La fermeture de Fessenheim : organiser la « régression » et lever les incertitudes

Jacques Percebois – Professeur à l’Université Montpellier I

Professeur émérite à l’Université de Montpellier (CREDEN)
Auteur de l’ouvrage « Les prix de l’électricité. Marchés et régulation », Presses des Mines

La décision de fermer les deux réacteurs nucléaires de Fessenheim est encore contestée mais elle est aujourd’hui actée : EDF confirme avoir déposé auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) la demande d’abrogation de l’autorisation d’exploiter la centrale et prévoit d’arrêter les deux réacteurs de 900 MW chacun en 2020, le premier le 22 février et le second le 30 juin. Le choix initial était de fermer Fessenheim au moment de la mise en service de l’EPR de Flamanville mais le report de cette mise en service, au mieux fin 2022, a modifié les plans.

Le site alsacien est la doyenne des centrales françaises mais sa fermeture ne doit rien à des considérations de sûreté (l’ASN avait autorisé la poursuite de l’exploitation du réacteur n°1 pour dix ans en juillet 2011 et avait fait de même pour le réacteur n°2 en avril 2013). Cette décision est la conséquence d’un choix politique. Cela peut paraître d’autant plus surprenant que le Conseil de l’Union européenne a décidé en septembre 2019 de maintenir éligible l’énergie nucléaire dans le label des investissements « verts », en justifiant cette position par le fait que le nucléaire est une énergie « décarbonée ».

Cette fermeture est la première d’une longue liste puisque 14 réacteurs sur les 58 actuellement en fonctionnement en France doivent être arrêtés dans les prochaines années aux termes de la PPE qui prévoit de limiter à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2035 (contre 71,7% en 2018).

Rappelons que 39 des 58 réacteurs français atteindront les 40 ans avant 2025. Les investissements dits de « grand carénage » (près d’un milliard d’euros par réacteur) prévoient de prolonger la durée de fonctionnement de certains de ces réacteurs à 50 ans, voire 60 ans, en fonction des besoins et des autorisations.

La fermeture d’un site industriel a un coût, d’abord pour l’opérateur mais aussi pour la collectivité territoriale qui accueille ce site et il faut donc prévoir des compensations. Pour certains, cette fermeture est le signe annonciateur d’un abandon progressif et programmé du nucléaire ; pour d’autres elle ne fait que traduire une nécessaire adaptation du parc nucléaire aux nouvelles exigences industrielles de cette filière.

Le concept de « coût de régression »

Lors des fermetures de sites industriels comme celles que l’on a connues avec la régression des mines de charbon ou celle des installations sidérurgiques, on se doit de comptabiliser les coûts supportés par les opérateurs de l’activité mais aussi ceux que la région où ces installations sont situées va devoir prendre en charge. Il s’agit en quelque sorte « d’externalités négatives » à comptabiliser dans le coût total de ces fermetures. C’est pourquoi on distingue généralement le « coût technique » et le « coût social » de la régression.

  • Le coût « technique » de régression

Le coût « technique » de la régression comptabilise les coûts que l’opérateur EDF et les autres actionnaires vont supporter du fait d’une fermeture anticipée de ces deux réacteurs. Il faut prévoir les coûts de démantèlement et d’évacuation des substances radioactives qui sont évidemment supportés quelle que soit la date de fermeture. Dans ce domaine, il ne faut pas se presser puisque la radioactivité diminue avec le temps, ce qui permet de réduire les coûts d’intervention.

Il faut ensuite prévoir les coûts de reconversion du personnel de la centrale (850 agents EDF et 300 salariés de sous-traitants sur ce site). Il faut également tenir compte du manque à gagner que cette fermeture prématurée entraîne par rapport à une situation où la centrale aurait continué à produire des kWh si elle était restée en fonctionnement jusqu’en 2041 (en déduisant bien sûr les coûts de prolongation qui auraient été supportés).

EDF indique avoir signé en septembre 2019 avec l’État un protocole d’indemnisation au titre de la fermeture anticipée de la centrale. Ce protocole prévoit les versements échelonnés sur 4 ans d’environ 400 millions d’euros correspondant à l’anticipation des dépenses liées à la fermeture (dépenses de post-exploitation, taxes diverses, coûts de démantèlement et de reconversion du personnel). Il faut dans ce cadre tenir compte de l’actualisation : ces dépenses auraient dû être engagées dans vingt ans et le fait de devoir les engager plus tôt a un coût financier pour l’entreprise.

D’autres indemnités sont évoquées au titre du manque à gagner pour les kWh qui ne seront pas produits pendant les 20 ans à venir. Ces indemnités éventuelles seront calculées ex post sur la base des prix observés sur le marché de gros et en faisant des hypothèses sur le taux d’utilisation de la centrale. Sur la base d’un prix de gros de l’ordre de 45 €/MWh (chiffre proche des prix observés aujourd’hui et aussi du niveau de l’ARENH, encore fixé à 42 €/MWh actuellement) et en prenant un taux d’utilisation de l’ordre de 75%, cela donnerait un manque à gagner de l’ordre de 4 à 5 milliards d’euros pour l’opérateur sur les 20 ans (sur la base d’une production de 12 TWh par an, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 10,8 milliards d’euros sur la période).

