de régulation, pour incorporer massivement renouvelables variables et flexibilité ; le contexte international, à l’échelle européenne comme du côté des pays possiblement exportateurs de « gaz verts », et les enjeux géopolitiques associés »…

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