Crise énergétique en Europe : et si l’on osait la solidarité ?

Alain Desgranges

Ingénieur en génie atomique et membre de PNC-France

La France et l’Allemagne qui s’opposent sur la place du nucléaire dans la production d’électricité se rejoignent pourtant sur l’obligation de recourir au charbon afin de faire face aux possibles pénuries qui menacent l’Europe ce prochain hiver. Et si l’on rangeait les couteaux dans les placards ?

Alors que la centrale à charbon de St-Avold en Moselle avait cessé sa production d’électricité le 31 mars dernier, le gouvernement vient de décider son redémarrage dès l’hiver prochain. Tant pis pour le climat, cette centrale contribuant au réchauffement climatique avec des émissions de près de 1 000 grammes de CO2 pour chaque kWh produit contre seulement 4 g de CO2 par kWh produit par les centrales nucléaire comme celle de Fessenheim arrêté prématurément il y a deux ans. Confronté aux conséquences de l’une des pires crises de l’énergie que le monde ait connue, c’est pourtant un premier geste de l’exécutif en direction d’une politique de l’énergie qui se veut pragmatique.

C’est la même situation en Allemagne, où l’on va massivement remettre en route des installations similaires. Mais aussi où, mangeant leurs chapeaux, nos amis d’outre-Rhin  envisageraient enfin de reporter l’arrêt annoncé de leurs derniers réacteurs, l’essentiel étant bien d’éviter des coupures l’hiver prochain.

La situation actuelle démontre que la politique énergétique de ces dernières années ne permet pas de garantir la disponibilité d’une électricité répondant à tout moment à la demande et cela malgré une envolée de son prix. Alors qu’en France la filière nucléaire doit faire face à des problèmes de corrosion sur ses derniers réacteurs, la mise en œuvre d’un programme de construction de 6 à 14 réacteurs nucléaires permettrait de reconstituer des marges de production absolument nécessaires pour satisfaire aux besoins qui doubleront d’ici 2050. On attend maintenant que le gouvernement mette autant d’empressement à lancer concrètement ce programme, qu’il en met pour limiter les recours qui s’opposent à l’implantation des éoliennes.

En Europe, la dérive des prix du gaz et de l’électricité oblige la Commission européenne à réagir. Elle promet une « intervention d’urgence et une réforme structurelle du marché de l’électricité », dont le fonctionnement est très critiqué par une partie des États membres de l’UE face à l’envolée de ses prix. Alors que la rentrée se dessine sur fond de tension énergétique, que le compteur du réchauffement climatique s'emballe, ne serait-il pas temps de refonder la politique de l’énergie de l’Europe et de tout faire pour éviter le « chacun pour soi », synonyme de menace mortelle pour l’UE ? Ne serait-ce pas le moment de tenter une approche faisant la part belle à la solidarité entre les États, oubliant une démarche fondée sur la libre concurrence peu adaptée au marché de l’électricité comme on peut en faire le constat à l’occasion de cette crise hors normes ?

Ainsi, la Pologne avec son charbon, l’Allemagne avec ses éoliennes où les pays scandinaves aves leur panel d’énergies renouvelables pourraient rejoindre la France avec son nucléaire, les interconnexions rendant possible techniquement cette mise en commun de moyens de production. Resterait à trouver une nouvelle conception du marché de l’électricité européen.

Un rêve un peu fou mais aussi un projet qui, à défaut de constituer une solution miracle, mériterait d’être étudié par les éminents spécialistes qui vont avoir mission de se pencher sur ce grand corps malade en passe de sombrer.

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Commentaire

Serge Rochain

En effet, si la France devait se passer de la solidarité allemande on vivrait le blackout électrique tous les jours depuis au moins huit moi? Ils nous maintiennent sous perfusion. Si vous ne me croyez pas jetez donc un coup d'oeil sur :
https://www.rte-france.com/eco2mix/les-echanges-commerciaux-aux-frontie…
C'est à longueur de journée et tous les jours jusqu'à 10GW que nous fournissent nos voisins, dont la moitié rien que pour l'Allemagne. Oui Desgrange, priez pour que nos sympathiques voisins ne nous lachent pas ! Et surtout faites savoir à vos collègues du lobby nucl"aire qu'il serait de bon ton de cesser les calomnies sur ces gentils voisins qui ont eu l'idée impardonnable mais salutaire, de tourner le dos au nucléaire, lequel nous à précipité dans le trou au fond duquel nous croupissons depuis 8 mois !