Il faut évidemment tenir compte des coûts de fonctionnement et de combustible ainsi que des coûts d’amortissement et de mise à l’arrêt de la centrale à la fin de la période, ce qui explique que le manque à gagner soit sensiblement inférieur au chiffre d’affaires. Il n’est pas certain que l’État fera ce versement, ni que ce sera à cette hauteur d’autant que le protocole semble retenir une formulation un peu ambigüe : « des versements complémentaires pourront intervenir ultérieurement ».

Il est probable que ce manque à gagner constituera, en partie du moins, un « coût échoué » (stranded cost) pour l’opérateur historique. Notons qu’EDF ne sera pas le seul opérateur à indemniser puisque la centrale est pour partie propriété d’autres électriciens européens (un consortium suisse et une entreprise allemande)

  • Le coût « social » de régression

Le coût « social » de la régression évalue les impacts macroéconomiques liés à la fermeture du site, c’est-à-dire les effets que cette fermeture engendre sur l’économie locale, voire l’économie nationale. Il y a d’abord les coûts liés aux pertes d’emplois. En plus des emplois directs (agents de la centrale) et des emplois indirects (employés des sous-traitants) perdus, il faut estimer les pertes d’emplois induits c’est-à-dire des emplois au sein des entreprises, commerces et services qui profitaient de l’activité de la centrale (certains parlent de 1 000 emplois menacés).

Certes, il est prévu de créer une zone d’activité dans le cadre d’une société d’économie mixte franco-allemande pour laquelle l’État versera 10 millions d’euros et 15 000 euros par emploi créé. L’État investira également 240 millions d’euros dans la construction d’une vaste centrale solaire de l’ordre de 300 MW et EDF devrait créer un centre de démantèlement représentant 100 millions d’euros d’investissement et pouvant donner lieu à la création de 200 emplois. On y procéderait en particulier au démantèlement des générateurs de vapeur.

À cela s’ajoute la perte de recettes fiscales pour les collectivités locales car les INB (installations nucléaires de base) sont de gros pourvoyeurs de rentrées fiscales pour les collectivités territoriales. L’État prévoit de verser à ces collectivités 30 millions d’euros sur dix ans en compensation de l’arrêt d’activité mais le compte n’y est pas pour les élus locaux.

Il faut par ailleurs ajouter l’impact de la fermeture de la centrale sur les émissions de CO2. Celle-ci va nécessiter de faire appel, en partie du moins, à de l’électricité « carbonée » (centrale à gaz ou à charbon), du moins jusqu’au début de 2023, date d’entrée en service prévue de Flamanville. Le kWh nucléaire n’émet que 6 grammes de CO2 contre 500 grammes pour un kWh « gaz » et près de 1 000 pour un kWh « charbon »(1). La centrale solaire ne sera pas opérationnelle en 2020 et sa production sera bien loin – compte tenu de sa puissance et de son facteur de charge - de compenser celle d’une centrale nucléaire de 1 800 MW(2). Certes, on pourra faire davantage appel aux importations allemandes d’électricité mais cela détériorera alors la balance commerciale de la France.

Il faudrait également estimer l’impact qu’une baisse durable de la production nucléaire aura sur le prix de gros de l’électricité. Il est néanmoins difficile d’anticiper aujourd’hui ce que pourrait être cet impact dans le cas de l'arrêt de Fessenheim tant les facteurs qui fixent le prix de gros sont nombreux, à commencer par la volatilité de la demande. Tout dépend en particulier des substituts qui seront sollicités au niveau de l’offre (centrales thermiques ou renouvelables ?).

Sortie programmée ou nouveau départ pour le nucléaire ? Des annonces contradictoires

La fermeture confirmée de la centrale de Fessenheim intervient dans un contexte particulier, tant les signaux envoyés par les pouvoirs publics sont contradictoires et difficiles à interpréter. Selon la PPE, la part du nucléaire dans la production française d’électricité doit progressivement baisser mais dans le même temps le gouvernement vient de demander à EDF d’explorer une voie consistant à relancer la construction de 6 EPR d’ici une quinzaine d’années.

La feuille de route est précise : la construction de chaque paire de réacteurs sera espacée de 4 ans et les tranches au sein d’une même paire de 18 mois. C’est une bonne décision si l’on veut maintenir les compétences et le savoir-faire de l’industrie française des réacteurs. Ces EPR2 seront sans doute moins complexes à construire que celui de Flamanville et, grâce aux économies d’échelle, leur coût devrait être plus faible.

Ces nouveaux réacteurs, si la décision de les construire est bien confirmée, vont-ils se substituer à des fermetures programmées ou vont-ils accélérer la fermeture d’autres réacteurs ? Faut-il s’attendre à un report de l’échéance 2035 concernant le plafond de 50% de nucléaire dans le mix électrique? Il est difficile de répondre d’autant que l’avenir de l’EPR va aussi dépendre de la façon dont les choses vont se passer à Hinkley Point au Royaume-Uni.

