La CGT d'Engie alerte les parlementaires français sur un projet de cession concernant près de 5 000 salariés

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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La CGT d'Engie a alerté "l'ensemble des parlementaires français" d'un projet de l'énergéticien de céder sa filiale Engie Home Services (EHS), qui emploie quelque 5 000 personnes, dont plus de 4 500 en France et plus de 430 en Belgique et en Italie.

Stratégie de « croissance sur son cœur de métier d'énergéticien »

"La coordination CGT Engie vous interpelle car le groupe, dont l'État détient 23,64% du capital, vient d'annoncer la cession d'Engie Home Services", indique le premier syndicat du groupe dans ce courrier daté du 16 juin et dont l'AFP a pris connaissance vendredi.

Engie Home Services, filiale en charge de l'installation, de l'entretien et du dépannage des appareils de chauffage, de climatisation et de production d'eau chaude, dessert "près de 11 millions d'usagers", souligne la CGT. "Cette décision, justifiée par un recentrage stratégique, suscite de vives inquiétudes quant à ses conséquences sociales, industrielles et énergétiques pour notre pays", estime la CGT.

Contacté par l'AFP, Engie rappelle avoir engagé depuis plusieurs années une "transformation avec un projet de croissance sur son cœur de métier d'énergéticien", laquelle l'avait d'ailleurs amené à revendre en 2022 son activité de multi-services Equans à Bouygues.

« Qui va reprendre sans casse sociale ? »

Toujours dans cette optique, le groupe a annoncé en mars dernier aux partenaires sociaux "le lancement d'une recherche d'acquéreurs pour ses entités de services destinées aux clients particuliers en France, en Belgique et en Italie" et donc pour EHS.

Pour cette filiale, le groupe assure vouloir "trouver l'acquéreur le plus à même de proposer des perspectives de développement à la société et ses salariés" et "formulera des demandes de garanties sociales aux acquéreurs potentiels".

"Qui va reprendre sans casse sociale ?", s'interroge Yohan Thiebaux, coordinateur CGT pour le groupe, qui assure que la filiale ne perd pas d'argent, mais ne contribue que modestement aux profits de l'énergéticien. Il estime donc que sa vente vise avant tout à "baisser la masse salariale" et ne permettra pas de diminuer la dette nette économique du groupe, qui s'élevait fin 2024 à près de 48 milliards d'euros.

La CGT, qui s'inquiète par ailleurs pour la "pérennité du service public rendu aux usagers", demande aux parlementaires d'intervenir auprès de la direction du groupe et de l'État actionnaire, "afin que soit reconsidérée cette décision".

Commentaires

Braderie des emplois
Engie a vendu Equans (INEO/AXIMA) car ils n'ont pas réussi à le développer mais surtout qu'ils étaient hors stratégie (la chasse à la stratégie Kocher) --> Résultats: Bouygues fait du cash avec comme une vache à lait Engie a cédé "en perdant de l'argent" EVBOX et mes dépanneurs à celui à qui ils avaient acheté l'affaire --> la boucle est bouclée Engie veut vendre EHS uniquement pour faire plaisir au marché puisque l'année dernière, il s'est posé près de 500 000 chaudières en France. Encore une fois, l'excuse est que le repreneur sera plus à même de développer l'affaire. Pour faire simple, je vends car je suis incapable de développer le business market. Si ça, ce n'est pas des signes de faiblesse. Engie avec EHS a la chaine complète de l'arrivée du gaz jusqu'au chaudière gaz, on veut commencer la purge par le bout, qui sera le prochain ?? Si on remonte la chaine de valeurs, on tape sur GRDF ? Pas complètement idiot vu que les caisses de GRDF sont systématiquement vidées depuis des années par le groupe.
Hostalier
Pourquoi toujours voir le mal dans une cession d'activité, qui plus est s'agissant dune activité pour laquelle la main-d'œuvre manque. Certe ne plus faire partie du groupe Engie peut faire peur mais durant ma carrière j'ai été externalisé plusieurs fois et j'en ai toujours tiré profit, mais faut-il être consciencieux et travailleurs. Dans ma carrière jai également commercialisé et piloté des externalisations et aucun des salariés repris n'a eu à se plaindre. Que les sindicats travaillent sur une reprise de qualité plutôt que de crier au loup avant de le voir éventuellement arriver.

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