Gaz : la France devrait être bien approvisionnée cet hiver selon les gestionnaires de réseaux

  • AFP
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La France devrait être bien approvisionnée en gaz cet hiver, même en cas de vague de froid exceptionnelle ou de crise russo-ukrainienne, ont estimé vendredi les gestionnaires du réseau de transport.

"Le système gazier devrait répondre à la demande de l'ensemble des consommateurs de gaz français l'hiver prochain, même en cas de pointe de froid exceptionnelle", jugent GRTgaz et Teréga. "Les gestionnaires de réseaux de transport de gaz ne formulent pas aujourd'hui d'alerte particulière", indiquent-ils dans un communiqué commun, en publiant leurs perspectives pour l'hiver 2019/2020.

Pour son approvisionnement, la France peut compter sur les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) via les terminaux méthaniers, sur les importations via les réseaux des pays voisins ainsi que sur les stocks constitués avant l'hiver. Ceux-ci sont à leur maximum : les volumes souscrits dans les stockages atteignaient 129 térawattheures (TWh) fin octobre, au plus haut niveau depuis 2010.

"On n'a pas d'inquiétude particulière en termes de sécurité d'approvisionnement en cas de crise" russo-ukrainienne, a indiqué Thierry Trouvé, le directeur général de GRTgaz, lors d'une conférence de presse. La France peut en effet facilement s'approvisionner par d'autres routes.

L'accord de transit entre la Russie et l'Ukraine arrive à son terme fin 2019 et les deux pays, à couteaux tirés, n'arrivent pour l'instant pas à se mettre d'accord pour la suite. "Si le gaz qui transite par l'Ukraine, pour des raisons liées à ces désaccords, venait à ne plus transiter, ça créerait probablement un peu de nervosité sur les marchés et donc probablement un petit peu d'augmentation de prix", a toutefois jugé Thierry Trouvé.

GRTgaz, détenu à 75% par Engie, possède et exploite la majorité du réseau de transport de gaz en France. Teréga possède pour sa part un réseau plus petit, concentré dans le sud-ouest.

Commentaires

Médard de Char…

Quel euphémisme ! jamais une telle abondance de gaz naturel n'a régné sur la planète et surtout en Europe. Au point où le spot a touché les 8€/MWh en automne. Seule une interdiction brutale du charbon pourrait enrayer cette chute un peux excessive des cours, mais non !
Le réchauffement climatique est sans doute encore perçu comme un sujet à vérifier en commission... avant de pendre des décisions sur la stratégie à adopter en vue de réunir les parties lors d'une conférence pendant la prochaine décennie qui déciderait de l'urgence à accorder.... etc
Jamais nous n'avons eu une telle fenêtre pour bloquer le charbon. Encore attendre !

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