Le gouvernement a le projet de restructurer EDF en scindant l’entreprise en deux entités (le plan « Hercule »), dont l’une, 100% publique, se chargerait du nucléaire et de l’hydraulique. Faut-il y voir une façon de « sanctuariser » le nucléaire ou au contraire la volonté de créer une société en charge de gérer des actifs considérés comme « échoués » à terme, à l’instar de ce que l’Allemagne a fait pour ses actifs charbonniers ? Cette entité (qualifiée de « bleue » dans le plan proposé) serait alors considérée comme une société de « defeasance » visant à organiser la sortie du nucléaire.

La mise en veilleuse en septembre 2019 du projet de surgénérateur Astrid est une décision majeure, passée un peu inaperçue, dans la mesure où l’on retarde (certains disent abandonne) le choix d’un réacteur de nouvelle génération à neutrons rapides qui permet de mieux utiliser l’uranium, d’en accroître fortement les réserves, et dans le même temps de réduire le volume et la nature des déchets nucléaires à stocker puisque certains déchets deviennent des combustibles (cas du plutonium) tandis que d’autres peuvent être transmutés (cas de certains actinides mineurs).

C’est certes déjà le cas avec le MOX, qui permet de recycler du plutonium, mais pas à la même échelle. Pendant ce temps, les Russes et les Chinois, mais aussi les Américains, continuent de développer cette voie des surgénérateurs, dans laquelle la France était pourtant leader (grâce aux réacteurs Rapsodie, Phénix et Superphénix tous aujourd’hui à l’arrêt).

Certes, les recherches pour la Génération IV continuent « sur le papier » mais dans le nucléaire, les retards sont parfois irréversibles et rien ne remplace la construction d’un prototype. Les retards de Flamanville, en comparaison avec les performances des deux EPR de Taishan construits en Chine avec l’aide d’EDF, montrent combien la pratique et le maintien des compétences sont des atouts importants. Là plus qu’ailleurs, « c’est en forgeant qu’on devient forgeron », surtout si, comme l’écrivait Oscar Wilde, « l’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs ».

Sources / Notes

  1. Données du 5e rapport du GIEC sur l’évolution du climat, 2014.
  2. Au demeurant, une installation « non pilotable » comme une centrale solaire ne fournit pas le même service qu’une installation « pilotable » comme une centrale nucléaire ou une centrale thermique au gaz ou au charbon. La première fournit du courant quand il y a du soleil, la seconde quand on en a besoin.

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Commentaire

Jean EIMAR

Sur le cul !
De la part d'un "éminent" économiste, voilà qui laisse pantois. Cette affaire de Fessenheim ne s'apparenterait-elle pas plutôt à un sidérant holp-up envers les contribuables et au profit de cette EDF

Hervé

Peu probable. Comme le suggère l'article, ils ne rembourseront pas les manques à gagner. L'ardoise sera pour les actionnaires et clients d'EDF, et je vois déjà les escrologistes récupérer ça pour casser un peu plus du nucléaire...

Michel

Certes cette fermeture est "actée".
De même la loi (qui pourrait encore être changée) conduit à la fermeture d'ici 2035 de 14 réacteurs.
Mais fermeture n'est pas démantèlement.
N'est-il pas possible de mettre ces centrales sous "cocon" ?
Alors que le principe de précaution est mobilisé pour un oui ou pour un non, là, alors que nombre d'experts alertent sur les risques encourus en matière de sécurité de notre réseau, de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre, et de coût de notre énergie, nos gouvernants, aiguillonnés par les ténors et les divas de l'écologie politique, se désengagent du nucléaire sans même se garder une porte de sortie ?
Le schéma décennal de RTE https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-34054-schema-decennal… (voir page 9) montre l'augmentation anticipée de la production électrique à horizon 2035 de 550 TWh à 640 TWh alors que la production nucléaire anticipée est anticipée comme se réduisant de 400 TWh à 300 TWh (et donc bien à moins de 50 %)... avec des chiffres de production par le renouvelable hors hydroélectricité annoncés de 240 TWh !!! ce qui correspondant peu ou prou à une puissance installée de l'ordre de 125 GW en moyens intermittents !!!... (240 TWh cela correspond à une production continue de 27,4 GW pendant 365,25 jours de 24 heures... soit avec facteur de charge de 21,9 % pour tenir compte d'un mixed solaire (un peu) éolien on shore (surtout) et éolien off shore (un peu)... une capacité installée de 125 GW ... je vous laisse calculer le nombre de mâts qu'il reste à planter...)

On n'a pas de solutions de flexibilité (stockage et effacement) sous le coude pour des fluctuations potentielles de cette ampleur. Le pourcentage de production (moyenne) d'ENRi est annoncé à 37,5 % !!!! Alors même que l'étude de Finon http://www.ceem-dauphine.org/assets/dropbox/Villavicencio-Finon-Revue-E… montre bien que l'optimum d'ENRi est autour de 11 % et pourrait l'être autour de 15 % si (si !) on avait des ressources en flexibilité adaptées (que l'on n'a pas et qu'on en sait pas comment on les aura... la seule chose que l'on sait faire aujourd'hui c'est "planter des mâts")... 37,5% ...