studer

C'est vrai que les Allemands qui veulent produire plus Vert que Vert nous vendent actuellement à prix d'or leur électricité empoisonnée, car ils ont eu la sagesse, en abandonnant progressivement le nucléaire, de conserver leur colossal parc charbon, 1,5 fois plus important que notre parc nucléaire. En secours (pas fou !)...
Et c'est aussi vrai que si la France manque de nucléaire, c'est d'abord en raison de l'attentisme (ou procrastination) des derniers gouvernements depuis 15 ans qui ont manqué de courage et de lucidité pour lancer un nouveau programme nucléaire : sans les 10 GW qui nous manquent conjoncturellement (le temps de supprimer les points de corrosion découverts sur certaines tuyauterie), nous serions totalement à l'abri de la crise énergétique de l'UE et même en situation d'aider nos voisins, et sans rejets de CO2 ni de particules fines.
Mais même si le pragmatisme allemand est utile à tous, en dépit des dégâts écologiques collatéraux, leur choix du charbon ou du gaz (russe !) combiné à des éoliennes intermittentes les conduira dans une impasse, car les éoliennes ne produiront toujours que s'il y a du vent, et les combustibles fossiles, en plus de dérégler le climat, vont devenir hors de prix.
Vous verrez que nos "amis" allemands ne vont pas tarder à le reconnaître et, soit à rétropédaler, soit à demander la "solidarité" française pour compenser les creux de vent de leurs éoliennes.

Houyo

"Et c'est aussi vrai que si la France manque de nucléaire, c'est d'abord en raison de l'attentisme (ou procrastination) des derniers gouvernements depuis 15 ans qui ont manqué de courage et de lucidité pour lancer un nouveau programme nucléaire (...)"

Heuuuu... Nan ! Le nouveau programme nucléaire ça fait plus de vingt ans qu'il est lancé. Il s'appelle EPR et sa raison d'être (principale, au début il y avait aussi l'export) est le remplacement du parc nucléaire historique, justement pour éviter d'avoir à le prolonger (avec le risque de la situation actuelle : travaux du grand carénage + maintenance corrective). Ai-je besoin de rappeler la suite de l'histoire ? ...

"(...)sans les 10 GW qui nous manquent conjoncturellement (le temps de supprimer les points de corrosion découverts sur certaines tuyauterie), nous serions totalement à l'abri de la crise énergétique de l'UE et même en situation d'aider nos voisins, et sans rejets de CO2 ni de particules fines."
Parfaitement, si on avait construit 7 EPR, la situation serait meilleure que si elle était pire. Et si ma tante en avait...

"(...) combiné à des éoliennes intermittentes les conduira dans une impasse, car les éoliennes ne produiront toujours que s'il y a du vent (...)"
Faut arrêter avec ce genre de poncif éculé. Le monde entier s'oriente vers une transition énergétique basée sur les renouvelables, pas sur le nucléaire. Renseignez-vous, c'est pas les études qui manquent. Vous croyez sincèrement que les énergéticiens n'ont pas compris qu'il fallait du vent pour qu'une éolienne produise ? Ou que la nuit il n'y a pas de soleil ? A moins que, hypothèse incroyable, ce ne soit vous qui n'ayez pas tout saisi ?

studer

Quand on rappelle l'histoire, on se doit d'être rigoureux : l'EPR n'est pas, loin s'en faut, le début d'un programme nucléaire. C'est un prototype unique, et l'erreur de Sarkozy a été de ne pas en faire le premier exemplaire d'une série de 10 à 20 autres EPR comme Messmer/Giscard dans les 70's , ce qui change tout. La mobilisation et les moyens investis auraient été tout autres.
Si ma tante etc... : et bien oui, c'est de la logique élémentaire ! Même l'ASN le dit : il faut toujours une marge de quelques réacteurs, en plus du strict nécessaire, pour pouvoir en arrêter sereinement certains quand des contrôles s'imposent. De plus, en l'absence d'anomalies (cas heureusement le plus courant !) ces réacteurs "en trop" produisent des MWh qui s'exportent dans des conditions avantageuses, surtout vers des pays qui ont fait l'erreur de parier sur des énergies intermittentes et commis la faute de maintenir en service des énergies extrêmement polluantes (charbon, lignite, gaz).
L'intermittence : cher monsieur, c'est une réalité physique, pas un concept négociable comme cherche à le faire un certain M. Rochain. La seule parade à celle-ci c'est d'associer les sources intermittentes à du gaz ou du charbon, ce qui est condamnable (je suppose que vous savez pourquoi). Ou de l'hydraulique comme en Norvège, mais peu de pays ont de la chance de disposer de ressources hydrauliques à profusion. Certes, on travaille sur la problématique du stockage de masse de l'électricité, qui pourrait résoudre le problème physique de l'intermittence ; l'ennui c'est qu'on n'a pas le début d'une solution industriellement et économiquement réaliste. Certains comme les Allemands pensent à faire produire de l'hydrogène dans les déserts africains pour le rapatrier en Europe. C'est là que votre maxime "si ma tante"... prend tout son sens.

