- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont légèrement progressé jeudi, pour la deuxième séance consécutive, poussés par le ravivement des tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, les opérateurs continuant d'observer l'évolution des négociations sur l'Ukraine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a pris 0,24% à 59,82 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, a avancé de 0,38% à 56,15 dollars.
Avec le blocus des pétroliers sous sanctions entrant ou sortant du Venezuela, Donald Trump "va provoquer un resserrement des approvisionnements en brut vénézuélien sur le marché", estime auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
Le pays d'Amérique du Sud "pourrait bientôt devoir commencer à fermer certains puits de pétrole, car ses capacités de stockage sont presque épuisées", affirment les analystes de DNB Carnegie.
"Les volumes effectivement menacés restent limités à l'échelle mondiale, ce qui explique pourquoi la réaction du pétrole demeure mesurée", précise John Plassard, analyste chez Cité Gestion Private Bank.
Si le Venezuela possède les plus grandes réserves prouvées de brut au monde, devant l'Arabie saoudite et l'Iran, le pays reste toutefois un producteur d'importance mesurée, avec environ un million de barils par jour.
"L'autre facteur quelque peu haussier (pour les cours) est la situation en Ukraine, en particulier les déclarations belliqueuses de Vladimir Poutine ces derniers jours", soutient John Kilduff.
Le président russe a affirmé mercredi que les objectifs de Moscou en Ukraine, notamment ceux territoriaux, seront "sans aucun doute atteints".
"Les espoirs d'une fin rapide de la guerre", qui ont plombé les cours ces deux dernières semaines, "pourraient s'avérer prématurés", prévient Carsten Fritsch, de Commerzbank.
A la veille de nouveaux pourparlers entre Kiev et Washington, Donald Trump a pressé jeudi l'Ukraine de "bouger rapidement" dans les négociations sur un plan visant à mettre fin au conflit avec la Russie.
Les négociateurs "sont près d'arriver à quelque chose mais j'espère que l'Ukraine va bouger rapidement. (...) A chaque fois qu'ils prennent trop de temps, alors la Russie change d'avis", a dit le président américain pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale.
Une rencontre entre émissaires russes et américains aura aussi lieu ce weekend en Floride, selon un responsable de la Maison Blanche.
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