Même l'ADEME n'ose pas aller aussi loin quand elle écrit dans ses recommandations qu'avec les perspectives de flexibilité envisageables " le système électrique français apparaît avoir une bonne résilience à une introduction conséquente d’énergies renouvelables (jusqu’à 46 GW d’éolien et 33 GW de solaire dans le scénario ADEME étudié)" ; cela signifierait, si elle ne se plante pas, environ 140 TWh de production soit 22 % du besoin avancé pour 2035 en électricité.

La prudence élémentaire, tout en respectant la volonté politique actuelle telle qu'elle s'est exprimée par la voix des représentants élus, serait d'envisager que cette même volonté politique puisse changer si jamais il est constaté ce que la plupart des experts prédisent : cette politique fait courir des risques inconsidérés à la sécurité du réseau et ne permettra pas de réaliser les réductions d'émissions de gaz à effet de serre affichés.

Hervé

De toute façon on est ici sur des manœuvres électoralistes de "rachat de voix" gratuit pour LREM car aux frais du CONtribuable... . Ils nous refont le coup de SPX, (espérons qu'ils gaspilleront beaucoup moins ce coup ci, cette fermeture étant sous une certaine pression des voisins outre frontière, j’espère qu'en plus on va pas devoir rembourser la part des allemands...) Pour SPX, ça a été un vrais scandale sur la façon dont ça a été géré.

HOUDBINE

Pour éviter les conjectures, considérons les performances des parcs de production richement dotés en éoliennes et panneaux photovoltaïques.
L' Energiewende de Allemagne, modèle inspirant de nos institutions ad hoc (ministère, Adème, RTE sous Brette...) et soumis aux anti-nucléaires qui les aiguillonnent, est un très bon exemple de ce qu'on nous prépare.
En 2019, avec les 110 GW de capacités de production d'énergie non carbonée (hors émissions autres que celles liées à la production) installées (dont 53,9 GW par éolien terrestre, 7,5 GW par éolien marin, 49,2 GW par photovoltaïque), ces ENR à production intermittentes et fatales ont fournies 173 TWh en données brutes, soit 165 TWh en données nettes.
Cela signifie qu'avec un parc de production surdimensionné (228 GW !), par rapport à la consommation nationale brute annuelle de 571 TWh .
A comparer à un parc total de 135 GW en France, pour une consommation annuelle de 474 TWh ; sachant qu'avec 63 GW de capacités installées, le nucléaire a fourni : 380 TWh.
Dois-je ajouter que l'éolien et le photovoltaïque produisent au gré du vent et du soleil, quand le nucléaire en France, le lignite, le charbon et le gaz en Allemagne, constituent l'assurance indispensable à la garantie de la fourniture d'électricité, en quantité et qualité ?
Résultat : malgré des surcapacités extraordinaires à productions faiblement ou très faiblement performantes, le secteur électrique allemand émettait encore 8 fois plus de GES (en masse équivalente de CO2/kWh) que celui de la France. Petite précision utile : les piètres performances atmosphériques de l'Allemagne bénéficiaient encore de 75 TWh de production non carbonée d'origine nucléaire fournie par 9,5 GW de capacités nucléaires... appelées à disparaître progressivement, jusqu'en 2022 au plus tard.

Pierre-Ernest

On avait pourtant la chance d'avoir un test en vraie grandeur de l'autre coté du Rhin, pour savoir si l'abandon du nucléaire était possible, et à quel coût. Il suffisait d'attendre.

Hervé

Ouais, enfin à la vitesse ou ils progressent en matière de réduction des émissions de GES on risque de devoir attendre longtemps.
Pour le moment nous de disposons pas de gisements de lignite suffisants pour pouvoir les imiter.

Guillaume

Oui, mais en même temps, ils sont à plus de 42% d'ENR (en 2018) et ambitionnent de se passer de nucléaire ET de charbon d'ici à 2035... Pourquoi ce qui est possible chez eux ne le serait pas chez nous ?
D'autre part, cette tribune montre une chose: il est ahurissant que les coûts de démantèlement du nucléaire n'aient pas été intégrés dès le départ dans le coût de production du KWh. Cela aurait l'avantage de montrer le vrai coût de cette énergie (hors externalités négatives en cas d'accident).

Dominique Guérin

Bonjour.
Il semblerait que vous ayez oublié que EDF avait constitué des réserves pour le démantèlement, réserves que l'état s'est approprié en prenant les futurs démantèlements en charge. Ils ont donc (pendant un temps au moins) été intégrés aux coûts.
Quant aux accidents, le nucléaire reste le moyen de produire de l'électricité le plus sûr (en nombre de morts ou de personnes déplacées par kW.h produit). Cherchez "ruptures de barrages" juste pour vous renseigner par exemple. et regardez les morts dus à la pollution de l'air dans les pays utilisant du charbon...

Hervé

C'est possible chez nous aussi, pour imiter les allemands, il faut construire un gazoduc géant équivalent à nordstream qui a une acapcité de 1200TWH/an.

Le cout du démantèlement représente peu dans le cout du KWH, (voir rapport cour des comptes... ) . Le vrai souci est effectivement les externalitées négatives en cas d'accident (je partage votre point de vue sur ce point) , mais si on mets cela en rapport avec les externalitées négatives du réchauffement climatiques, ça reste peanuts au sens que l'impact sur la faune et la flore est négligeable au regard du RC.

wenger

Pas besoin d attendre. Il sufgit d aller voir la mine Garzweiler et le CO2 des centrales attenantes (Neurath, Noederaussem, etc.)