Rochain Serge

Oui il faut être rigoureux et cette rigueur vous rappeler à que le prototype de L'EPR d'Olkiluoto en Finlande commencé deux ans plus tôt en 2005. Alors les leçons d'histoire c'est moi qui vous les donne et pas l'inverse.
Quant à l'intermittence elle ne s'applique de façon imprévue qu'au nucléaire, les renouvelables sont des dispositifs à production variable et prévisible à l'échelle de 2 à 3 jours avec une certitude voisine de 100% et 4 à 7 jours avec une précision moindre. Le caractère intermittent propre au solaire est predictable à l'échelle de plusieurs millions d'années avec un niveau de certitude de 100 %
Alors les leçons de physique c'est encore moi qui vous les donne.

studer

Cher M. Rochain, ce n'est pas parce qu'un phénomène est prévisible qu'il n'est pas intermittent.
Et si senor meteo vous dit que dans deux jours il n'y aura pas un poil de vent, et que manque de bol il vous faut de l'électricité pour faire tourner vos usines ou votre machine à laver, vous vous dites que les éoliennes ce n'est pas un bon truc.
Ceci étant écrit avec un langage imagé car chacun sait depuis longtemps, cher M. Rochain, que vous n'êtes pas physicien et encore moins énergéticien.
Nobody's perfect !
Bonne soirée tout de même.

victor

Ah non ce n'est pas de la physique c'est du détournement de la physique et particulièrement des mots à qui vous faites dire le contraire de leur définition physique : comme intermittence !
Vous êtes un sacré manipulateur pour écrire de telles absurdités sur le vent et le soleil. Car même si c'est prévisible; parfaitement pour le soleil et bien plus incertain à chaque point du territoire pour le vent contrairement à vos allégations météorologiques ( mais là aussi vous avez étudié la météorologie comme personne !); le vent et le soleil sont intermiittents !
Le nucléaire lui n'est pas intermittent, ses mises à l'arrêt pour maintenance ou aléas n'ont rien de comparables avec l'intermittence, il est pilotable en majeur partie , ce qui signifie que l'on peut ajuster sa production à chaque instant .
Et pour rajouter à votre impudence vous vous faites donneur de leçons d'histoire ! Quelle blague !
A quand le Nobel de l'arrogance ?

APO

@Houyo,

Sur votre point : " Le monde entier s'oriente vers une transition énergétique basée sur les renouvelables, pas sur le nucléaire "
- Pour commencer sur la "Transition" énergétique je vous conseille de visionner une conférence de Jean-Baptiste Fressoz - https://www.youtube.com/watch?v=mMQwdUxF_bQ (celle-là ou une autre...)
- Sur le Nucléaire, le "vent" à l'air de tourner sur l'opinion générale des Français !

Pour ce qui est des réussites de "Transition énergétique" , les cas concrets de réussite manquent quand même un peu ! (pas sur le papier dans la réalité ...)

Houyo

@APO

- Merci pour le lien, je vous promets rien mais j'essayerai d'aller voir. J'ai déjà vu quelques une de ses interventions, c'est pas inintéressant mais j'en préfère d'autres... Ceci dit, c'est un historien, pas un énergéticien donc pas vraiment le bon profil pour les avis techniques.

- Heu... Si vous le dites. Faut dire tout est réuni pour relancer la confiance dans le nuke national. La moitié des réacteurs en carafe pile au moment ou tout le monde en aurait besoin. Les tensions sur l'approvisionnement électrique national qui devraient se prolonger jusqu'en 2025 selon RTE. La relève attendue pour 2035 au mieux. Pas d'autre solution que de prolonger le parc historique au delà de 50 ans. Les piscines pleines à craquer... Non vraiment je vois pas ce qui pourrait faire douter, on a toutes les raisons de remettre 2€ dans la machine.

Enfin faudra quand même que le vent forcisse sacrément pour concurrencer les ENR :
https://www.connaissancedesenergies.org/energies-renouvelables-un-recor…

Serge Rochain

Houyo
Ne voius laissez pas avoir par ce genre de reptile qui vous présente une conf d'un zoz comme lui-même pour justifer que le monde ne s'oriente pas vers les ENR par ce que ce zozo ne le pense pas. .... comme s'il faisait la pluie et le beau temps sur la planète. La derniiere de ce genre de zozo :
Quant à l'APO, quand on lui dit que les Ciments Lafarge ne reconduisent pas la location d'un terrain situé à Pört la Nouvelle qu'ils ont loué durant trente en à Engie Green qui y at produit de l'électricité avec une demie douzaine d'éolienne pendant ces trente ans, savez vous ce qu'il trouve à opposer ? "Il y a vrainement une veine de ciment à Port la Nouvelle ?" laissant entendre que j'ai inventé cette histoire rien que pour montrer que les éoliennes ça peut durer plus de trente ans.
Croyez vous qu'on a affaire à quelqu'un de serieux qui n'est pas foutu de trouver sur Google earth un chantier de carriere plus grand que la ville elle-même avec des tapis roulant entre la carriere et l'usine de traitement et d'ensachage ? Un nucléophile aussi niais n'est pas capable de trouver ça mais il vous trouvera des dizaines de videos produites pas d'autre nucléophiles..... vous perdez votre temps avec cette sous-espece aveuglée par ses oeilleres. Je n'y reponds plus, ils ne cherchent pas à comprendre, ils viennent pour imposer le nucléaire dans les esprits.

