Deux accords dans le domaine énergétique signés entre Paris et Londres

  • AFP
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Paris et Londres ont signé vendredi deux accords dans le domaine de l'énergie, en marge de la visite du Premier ministre britannique Rishi Sunak : un partenariat énergétique global portant notamment sur les renouvelables et un accord sur la coopération dans le nucléaire.

Le premier porte aussi bien sur la coopération dans les énergies renouvelables, la sécurité nucléaire, la capture du CO2 pour décarboner l'industrie ou les interconnexions pour permettre les importations et exportations d'électricité. Le deuxième exclusivement sur l'industrie nucléaire. Aucune interconnexion nouvelle n'a néanmoins été annoncée à ce stade. Une étude coût-bénéfice sur le sujet est en cours "jusqu'à l'été", a indiqué le ministère français de la Transition énergétique.

À propos des renouvelables, la société britannique Octopus, 3e distributeur d'électricité au Royaume Uni, a annoncé dans la foulée de la signature un investissement d'un milliard d'euros dans le marché français de l'énergie verte sur les deux ans à venir. Octopus, qui a racheté le distributeur Plüm en France en janvier 2022, va ainsi y devenir producteur exploitant d'électricité éolienne ou solaire, a indiqué à l'AFP son directeur général pour la France, Vincent Maillard.

Objectif : livrer 300 000 ménages en France, contre un peu moins de 100 000 compteurs actuellement (dont la mairie de Paris et d'autres collectivités locales), selon M. Maillard. Octopus va aussi construire à Paris sa plate-forme de services techniques pour la clientèle, qui coordonnera son activité en Europe, via sa filiale Kraken.

Dans le nucléaire civil, la signature d'un vaste partenariat vendredi pourrait aussi relancer la coopération entre les deux pays, largement "convergents" sur le sujet, selon le ministère français. Les deux pays qui vantent notamment le caractère décarboné de l'électricité nucléaire ont promis de procéder à des échanges bilatéraux "avant chaque grande réunion internationale climatique ou environnementale".

Par ailleurs, le groupe public français EDF est à la recherche d'investisseurs pour le projet de centrale de nouvelle génération de Sizewell C en Grande-Bretagne, conduit à parité avec le gouvernement britannique, a rappelé l'énergéticien vendredi. Lourdement endetté, il souhaite voir sa part réduite à 20%. EDF a déjà averti que faute de nouveaux investisseurs d'ici à 2024, date prévue pour la décision finale d'investissement, la construction ne pourra être menée à bien.

EDF possède et exploite 10 réacteurs dans cinq centrales nucléaires au Royaume Uni. Au total, EDF a produit 43 TWh d'électricité d'origine nucléaire en 2022 en Grande-Bretagne contre 41 TWh en 2021.

Les deux accords ont été signés par le secrétaire d'État britannique à l'Énergie Grant Shapps et la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

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