Amazonie : Emmanuel Macron n'est plus tenu de s'expliquer sur un barrage hydroélectrique d'EDF

  • AFP
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Un tribunal brésilien a annulé l'arrêt d'un juge qui avait réclamé au président français Emmanuel Macron de fournir des explications au sujet de plaintes concernant des dégâts environnementaux près d'une centrale hydroélectrique contrôlée par EDF en Amazonie.

Le Tribunal de Justice de l'État de Mato Grosso (centre-ouest) a décidé qu'il n'était "pas nécessaire" que M. Macron se manifeste, "dans la mesure où sa prise de position en tant qu'autorité n'aurait aucune influence sur le jugement", a expliqué Sinop Energia, société dont EDF est l'actionnaire majoritaire, dans un communiqué envoyé lundi à l'AFP.

"Même si l'État (français) est un actionnaire de la compagnie Sinop Energia, cette dernière (...) a été constituée sous le régime juridique brésilien", peut-on lire dans la sentence qui annule l'arrêt du magistrat.

Trois associations ont porté plainte, accusant EDF de négligence dans la prévention d'incendies qui se sont multipliés depuis 2018 dans la zone où sa centrale est implantée, près de Sinop, ville de 150 000 habitants considérée comme une plaque tournante de l'agronégoce.

Dans son arrêt du 4 mai, le juge Mirko Vincenzo Giannotte avait adressé de nombreuses remarques ironiques au président français, "défenseur de l'environnement qui donne sans arrêt son avis sur la politique environnementale du gouvernement brésilien".

Selon la presse brésilienne, ce magistrat a été un temps pressenti pour être nommé à la Cour suprême par le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, avec qui M. Macron a eu de vifs échanges au sujet de l'Amazonie en 2019, après la recrudescence des feux de forêt.

Sinop Energia a assuré dans son communiqué avoir "mené de nombreuses actions de prévention contre les incendies" autour du site de la centrale.

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