APO

@Sergio les Bô pipeaux,

On n'extrait pas du ciment du sol, mais du calcaire que l'on brule très fort par la suite !!! (C'était pour faire échos à une de vos remarques sur l'Acier et ses nombreuses nuances que vous m'aviez faites - LOL !).
Pour la Transition énergétique, je n'y crois pas. Nous sommes dans une évolution énergétique comme l'humanité en a eu depuis longtemps... On veut faire croire à des rêves pour ne rien changer à nos modes de Vie, c'est très BOF comme construction intellectuelle !

La condescendance que vous employez est digne de celle utilisé vis à vis de nos ainés qui ont su créé des miracles d''ingéniosité qui nous ont conduit à nos modes de vie...

APO

@Houyo,

Hélas, la France (et l'Europe) n'ont pas des régimes de vent établis et constants de manière relativement uniformes... Sinon, Oui pour les éoliennes.
Beaucoup de Français comprennent que éolien+PV seront nécessairement associés à du Gaz (dont nous sommes déjà bien trop accro...). Sinon dernier sondage d'opinion - https://www.lejdd.fr/Politique/sondage-75-des-francais-se-disent-favora… - Ca pique un peu les yeux ce "virement de bord" dans la tempête (même pour moi).

Pour les soucis de la filière Nucléaire, Oui elle est à renforcer et revivifier !!! C'est une de nos dernières planches de Salut, tant nous n'avons plus grand chose hors de l'ordinaire (et que nous ne sommes définitivement plus compétitifs à l'échelle mondiale dans d'innombrables secteurs...).

Serge Rochain

Cessez de prendre les spéciamlistes allemands pour des naifs qui ne savent pas que les éoliennes ne tournent que lorsqu'il y a du vent.
Mais vous vous ignorez manifestement qu'il ne suffit pas qu'il y ait du vent mais qu'il faut aussi qu'il y ait des éoliennes, et pas toutes rasemblées dans un mouchoir de poche comme en France ou 5000 d'entre elles sur les 8000 du total s'entasse dans le même coin Nord-Est d'une suraface de seulement 16% de la surface du pays ! Je vous invite à voir le resultat ridicule de 3 GW actuel faute de vent dans ce petit coin de France alors qu'au même moment la France croule sous le vent sur la cote de la frontiere Belge à la frontiere espagnole, ainsi que dans le golf du Lion, c'est-à-dire là où il n'y a pas une seule éolienne malgré nos engagement de la cop 21 dont aucune n'a été respectée ce qui nous vaut en dehors de devoir importer massivement, une amande de 500 millions d'euros !
Ce simple respect de nos engagements nous auraient mis a l'abri des inconvénients que nous connaissons et cela n'aurait pris que deux ans et pas 15 ! aujourd'hui nous produirions bien plus que nos besoin d'importation, de consommation de gaz, charbon et fioul ! Cessez de plezurer sur le nucléaire et rendez vous à l'évidence

charly

Merci à nos voisins allemands de "leur solidarité" en envoyant sur l'hexagone et ailleurs, en prime des KWh (payés fort cher) , des millions de tonnes de CO2 "grâce à" leur sortie du nucléaire et à leurs centrales au charbon. Et on est content...
Si Fessenheim envoyait ses KWh sur le réseau, St Avold n'enverrait pas son CO2 dans la nature.
J'oubliais : si on avait recouvert le pays et le littoral d'éoliennes, plus besoin de charbon, de nucléaire et de gaz russe. cqfd. Dire que les allemands y avaient pensé et pas nous !...
OK c'est pour rire (jaune).

Houyo

Je vous suggère de mettre vos actes en accord avec vos pensées et de couper le général de votre tableau électrique.
Vous n'aurez plus profiter de cette énergie impie et ça nous fera des vacances.

victor

Et toujours notre Sieur Rochain qui déverse ses poncifs habituels sur tous les forums où il sévit. Le soleil et le vent nous sauverons; peu importe qu'ils aient une faible densité énergétique et qu'il faille des quantités importantes de matériau pour récupérer ces énergies (les convertisseurs :éoliennes et PV) et les diffuser aux consommateurs (les réseaux électriques); peu importe qu'ils ne répondent pas à la demande (intermittence) il suffit de disposer un maximum de ces convertisseurs , on finira bien par avoir suffisamment d'électricité pour satisfaire la demande ! Et voilà le tour est joué, on se passe de tous les fossiles et surtout du nucléaire trop cracra.
La crise énergétique conjoncturelle (guerre de Poutine) mais surtout la crise systémique qui a commencé depuis plusieurs décennies (décroissance des réserves de pétrole et de gaz ) oblige le monde entier à faire face à un mur énergétique que seuls les renouvelables ne pourront jamais satisfaire en l'état actuel et futur des besoins.
Rochain nous prédit le contraire, c'est son droit absolu, mais qu'il nous laisse penser autrement le fonctionnement d'un réseau électrique européen solidaire et réalisable, sans donner des leçons , voir insulter et mépriser tous ceux qui ne pensent pas comme lui.

