Inocel installe son usine de piles à combustible de grande puissance à Belfort

  • AFP
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L'entreprise Inocel, qui conçoit des piles à combustible de grande puissance, va installer à Belfort une "gigafactory", usine de 15 000 m2 où la production doit débuter en septembre 2024 avec à terme 700 emplois à la clé, a-t-elle annoncé mercredi lors d'une conférence de presse.

Inocel, dont le centre de recherche et développement est à Grenoble, et en lien notamment avec le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), va installer son usine de production de grand volume à Belfort dans un bâtiment de 15 000 m2 déjà construit, ce qui va permettre d'accélérer la phase vers l'industrialisation.

L'usine doit produire ses premiers systèmes en septembre 2024. L'objectif est d'atteindre les 30 000 à l'horizon 2030. Au total, 150 emplois sont prévus d'ici fin 2024, et 700 d'ici 2030.

Inocel est une jeune entreprise française de la filière hydrogène, créée il y a un an par l'entrepreneur Mauro Ricci et l'aventurier Mike Horn. Elle conçoit des piles à combustible de forte puissance: la pile Inocel Z300 offre par exemple une puissance de 300 kilowatts (kW), équivalente à la puissance du moteur d'un poids lourd de 44 tonnes, contenue dans un cube de 50 centimètres de côté dont le poids est de 100 kilos. Un rapport poids-puissance-volume imbattable, qui répond à un besoin "aujourd'hui inassouvi", assure Jules Billiet, directeur général de l'entreprise.

Inocel va ainsi proposer cette solution pour des applications stationnaires (groupe électrogène de chantier, groupe de secours), de transport lourd (camions, engins de chantier, ferroviaire...) et de transport maritime.

L'entreprise a confirmé un milliard d'euros d'intentions de commandes : "Le marché a validé notre produit", se réjouit d'ores et déjà M. Billiet. M. Ricci a lui salué "la qualité, la consistance et la cohérence de l'écosystème" hydrogène dans le nord de la Franche-Comté.

"Vous amenez une brique supplémentaire à la filière et c'est une brique majeure de la souveraineté française et européenne en matière d'hydrogène", a de son côté souligné Marie-Guite Dufay, présidente socialiste du conseil régional Bourgogne-Franche-Comté. "Notre ambition : faire de Belfort la capitale de l'hydrogène", a ajouté le président LR du Grand Belfort, Damien Meslot.

Le nord de la Franche-Comté compte des acteurs de premier plan dans cette filière autour de la production (McPhy), du stockage (Faurecia) ou encore des usages (Alstom).

Commentaires

Daphné

Bravo on ne peut que se réjouir de cet investissement majeur. Mais pour que la boucle soit bouclée, il faut du combustible pour la PàC , de l'H2 et mieux, l' H2 vert ( par électrolyse de l'eau par des sources énergétique comme l'hydraulique, le nucléaire, l'éolien ou autre?... et aussi produit par des appareils et des usines française ...

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