Économies d'énergie: le gouvernement défend le dispositif des CEE face aux fournisseurs

  • AFP
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Le ministère de la Transition écologique et solidaire ne souhaite pas revoir à la baisse l'ambition d'un dispositif d'aide aux travaux d'économies d'énergie, malgré la demande en ce sens de certains fournisseurs, selon un courrier qu'il leur a fait parvenir et a été consulté par l'AFP lundi.

Lancé il y a plus de dix ans, le dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE) oblige les fournisseurs (EDF, Total, Engie, la grande distribution au titre des ventes de carburants, etc.) à financer des actions d'économies d'énergie (rénovation des bâtiments, changement de chaudières...).

La semaine dernière, des associations regroupant des acteurs de l'énergie, soutenus par des associations de consommateurs, avait demandé au gouvernement de reculer "d'au moins un an" l'atteinte des objectifs fixés pour la période 2018-2020 (1 600 térawattheures économisés, un niveau doublé par rapport à la période précédente 2015-2017). Ils dénonçaient une "surchauffe" du mécanisme et notamment son coût, répercuté in fine sur les factures d'énergie des consommateurs.

Dans sa réponse, le ministère défend longuement le dispositif des CEE et son efficacité en particulier pour réduire la précarité énergétique. S'il ouvre la voie à un allongement d'un an de la période actuelle, il estime que "le niveau global de l'obligation devrait être fixé au moins à 2 133 TWh", c'est-à-dire augmenté par rapport à l'objectif initial.

Si la période était prolongée "sans révision de l'objectif, cela ne pourrait que conduire à diminuer l'ambition du dispositif et la dynamique des actions (d'économies d'énergie)", justifient le ministre François de Rugy et la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon, signataires de ce courrier. Ils ont toutefois décidé de lancer une concertation pour discuter du sujet.

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