APO

@Victor,

Vous devriez être plus précis sur votre point : pour " faire face à un mur énergétique que seuls les renouvelables ne pourront jamais satisfaire en l'état actuel et futur des besoins." - Il y a des pays et des régions du monde qui pourront se satisfaire (ou vraiment pas loin avec des ENRi), il y a déjà des régions du monde qui se satisfont déjà d'ENR (Islande, Norvège) sur une large part de leur énergie. Hélas !, en France nous n'avons pas la place ni les courbes de consommation très favorables aux ENRi, donc ce serait Hyper compliqué et surtout risqué (pour nous) surtout sans Gaz...
Il existe beaucoup de pays où les ENRi vont faire des miracles dans un premier temps et même dans le temps... (en France, encore une fois, ce sera très Bof !!!)

Energie+

Les scientifiques de l'énergie dont je fait partie, ont répertorié plus de 200 études et modélisations scientifiques revues par leur pairs démontrant les possibilités de mix 100% renouvelables (et non des articles et "tribunes" au pifomètre comme le fait si souvent Alain Desgranges qui n'élève pas le niveau, prêt à tout et à écrire n'importe quelles arguties sans aucune référence sérieuse pour tenter de défendre son ancien secteur nucléaire en difficulté, sans la moindre objectivité et souvent en mentant aussi ouvertement qu'un Serguei Lavrov ou qu'un Poutine ce qui est consternant)

A ces plus de 200 études on peut ajouter plus de 3 fois plus d'études et modélisations d'opérateurs de réseau, d'énergie et autres organismes spécialisés qui confirment cette possibilité à la fois technique comme économique. Plus de 145 pays disposant de données énergétiques fiables et de nombreux Etats ont été ainsi analysés.

On peut y ajouter des études de climatologie et ressources éolienne pour ceux qui pensent "au doigt mouillé" que la variabilité de certaines renouvelables est encore un problème.

On peut encore ajouter des études et modélisations estimant les besoins de stockage qui sont en fait limités tant pour un système purement national mais encore moins sur un système européen, surtout étendu au potentiel venteux du Groenland très complémentaire au nôtre et à la zone Ouest européenne.

Si l'on veut disposer d'un système énergétique fiable, sûr, durable, efficace etc ce n'est pas avec des représentants de corporations longtemps rentières grâce à leur monopole et qui font du lobbying que l'on y arrivera et c'est bien à cause d'eux que le système énergétique français est très peu optimal et peu évolué et que l'on a quelques 12 millions de personnes en précarité énergétique dont 8 millions en précarité énergétique "électrique"

Mais çà manifestement Alain Desgranges s'en fout tout comme de la gabegie énergétique générée par la nucléaire ou des risques réels très élevés en cas de conflit comme on le voit en ukraine. Il vient nous parler de ranger les couteaux au placard que lui seul a sorti et de solidarité quand son secteur, le seul qu'il connaît un peu, est durablement à la peine.

Le fait d'avoir crée EDF sous forme d'un "monopole" en 1946 posait déjà un problème même si on pouvait en partie le comprendre compte tenu de trop nombreux opérateurs et de la nécessité de redresser le pays après la guerre ,mais le choix de "monopole" de facto nuisait à l'innovation et à une concurrence raisonnable souhaitable dans un secteur qui évolue et qui est régulièrement innovant.

Une deuxième erreur a été commise dans les années 70 en mettant en place une politique précisée comme "tout" nucléaire sur les documents de l'époque.

Il suffit d'interroger la génération de chercheurs, scientifiques et ingénieurs de cette époque qui travaillaient sur différentes approches et technologies énergétiques peu carbonées et voir les évolutions des approches énergétiques et technologies dans le monde pour comprendre que l'on prenait un chemin très limité (d'où la situation actuelle) face aux possibilités technologiques et économiques qui nous étaient offertes. Et sans compter les nombreux entrepreneurs qui ont été étouffés par le monopole pour ne pas le concurrencer.

On pourrait qualifier Alain Desgranges de vieil égoïste si çà peut lui faire ouvrir un peu les yeux sur les réalités et les limites de son système ancien "tout" nucléaire.