Maume

Quand les raisons du dernier retard de l'EPR seront connues, ASN sera déconsidérée et nous tous mort.....de rire. Nos brillants experts roulés dans la farine suivant le principe du paté aux alouettes. Enfumés nos politiques.
Cherchez un peu et vous trouverez, aidez vous d'ingénieur métallurgiste un peu soudeur.

HOUDBINE

C'est malheureusement moins d'ingénieurs métallurgistes que nous manquons que de soudeurs HP très expérimentés pour satisfaire les normes de soudures très exigeantes.
On les avaient dans les années 1980/90. Ils ont progressivement disparu en l'absence de chantiers aussi exigeants dans le contexte de la réduction sévère de notre secteur industriel dans les années 2000. A contrario, le développement économique spectaculaire et les besoins de production électrique associé ont conduit la Chine à se doter et d'entretenir des compétences de soudage hautement qualifié. Ce qui explique que, au-delà des autres bénéfices du retour d'expérience de Flamanville 3, les EPR Taïshan 1 et 2 (EDF maître d'ouvrage et maître d'oeuvre associé à des partenaires chinois) sont aujourd'hui en service commercial ; depuis 2018 et 2019 respectivement.

EtDF

Merci Prof Percebois pour cette lecture très précise, argumentée, clarifiant ainsi la politique énergétique que l'on nous cuisine, initiée avec la fermeture anticipée à des fins.. peu justifiables.
Merci aux commentateurs qui ont bien compris le pourquoi et le comment de cette "affaire". Il n'y a rien à ajouter sur les plans des arguments technologiques, économiques, sécurité énergétique et sécurité tout court. Je soulignerais même que l'abandon du programme Astrid témoigne tout autant de l'inconstance des décideurs institutionnels (je ne veux quand même pas tous les taxer d'ignorants, ce serait trop gentil). Que l'on ne prenne pas en considération le(s) nucléaire(s) 4eme génération (voie Astrid, ou "nucléaire liquide", ou le principe du Thorium), est une erreur technologique et ECOLOGIQUE majeure. C'est vrai que l'on nous promet une expertise en planteurs de pylônes (faute de soudeurs)..."made in countries" où on développe ces approches nucléaires d'avenir.
En attendant, je salue ici le silence assourdissant des pro 50%, à l'horizon 2035... !!! Quant ils verront leur future facture EDF (ou ce qu'il en restera) arriver, peut-être hiberneront-ils comme les ours par souci d'économie.. prémices d'un retour à l'ère des cavernes...

Rblase

Le schéma est approximativement le suivant, les ONG influencent les médias qui le plus souvent sont des journalistes ayant peu de connaissances scientifiques, ces médias influencent le « bon peuple » qui, en général, à encore moins de connaissances scientifiques que les journalistes. Le discours de ces derniers crée en même temps une opinion miroir chez les politiques. Comme l’homo politicus vise sa réélection il prend ses décisions et bâti un programme à la lueur du pourcentage qui lui sera le plus favorable.
C’est ainsi que que l’on essaie de faire adopter par les lois des actions en contradiction avec la science et qu’il n’y pas de vision à long terme.

HOUDBINE

Pour expliciter cette tautologie accablante, il suffit de se reporter au sondage d'opinion effectué en 2019 qui rapportait que 69% de nos contemporains pensaient que le nucléaire émettait du CO2. Ils étaient 84% à croire cela parmi les moins de 35 ans (une génération de niveau bac a minima à plus de 80% !).

Avenirdunucléaire

Et pour compléter les commentaires précédant, le grand gagnant,à terme, sera alors le gaz naturel fossile (importé) et ses centrales CCG, avec le CO2 qui va avec ...

Bruno Lalouette

"Au demeurant, une installation « non pilotable » comme une centrale solaire ne fournit pas le même service qu’une installation « pilotable » comme une centrale nucléaire ou une centrale thermique au gaz ou au charbon. La première fournit du courant quand il y a du soleil, la seconde quand on en a besoin."

Faux!
Le solaire thermique se stocke grâce à des dalles de chaleur!
La chaleur peut être transformée en vapeur ou en électricité par le biais de moteurs Stirling, à tout moment!
Le nucléaire émet 6g de CO2, le solaire thermique zéro!
45 euros le Mwh, plus, 1/3 pour le transport = 60 euros, Plus la TVA, soit en gros, 72 euros du Mwh...
Le solaire thermique est donné pour 20/30 euros du Mwh et c'est du local!
L'Alsace est l'une des régions les plus ensoleillée de France!

Je pense qu'entre solaire thermique, énergie bois et petite hydraulique, l'Alsace à tout pour créer beaucoup d'emplois dans le domaine de l'énergie, et de la géothermie et des thermes ludiques aussi, comme il y en a tout du long de la frontière en Allemagne...
Ce qui amène un grand nombre de touristes à l'économie locale... Allemande!

Soyons sérieux, si le sujet était vraiment l'emploi et la rentrée fiscale, cet article n'aurait jamais été écrit!

Pour commencer, aucune crédibilité quand on a ce CV là!

