Un réseau de chaleur alimenté par la fonderie PSA à Charleville-Mézières

  • AFP
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Les PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, et de Dalkia, Sylvie Jéhanno, ont inauguré vendredi à Charleville-Mézières (Ardennes) un réseau de chauffage urbain alimenté par la chaleur de six fours de la fonderie PSA, la plus importante du groupe automobile en France.

"À partir de la chaleur auparavant perdue de l'usine, nous chauffons depuis janvier plus de 3 000 logements sur trois quartiers ainsi que le centre hospitalier de la ville. Et nous avons créé une vingtaine d'emplois", s'est réjoui le maire LR de Charleville-Mézières et président d'Ardenne Métropole, Boris Ravignon.

Cet investissement de 10 millions d'euros porté par Dalkia, dont quatre millions provenant du "Fonds Chaleur" de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), permettra selon les concepteurs d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 7 000 tonnes de gaz carbonique chaque année. "Comme si l'on retirait 4 000 voitures de la circulation", a précisé la dirigeante de Dalkia, gestionnaire du réseau de chaleur par une délégation de service public signée en juin 2017.

Ce réseau de chaleur d'un nouveau type est un système gagnant-gagnant. D'un côté, les utilisateurs du chauffage voient leur facture énergétique baisser de l'ordre de 15% (300 000 euros par an d'économies pour l'hôpital, par exemple); de l'autre, PSA vend à Dalkia les chaleurs résiduelles dites fatales de six fours de fonderie qui, selon le directeur du site ardennais de PSA Stéphane Gelas, "ne servaient avant qu'à chauffer les oiseaux". Le prix de vente de cette chaleur fatale est "raisonnable", dit-il, sans en communiquer le montant.

En marge de cette inauguration, MM. Lévy et Ravignon ont signé un accord-cadre de partenariat pour la période 2018-2021. Ce document formule, entre autres, le projet d'une formation spécifique dans le secteur du nucléaire en partenariat avec le centre de formation des apprentis (CFA) de Charleville-Mézières. Enfin, dans sa perspective de création de filières dans les domaines des énergies renouvelables, EDF continue de soutenir le projet porté par la société ardennaise Helliogreen Technologies d'une vis d'Archimède destinée à produire de l'énergie sur les petites chutes d'eau.

Commentaires

rochain

Ah…. voila le fin mot de l'histoire…. la véritable raison pour laquelle Carlos Tavares s'accroche à son moteur du XIXe siècle. C'est pour pouvoir chauffer les gens de Charleville-Mézières avec sa fonderie à moteur à pétrole.
C'est sur que ce n'est pas avec les bobineuses de moteurs électriques qu'il va faire monter la température autour de l'usine et chauffer les voisins.
Mais malgré Monsieur Tavares, il va falloir que Charleville trouve une autre solution pour les prochains hiver. Si Monsieur Tavares ne veut pas faire de l'électrique il peut toujours se reconvertir en marchand de charbon, il continuera a chauffer Charleville et à polluer l'atmosphère de la planète, il adore ça semble-t-il.

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