On a très bien observé, analysé et documenté les difficultés techniques et économiques du nucléaire dans le monde. Ce n'est pas un hasard si la production des renouvelables pourtant démarrées au début des années 2000 a rapidement dépassé celle du nucléaire pourtant démarré lui bien avant en 1954 et c'est un fait historique que le coût des renouvelables a baissé plus rapidement que les autres énergies et que le stockage dont on a répertorié plus de 300 technologies possibles à rendements élevés et coûts déjà compétitifs ou sinon proches dans plusieurs études internationale dont l'une en 2017 sous l'égide du Japon est sur une tendance similaire de baisse des prix

Il est étrange de s'en prendre chaque fois à l'Allemagne sans tenir compte de sa géographie, ressource locale à bas coût dont on profite depuis longtemps , histoire et industrie pour tenter de cacher ses propres problèmes nucléaires, ou encore à divers gouvernements ou de prétendre qu'il faudrait tant de réacteurs en plus pour faire baisser les prix ou résoudre des aspects techniques etc, au lieu d'assumer des problèmes bien identifiés par des études et qu'il ne sera pas facile de résoudre et ce de toutes façons hors délai vis à vis de la crise actuelle de l'énergie et du climat. Fessenheim fermé un peu plus tôt ou tard est un détail qui cache les problèmes de fond du nucléaire en France et surtout de son système énergétique qui n'est absolument pas le plus performant dont on peut disposer avec les technologies désormais disponibles pour la plupart. Les 4 gr d'émissions est le fruit d'une étude interne EDF et pas d'une étude scientifique revue par leurs pairs dont la dernière faite par une équipe du CEA date de 2014 et a fait l'objet de corrections au 1er trimestre 2021 et a eu l'objectivité de souligner que l'exploitation accrue de l'uranium va dégrader les émissions et faire que le nucléaire français peut très bien dépasser les 200 gr de CO2/KWh au fil du temps alors que l'éolien qui terrestre comme flottant qui peut se permettre d'utiliser des mâts en bois (Modvion/Vestas/Siemens), des pales recyclables et du béton utilisant des composants recyclés et intégrer et fixer lors de sa production du carbone de manière accélérée (carbonatation) ce qui en fait comme utilisateur de béton non plus un inconvénient mais un avantage avec un bilan au final excellent. Tout comme la thermolyse de composés solides de récupération (CSR), biomasse etc permet la production d'hydrogène "carbone négative" avec la production de biochar et d'autres technologies carbones négatives donc mieux que la production d'hydrogène par nucléaire et électrolyse qui ne permet pas en outre d'optimiser au mieux les sites de production et on peut évoquer longuement en détail tous ces sujets et approches où le nucléaire n'est pas la meilleure approche en tenant compte de tous les paramètres, c'est à dire avec une approche scientifique objective et pas en faisant du lobbying comme Alain Desgranges.

Il y a en outre bien d'autres pays et états qui font le choix des 100% renouvelables et plusieurs y sont déjà ou proche de l'être. La Californie 5e puissance économique mondiale alors que nous sommes 7e a pourtant fait ce choix alors qu'elle dispose d'une ressource en gaz sur son territoire et va s'en passer.

C'est une option tout à fait possible et pertinente en France d'avoir un mix 100% renouvelable, c'est un fait amplement démontré et prétendre que ce n'est pas possible est démenti par de nombreuses études et modélisations. Il n'est donc pas objectif de ne pas l'admettre et au lieu de défendre un secteur ou un autre il serait plus réaliste et objectif de tenir compte de toutes les approches dont on sait que la meilleure et une approche européenne exploitant les avantages des uns et des autres. Et en France vouloir défendre le nucléaire à tous prix via n'importe quel arguties ou simplement l'éolien est absurde alors qu'il y a de nombreuses technologies et approches plus pertinentes : pour faire court un bâtiment passif à énergie positive et très peu carboné à la construction est durablement très pertinent. Un réseau de chaleur couplant solaire thermique et stockage inter-saisonnier ce qui remonte le coefficient de performances donc diminue la consommation d'énergie est très performant. Et il y a une longue liste d'approches de ce style qui ne sont pas binaires et étriquées comme la permanente propagande du lobby nucléaire et de ses représentants en télé-achat retraités qui n'ont jamais étudié l'ensemble des technologies et approches énergétiques et on donc un train de retard en plus de manquer d'objectivité et d'honnêteté qui devrait pourtant être al règle pas seulement pour les scientifiques mais également les ingénieurs.

Connaissance des énergies a publié un article soulignant les importants gains apportés par les renouvelables en France et qui permettent en grande partie de couvrir le pourtant lourd financièrement bouclier tarifaire et qui comme la CRE le rappelle a permis de couvrir les coûts de l'éolien depuis son déploiement en France et pratiquement complètement ceux du solaire et plus.

C'est encore plus vrai pour l'Allemagne et le Danemark qui bénéficient de gains économiques énormes dans ces secteurs et ont largement remboursé leur transition énergétique depuis plusieurs années.

Les énergies renouvelables font baisser les prix de l'énergie en Allemagne avec pour conséquence d'attirer des entreprises et des emplois

Graphique des prix ​​de l'électricité dans différents pays et régions d'Europe en septembre 2022 (source : bourse européenne de l'électricité EPEX SPOT SE)

https://www.aream.de/application/files/4816/6365/9351/image.png

L'Allemagne, fortement approvisionnée en énergies renouvelables, affichait un prix de l'électricité autour de 48,89 € ce mois-ci

Le Danemark, qui est également fortement approvisionné en particulier en éolien paie entre 52 et 53 €.