"Il a été l’un des deux rapporteurs de la Commission « Charpin, Dessus, Pellat » qui a élaboré un rapport sur les perspectives économiques du nucléaire3, rapport remis au Premier Ministre en 2000. Il est membre du Conseil Scientifique du Conseil français de l’Énergie et Président du Conseil Scientifique de la Fondation TUCK (IFPEN). Il a fait de nombreuses missions d’enseignement et d’expertise pour la Banque mondiale (EDI), la BEI, l’IEPF, la Commission européenne, les ministères…Il a été Vice-Président de l’IAEE de 2011 à 2012. Il est membre de l’Observatoire d’Entreprises d’EDF, et fut membre du Conseil Scientifique de Gaz de France. Il a été deux fois membre d’un jury d’agrégation de sciences économiques."

Une très belle carrière... Aux ordres de la république universaliste et de la Banque Mondiale, mais certainement pas au service de la France!

Je me méfie des économistes, quand j'étais petit (j'ai 51 ans), ils disaient que l'immigration allait payer ma retraite et jusque, il y a peu encore...
Hé bé... Macron y dit plus du tout la même chose...

Le nucléaire n'est pas plus rentable que l'immigration de masse qui a été imposée aux français par les mêmes gens diplômés des grandes écoles de la république centralisatrice!

Des gens qui n'aiment pas du tout le modèle internet, cette grande toile avec tous ces noeuds, des gens qui ont pondu l'A380 pour supprimer des noeuds, ça a fait pschittt...

A l'inverse, Google, Facebook, Amazon, sont américains, pourtant le web est né en Suisse!
Mais, le capitalisme décentralisé avec seulement 15% d'impôt sur les plus-values est beaucoup plus attractif que la république centralisatrice, ersatz d'Union Soviétique, qui taxe encore et encore, et toujours plus, et encore davantage, mais pourquoi faire?

Pour payer les écoles, les salaires et les délires de sa fausse élite et il n'y jamais assez, alors on fait des dettes pour continuer de financer les piteux conseils des X-Crises!

De temps à autre, il y en a même un qui ose nous dire sans rire, monsieur très avisé, ancien conseillé de Mitterrand, que Jo le taxi va sauver l'économie...

Le nucléaire n'est qu'une dette de 20000 ans, juste une ruine!

Et ça, c'est le scénario sans accident!

wenger

Bravo pour la patience de taper un aussi long texte.
Mais tellement confus, et brouillon. A la fin on sait plus de quoi cela parle.
Mais peut etre cela vous a t il permis de vous detendre et de canaliser votre hargne
C est deja cela.

Bruno Lalouette

C'est pas faux, mais il y a des colères légitimes, surtout quand on a le sentiment de pisser dans un violon face à une bande d'autistes auxquels la réalité donne tort, mais qui continuent allègrement à taper dans la caisse.

HOUDBINE

On ne peut s'étonner de cette situation quand on connaît la complémentarité d'intérêts des promoteurs des ENR et des gaziers. Les premiers ont besoin des seconds pour pallier leurs insuffisances et pour prétendre se substituer à une énergie nucléaire bien plus performante à plus d'un titre. Ce schéma se moque de l'impact sur les émissions de GES et du coût exorbitant pour les contribuables pour subventionner grassement (121 Milliards d'euros, valeur arrêtée fin 2017, selon la Cour des Comptes) tous ces filous tatoués en vert.

Daniel SCHRICKE

J'espère que vous ne croyez pas le quart du tiers de ce que vous affirmez, qui reste un tissus de contre-vérités évidentes et de stupidités ! Si vous êtes allés chercher vos chiffres chez madame XXXXX, grande pourfendeuse viscérale du nucléaire, mais qui ne fait pas la différence entre les unités de puissance (Mw) et d'énergie (Mwh), ce qui permet aux "ESCROlos" de dire n'importe quoi, je comprends mieux votre bavardage parfaitement incohérent !...
Je ne vais prendre qu'un seul exemple, puisque vous écrivez, sans rire, que l'électricité PV se stocke désormais parfaitement: Je connais (bien !) une usine dont la puissance souscrite est de 48 Mw (48000 kw), qui fonctionne "à feu continu", 24 h/24, 365 jours/an, à la puissance maxi... Merci de m'indiquer comment vous alimenterez cette usine quand vous ne disposerez plus que de PV ! (Ah ! c'est vrai ! j'oublie les fameuses "plaques de chaleur" évoquées dans votre message !...)
Evitez de parler de sujets que vous ne connaissez manifestement pas !

Dominique Guérin

Juste un petit calcul: avec 0,3 kW.h par jour et par m², la consommation de votre usine de 48 MW: 48MW*24h=1152 MW.h par jour cela 3.800.000 m² de panneaux (768 terrains de football) et le système de stockage qui va avec... ça devrait tenir sur les toits de l'usine (sourire)...

Hervé

Bonjour Mr Lalouette

J'ai un collegue qui a investit dans du solaire thermique avec citerne de stockage... Au bilan pas terrible, ça fait faire quelques économies en mi saison, mais après... A amortir sur un siecle.

