Enel compte investir près de 36 milliards d'euros sur les trois prochaines années

  • AFP
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Le géant italien de l'énergie Enel a annoncé mercredi prévoir des investissements d'environ 35,8 milliards d'euros sur les trois prochaines années et compte être "plus sélectif" concernant les fonds consacrés aux énergies renouvelables.

Au total 18,6 milliards d'euros seront dédiés à l'amélioration de la qualité des réseaux, 12,1 milliards aux énergies renouvelables et 3 milliards à la gestion des clients, selon le nouveau plan stratégique 2024-2026 publié par Enel.

En matière d'énergies renouvelables, les décisions d'investissement seront "plus sélectives en se concentrant sur l'éolien terrestre, le solaire et les batteries de stockage", indique Enel.

Le groupe détenu à 23,6% par l'Etat italien revoit ainsi à la baisse ses ambitions en matière d'énergies renouvelables auxquelles le précédent plan stratégique 2023-2025 comptait consacrer des investissements de 17 milliards d'euros sur un total de 37 milliards.

C'est le premier plan stratégique présenté par le nouveau PDG d'Enel, Flavio Cattaneo, nommé par le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni. M. Cattaneo avait pris en mai la relève de Francesco Starace.

"Au cours des trois prochaines années, nous adopterons une approche plus sélective des investissements afin de maximiser la rentabilité tout en minimisant les risques" en "nous concentrant sur nos pays clés", a déclaré M. Cattaneo, cité dans un communiqué.

En Europe, Enel compte se focaliser sur l'Italie et l'Espagne. Ses autres pays clefs sont les Etats-Unis, le Brésil, le Chili et la Colombie.

Sous l'impulsion de M. Starace, Enel a figuré parmi les premiers grands groupes du secteur de l'énergie à prendre le virage du développement durable.

Sa production d'énergies renouvelables représente désormais 59,4% du total, contre 28,4% d'origine thermique et 12,2% d'origine nucléaire.

Le groupe compte porter sa capacité en énergies renouvelables à environ 73 gigawatts en 2026, contre 63 gigawatts prévus cette année.

Afin de réduire son endettement, Enel avait prévu des cessions d'actifs de 21 milliards d'euros dans le cadre de son précédent plan stratégique.

La mise en oeuvre de ces cessions devrait avoir un impact positif sur la dette nette estimé à environ 11,5 milliards d'euros entre 2023 et 2024, détaille Enel.

Le groupe a signé mercredi un accord avec Niagara Energy sur la cession de ses participations détenues dans deux filiales péruviennes pour un montant de 1,3 milliard d'euros.

Sa dette nette a augmenté à 63,3 milliards d'euros fin septembre, soit une hausse de 5,4% par rapport à fin 2022.

Le groupe italien vise un bénéfice net hors exceptionnels entre 7,1 et 7,3 milliards en 2026, avec un taux de croissance annuel moyen de 6%, contre 6,4 à 6,7 milliards d'euros prévus pour 2023.

Le bénéfice opérationnel (Ebitda) hors exceptionnels devrait atteindre 23,6 à 24,3 milliards d'euros en 2026, après 21,5 à 22,5 milliards d'euros attendus en 2023, selon le groupe.

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