Aux Pays-Bas le prix est autour de 80 €, en Belgique de 118 € et en Pologne de 141 €. Les pays les plus chers étaient la Suisse, avec 257 €, l'Autriche, avec 218 € et la France avec 169 €, à cause du nucléaire vieillissant et des importants retards et dépassements de coûts des EPR, de même qu'un retard pris dans le déploiement des renouvelables qui font donc l'objet d'un projet d'accélération présenté devant le Sénat et le Parlement ce mois-ci.

Ces chiffres confirment, comme de nombreuses études et modélisations scientifiques (honnêtes elles) l'anticipaient depuis de nombreuses années, que l'expansion des énergies renouvelables contribue désormais à réduire les prix de l'électricité. Elles ne sont pas un luxe, sont indispensables et ont un effet plus que modérateur sur les prix de l'électricité.

L'Allemagne pourrait amplement bénéficier de prix bas avec plus de stockage en déploiement, lui permettant un nouveau boom économique comme le signalent certaines études.

Aujourd'hui on peut déjà constater que par exemple de plus en plus d'entreprises en particulier énergivores s'installent dans le Schleswig-Holstein riche en éolien et largement alimenté en énergies renouvelables. Cette attraction du marché augmentera à l'avenir. Si l'Allemagne est capable de répondre à la demande croissante et d'étendre ses sources d'énergies renouvelables également dans d'autres régions, en particulier le Sud, même les entreprises étrangères devraient choisir leur emplacement en fonction notamment des bas prix des énergies renouvelables.

Energie+

(suite) Etude et modélisations scientifique parmi d'autres pour démonter qu'Alain Desgranges ne fait que du lobbying pour son ancienne corporation et monopole et ne cherche pas la vérité des faits

Il y a plus de 200 études et modélisations scientifiques revues par leurs pairs dans le monde qui aboutissent à des conclusions similaires

Etude et multiples modélisations de l'Université d’Oxford (Royaume-Uni) :

Résumé des conclusions

- une transition rapide vers les énergies renouvelables est moins chère qu'une transition lente ou nulle
- les coûts du nucléaire ont constamment augmenté au cours des cinq dernières décennies, ce qui le rend très peu susceptible d'être compétitif en raison de la chute des coûts des énergies renouvelables et du stockage
- L'idée que passer aux énergies renouvelables coûtera cher est catégoriquement "fausse"
- Les coûts des technologies renouvelables ont considérablement diminué au cours de la dernière décennie et devraient continuer de baisser
- les coûts des technologies de stockage clés et l'hydrogène devraient également chuter de manière spectaculaire
- Atteindre un système énergétique net zéro carbone d'ici 2050 est possible et rentable

La transition vers un système énergétique décarboné d'ici 2050 devrait permettre au monde d'économiser au moins 12 000 milliards de dollars, par rapport au maintien de nos niveaux actuels d'utilisation de combustibles fossiles, selon cette nouvelle étude évaluée par des pairs par des chercheurs de l'Université d'Oxford, publiée dans la revue Joule.

Le scénario de « transition rapide » de l'étude montre un avenir possible réaliste pour un système énergétique sans fossiles d'ici 2050 environ, fournissant 55 % de services énergétiques en plus à l'échelle mondiale qu'aujourd'hui, en augmentant l'énergie solaire, éolienne, le stockage, les véhicules électriques et les carburants décarbonés tels que sous forme d'hydrogène vert (fabriqué à partir d'électricité renouvelable).

L'auteur principal, le Dr Rupert Way , chercheur postdoctoral à la Smith School of Enterprise and the Environment , déclare : « Les modèles antérieurs prédisant des coûts élevés pour la transition vers une énergie sans carbone ont dissuadé les entreprises d'investir et ont rendu les gouvernements nerveux à l'idée de mettre en place des politiques qui accéléreront le déploiement des énergies renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.

Mais les coûts des énergies renouvelables ont fortement chuté au cours de la dernière décennie, beaucoup plus rapidement que ne le prévoyaient ces modèles

« Nos dernières recherches montrent que la mise à l'échelle des technologies renouvelables clés continuera à faire baisser leurs coûts, et plus nous irons vite, plus nous économiserons. Accélérer la transition vers les énergies renouvelables est désormais le meilleur pari, non seulement pour la planète, mais aussi pour les coûts énergétiques.

Les chercheurs ont analysé des milliers de scénarios de coûts de transition produits par les principaux modèles énergétiques et ont utilisé des données sur 45 ans de coûts de l'énergie solaire, 37 ans de coûts de l'énergie éolienne et 25 ans pour le stockage.

Ils ont constaté que le coût réel de l'énergie solaire avait chuté deux fois plus vite que les projections les plus ambitieuses de ces modèles, révélant qu'au cours des 20 dernières années les modèles précédents avaient largement surestimé les coûts futurs des principales technologies énergétiques propres par rapport à la réalité.