Par contre le stockage géologique semble plus prometteur, voici un papier du BRGM qui parle de ce que vous dites et d'autres stockages: http://www.fondation-tuck.fr/upload/docs/application/pdf/2015-12/presen… .

Pour les démonstrateurs déja réalisés, de ce que j'ai lu le cout reste assez élevé pour des usages thermiques. En production électrique, je ne pense pas qu'on puisse envisager que ce soit trés compétitif, les centrales solaires en Espagne ne semble pas être miraculeuses sur le plan économique. Donc vous êtes dur quand vous écrivez que l'auteur a faux...

Je partage votre scepticisme sur les économistes (du moins certains d'entre eux qui marchent carrément en dehors des réalités). Concernant Percebois, il est plutôt très réaliste dans ce qu'il écrit. Moi j'apprécie ses articles. On peut peut être le taxer un peu de conservateur, mais c'est souvent à juste titre qu'il l'est. Le nucléaire n'est pas ce qui se fait de mieux sur le plan économique, mais c'est quand même une techno intéressante (du moins tant que ça n'a pas pété... Espérons que ça n'arrive pas chez nous!)
Bonne soirée

Daniel SCHRICKE

Bonjour,
Vous admettez que le nucléaire est une technologie "intéressante"... du moins, tant que ça n'a pas pété !... Bien ! C'est vrai ! Mais je me permets, quand même de rappeler que nos 58 réacteurs nucléaires qui fonctionnent (très bien !) depuis 40 ans, en fournissant plus de 75 % de notre électricité à un coût très inférieur à celui de la plupart de nos voisins européens, et de l'Allemagne en particulier, avec un bilan carbone qui place la France parmi les meilleurs élèves en matière de rejets de CO² (l'Allemagne en produit beaucoup plus, malgré -ou à cause ?- de sa "percée "écolo" dans les ENR !...), n'ont été responsables d'aucun accident grave, en France, pendant ces quarante années !
Sans être ^provocateur", je vous précise que l'industrie nucléaire est celle qui "produit" le moins d'accidents, même si on y inclut les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima ! Je sais, dit comme ça, ça surprend ! Mais les chiffres sont les chiffres ! Et ils sont incontournables !
On peut dire la même chose des TGV, des avions de ligne !... Inévitablement, il arrivera (le plus tard possible !) qu'un des 2000 TGV qui circulent chaque jour déraillera, ou qu'un des 15000 avions de ligne qui sillonnent le ciel chaque jour se crachera ! Le risque zéro n'existe pas plus pour le nucléaire que pour les trains ou les avions !...Mais on prend plus de risques en montant dans une voiture qu'en montant dans un avion !

Dominique Wenger

Merci, très bel article montrant l'incohérance des pouvoirs publics français et européeans et le poids des lobis "escrolgique" comme certains les appellent et dont on se souviendra aux prochaines élections.
Si on élève le débat un peu au dessus de Rhin, on remarque qu'un choix entre deux centrales était possible : Fessenheim et Gross Kraftwerk à Karlsruhe. Les deux qui font à peu près la même puissance, produisent du courant de base et sont distante de moins de 100 km, sont pratiquement interchageables.
Pour préserver l'écologie et limiter les émissions de CO² (qu'on nous dit), nous avons choisi de conserver la centrale au charbon allemande. "Die Rheinische werden Ihnen danken."

Houdbine

Nos gouvernants n'ignorent pas toutes ces subtilités.
Alors pourqoi font-ils le contraire de ce dicte l'urgence climatique ?
C'est qu'ils n'ignorent pas non plus que 69 % des français croient que nucléaire doit être arrêté par ce quil est un gros emetteur de CO2. Ils sont mêmes 84 % des jeunes.
Ils n'osent même pas dire que notre pays est le plus vertueux des pays de l'OCDE pour les émissions de CO2 de son secteur électrique. Tétanisés par une opinion soumise aux mensonges répétés des écolos antinucléaires qui préfèrent le collapse climatique au collapse nucléaire (qu'ils nous promettent depuis 50 ans), ils préfèrent se taire, promettre et procrastiner jusqu'à l'échéance de leur mandat et lannonce de promesses plus irréalistes. C'est ainsi que Hollande a promis de fermer Fessenheim, mais c'est Macron qui l'assume.
Hollande et Royale ont préfére promettre une baisse spectaculaire de la part nucléaire dans le mix electrique en 2025. Dès 2017, Hulot s'est pincé le nez pour dire l'impossibilité d'une telle mesure et pour reporter de 10 ans la mesure. C'est que le remplacement du nucléaire par des moulins à vent et autres miroirs aux alouettes ne permet pas d'économie d'émissions de CO2. De plus, il degrade la securité de la fourniture electrique.
Les dizaines de milliards d'euros deja engages en soutien aux EnR intermittentes auraient un tout autre impact sur le climat et sur les importatioms de combustibles fossiles (fioul et gaz) s'ils etaient affectes aux transports et aux batiments. Mais comment changer le slogan rassurant "Lutte contre changement climatique = plus d'eoliennes et de photovoltaique et moins de nucleaire". C'est plus seduisant que de culpabiliser et de taxer tout le monde pour ses emissions de GES et autres modes de vie qu'on ne saurait remettre en cause.
Cette politique de gribouille va couter chere avant que lon se rende compte de l'impasse dans laquelle on s'engage derriere nos voisins qui tardent a sortir du charbon malgre le disposition de 125 GW de capacites.EnR...et qui emettent toujours quelque 10 fois plus de CO2 pour leur production d'electricite. Nous reveillerons-nous avant davoir comme engager 500 Mds d'euros ?