"Il existe une idée fausse omniprésente selon laquelle le passage aux énergies renouvelables sera douloureux, coûteux et signifiera des sacrifices pour nous tous - mais c'est tout simplement faux", déclare le professeur Doyne Farmer, qui dirige l'équipe qui a mené l'étude. « Les coûts des énergies renouvelables ont tendance à baisser depuis des décennies. Ils sont déjà moins chers que les combustibles fossiles dans de nombreuses situations, et nos recherches montrent qu'ils deviendront moins chers que les combustibles fossiles dans presque toutes les applications dans les années à venir. Et si nous accélérons la transition, ils deviendront moins chers plus rapidement. Remplacer complètement les combustibles fossiles par de l'énergie propre d'ici 2050 nous fera économiser des billions d'euros

L'étude montre que les coûts des technologies de stockage clés et l'hydrogène devraient également chuter de manière spectaculaire.

Pendant ce temps rappellent les chercheurs, les coûts du nucléaire ont constamment augmenté au cours des cinq dernières décennies, ce qui le rend très peu susceptible d'être compétitif en raison de la chute des coûts des énergies renouvelables et du stockage.

Le professeur Farmer poursuit : « Le monde est confronté simultanément à une crise d'inflation, à une crise de sécurité nationale et à une crise climatique, toutes causées par notre dépendance à l'égard de combustibles fossiles coûteux, peu sûrs, polluants et aux prix volatils. Cette étude montre que des politiques ambitieuses visant à accélérer considérablement la transition vers un avenir énergétique propre, le plus rapidement possible, sont non seulement nécessaires de toute urgence pour des raisons climatiques, mais peuvent également faire économiser au monde des milliers de milliards de dollars en coûts énergétiques futurs, nous offrant une énergie plus propre, moins chère et un avenir plus sûr.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les coûts de l'énergie fossile ont grimpé en flèche, provoquant une inflation dans le monde entier. Cette étude, menée avant la crise actuelle, tient compte de ces fluctuations en utilisant plus d'un siècle de données sur les prix des combustibles fossiles. La crise énergétique actuelle souligne les conclusions de l'étude et démontre les risques de continuer à dépendre de combustibles fossiles coûteux et peu sûrs. La recherche confirme que la réponse à la crise devrait inclure l'accélération de la transition vers une énergie propre et à faible coût dès que possible, car cela apportera des avantages à la fois à l'économie et à la planète.

La recherche est une collaboration entre l'Institute for New Economic Thinking de l'Oxford Martin School, le programme Oxford Martin sur la transition post-carbone et la Smith School of Enterprise & Environment de l'Université d'Oxford, et SoDa Labs de l'Université Monash.

Présentation résumée

https://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/news/decarbonise-energy-to-save-trill…

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Energie+

(suite) Avec l'envolée des prix de l'énergie, les énergies renouvelables sont devenues une poule aux œufs d'or pour l'État, entre autres français (mais plus encore notamment allemand et danois), qui aura accès à une manne financière inédite pour financer la prolongation en 2023 du bouclier tarifaire destiné à atténuer la flambée des prix du gaz et de l'électricité sur la facture des usagers

Le gouvernement a annoncé récemment la prolongation du bouclier tarifaire en 2023 avec une hausse des prix de l'électricité et du gaz qui sera limitée à 15%. Sans ce nouveau bouclier les tarifs auraient augmenté de 120%.

À charge pour l'État de régler l'écart : le bouclier version 2023 va creuser la dette de la France de 16 milliards d'euros (11 milliards pour le gaz et 5 milliards pour l'électricité) pris en charge par l'État pour soulager la facture des ménages, petites entreprises, copropriétés et des plus petites communes.

En "brut", la facture s'élève en réalité à quelque 45 milliards d'euros dont 11 milliards pour le gaz et 34 milliards pour l'électricité, mais l'État compte en déduire une manne financière de 29 milliards récupérés sur les entreprises d'énergies renouvelables.

Du fait du contexte de crise des prix de gros de l'électricité et du gaz, le secteur des énergies renouvelables a en effet généré d'importantes recettes qu'il va verser à l'État, selon un mécanisme de compensation que la Commission européenne voudrait généraliser à toute l'Europe. Un outil qui permet de financer très largement le bouclier tarifaire sur l'électricité et le gaz.

Ainsi, quand le prix du marché est inférieur au prix de rachat garanti par l'État, des compensations sont versées aux entreprises. A contrario, c'est aux opérateurs de rendre des recettes à l'État lorsque le prix du marché dépasse le prix prévu dans le contrat avec l'État, ce qui est le cas de figure actuel.

Les cours sur les marchés de gros de l'électricité sont allés jusqu'à dépasser 1 000 euros le MWh en août contre moins de 50 euros avant le déclenchement du conflit en Ukraine.

"Lorsque les prix sont au-dessus de ce prix garanti, il me paraît légitime que l'État récupère la mise", avait estimé Bruno Le Maire devant les députés. "Ce qui constituait les années précédentes des charges pour le budget de l'État représente à présent une recette pour les finances publiques", soulignait cet été la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

https://www.connaissancedesenergies.org/afp/les-energies-renouvelables-…

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