ARGO

L'Énergie nucléaire est une énergie dangereuse : stockage des déchets aléatoires, relargage d'effluents, et ne parlons pas des dégâts humains et environnementaux en cas d'accident majeur. Fessenheim va être fermé, et c'est tant mieux. Oui, je suis écologiste, mais un écologiste raisonnable. Les manifestants qui sont allés pleurer devant Fessenheim ne sont pas conscients des risques qu'ils encourent! Interrogez-les, pas un ne sait comment fonctionne une centrale et n'ont qu'une idée approximative de la structure de l'atome.

Dominique Guérin

Bonjour, ARGO, je ne doute pas de votre sincérité mais de vos connaissances sur la dangerosité du nucléaire. Renseignez vous sur les accidents de barrages, sur la dangerosité des centrales à charbon et même sur les problèmes d'affaissement de terrain pour cause de géothermie, puis comparez les aux quantités d'électricité produites et aux conséquences des accidents. Vous constaterez alors que c'est le nucléaire qui fait le plus peur alors qu'il est le moins dangereux. C'est comme les (gentilles) abeilles qui tuent 1000 fois plus de gens que les (méchants) requins.
Il ne faut pas décider ou avoir des opinions à partir de convictions mais à partir de faits. Cordialement.

ARGO

Vous me parlez de méconnaissance du nucléaire, mais je vous réponds ceci : je ne suis pas un béotien en cette matière comme vous le pensez. De plus, je suis une victime collatérale des retombées de Tchernobyl : je me bats contre la maladie, je n'ai pas besoin de vous dire laquelle, induite par les fameuses retombées qui se sont arrêtées à la frontière. Allez voir à Limoges, où les eaux sont polluées par les stockages! Les déchets nucléaires qui ont été balancés sauvagement à la mer. Les effluents qui polluent nos cours d'eau. Ma liste n'est pas exhaustive. Je me méfie des scientifiques, pour sauver leur pré carré ils sont capables d'occulter les risques. Dans la crise actuelle du COVID, on est venu nous expliquer, dans les débuts, que le masque ne servait à rien. pour le nucléaire, le fameux professeur Pellerin, qui nous a menti éhontément. Les accidents de barrage, s'ils libèrent de l'eau et provoque des inondations, et même les centrales à charbon, n'irradient pas les sols pour des années (Voir Fukushima). Quant aux abeilles, je ne vois pas bien le rapport avec le nucléaire. La mort par irradiation ou exposition avec des rayonnements ionisants est horrible. Je ne la souhaite à personne, même à mon pire ennemi!

Dominique Guérin

Bonsoir, Argo.
Je ne nie en aucune façon les dangers du nucléaire tous les moyens de production ou de stockage d'électricité sont dangereux. Il faut donc estimer ces dangers en fonction de la production correspondante.
Le nucléaire fait peur (comme les requins), mais statistiquement a tué beaucoup moins que les barrages ou les particules fines des centrales thermiques.
Je n'ai parlé des abeilles (qui ne font pas peur) alors qu'elles sont beaucoup plus dangereuses que les requins.
Cordialement.

Rblase

Les données du problèmes sont en train de changer:
Le coronavirus a obligé l’état à une approche différente de la politique publique avec plus d’importance donnée aux faits, à la science. Nous allons aborder une période avec des engagements financiers colossaux pour remettre la France sur les rails. Cela se traduira obligatoirement par des sacrifices demandés au peuple. Sacrifices qui seront consentis s’ils sont exposés clairement ce qui n’est pas le cas. Je crois que c’est une opportunité pour la France de remettre à plat des engagements que le gouvernement a pris au nom d’un programme électoral. Programme politique qui n’est pas approprié au contexte. Il faut aborder les enjeux concernant le climat avec un regard scientifique et abandonner la politique « politicienne ».
Ce que disait Marjolaine Meynier Millefert Députée LREM lors du Colloque National Éolien 2019 :
« Par contre comprendre que 80 % des gens qui vous disent que le développement des ENR * électriques en France soutient la décarbonation ** et finalement la transition écologique en France je pense que ce n’est pas bon non plus parce que le jour où les gens vont vraiment comprendre que cette transition énergétique ne sert pas la transition écologique vous aurez une réaction de rejet de ces politiques en disant vous nous avez menti.. »
Le climat demande une diminution de la production des gaz à effet de serre, posons les hypothèses scientifiques et que le gouvernement mette en face les réponses les plus optimales.

charly

Très intéressant de relire ces commentaires fin 2022 après covid et Ukraine.
Combien de certitudes diverses, d'analyses diverses, de chiffres divers, de déclarations "profondes" (dans le sens de "creuses", bien souvent)... destination les oubliettes de l'histoire ?
Sauf ici ou là des "intuitions" qui gardent la tête hors de l'eau.
Une grande leçon de prudence et d'humilité...

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