La stratégie d'EDF pour améliorer sa situation financière et préparer la relance du nucléaire

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Centrale nucléaire

©EDF

Confronté à la baisse des prix de l'électricité, le groupe électricien public EDF mise sur la performance opérationnelle et la simplification pour améliorer sa situation financière et préparer le chantier colossal de la relance du nucléaire.

Des résultats « solides » selon son PDG

Comme anticipé, l'entreprise détenue à 100% par l'Etat a enregistré un bénéfice au 1er semestre en net recul de 22% sur un an, à 5,47 milliards d'euros, pénalisé par la fonte des prix de l'électricité sur les marchés.

"Malgré la hausse de la production nucléaire" de 2,5%, EDF a vu son Ebitda, un indicateur de rentabilité, chuter lourdement de 17,11% à 15,5 milliards d'euros tandis que son chiffre d'affaires a cédé 1,28% pour s'établir à 59,43 milliards d'euros sur la période.

Le nouveau PDG Bernard Fontana a toutefois qualifié ces résultats de "solides", évoquant par exemple la dette du groupe, toujours abyssale mais en baisse de 4,4 milliards d'euros par rapport à fin 2024 et désormais portée à 50 milliards.

Cette présentation financière était la première chez EDF pour Bernard Fontana, profil industriel nommé par l'Élysée début mai notamment pour reprendre en main le vaste chantier de la relance du nucléaire, qui prévoit la construction de six nouveaux réacteurs EPR2.

L'ancien directeur général de Framatome, filiale d'EDF, a succédé à son prédécesseur Luc Rémont, dont les relations avec l'État-actionnaire et les industriels s'étaient envenimées sur fond de désaccords, principalement sur le financement du nouveau programme nucléaire et le tarif de l'électricité pour l'industrie.

Réduire les délais et les coûts

À son arrivée, Bernard Fontana s'est fixé comme priorités de pacifier les relations d'EDF avec l'État et les industriels et de poursuivre l'amélioration de la performance opérationnelle du groupe pour mieux le préparer à la relance du nucléaire.

Dans cette optique, le nouveau patron mise sur la récente réorganisation de la gouvernance et sur le respect du "lead time". Derrière cette formule qu'il répète à l'envi, le PDG vise une réduction du temps de réalisation des opérations ou des processus.

"Les progrès de lead time sont à la source de gains importants en temps mais aussi en coût. Alors il ne s'agit pas de demander à nos collègues des cadences infernales, mais nous sommes souvent arrêtés, nous attendons, nous avons des interfaces complexes", a-t-il illustré lors d'une conférence de presse.

À cette occasion, il a confirmé un plan d'un milliard d'euros par an d'économies sur les frais généraux d'ici 2030, traduisant une volonté de simplifier l'organisation. Il mise aussi sur "une approche sélective des investissements à l'international", notamment dans les renouvelables au moment où EDF est déjà engagé dans le chantier pharaonique des nouveaux réacteurs.

"Il n'est pas interdit d'imaginer des respirations de portefeuille d'actifs", a déclaré Bernard Fontana, en réaction aux rumeurs de cessions d'actifs renouvelables dans l'éolien et le solaire, notamment aux États-Unis et au Brésil, ajoutant que le groupe verrait "ce qui sera nécessaire ou pas d'activer le moment venu".

Contrats de moyen et long terme

La faiblesse des prix de l'électricité, qui reflète une demande en berne, quasiment au même niveau qu'il y a 20 ans, pousse le groupe à mettre les bouchées doubles pour conquérir de très gros consommateurs de mégawattheures, tels que les industriels et les centres de données.

Cette nouvelle politique commerciale, qui se base notamment sur des contrats de moyen et long terme à destination des entreprises, doit remplacer à partir du 1er janvier 2026 le mécanisme de régulation qui obligeait EDF à vendre une partie de son électricité à prix cassé aux fournisseurs alternatifs et aux industriels les plus consommateurs (ARENH).

La reprise des négociations avec les industriels, qui avaient tourné au bras de fer ces derniers mois, a permis des avancées : côté contrats de long terme, EDF a annoncé récemment des protocoles d'accord avec les groupes de chimie Arkema et Kem One, et un accord traduit en contrat pour 10 ans avec Aluminium Dunkerque, la plus grosse usine consommatrice du pays.

EDF a par ailleurs annoncé le nom des deux acteurs du numérique sélectionnés pour entrer en négociations finales en vue d'une implantation sur des terrains lui appartenant, respectivement en Seine-et-Marne et en Moselle : Opcore, filiale du groupe Iliad et d'InfraVia, et Eclairion.

Commentaires

Rochain Serge
C'est vous qui écrivez n'importe quoi... Le premier devoir et souci de RTE Qui est un service public est d'assurer la sécurité de réseau... Le business mercantile ça vient après si ça ne met pas le réseau en péril ! On n'importe pas à tarif négatif parce que ça rapporte mais parce que l'on a besoin d'importer, et tant qu'à faire au moins disant et ce n'est qu'à ce 'niveau que ça joue
Cochelin
Vous ignorez donc que RTE est détenue à 50 % par EDF et que ce sont toutes les deux des entreprises commerciales : https://assets.rte-france.com/prod/public/2025-03/2025-03-31-rapport-de-gestion-2024.PDF
Rochain Serge
et 50% par la caisse des depots..... et alors ? de toutes les façons, tant que vous croirez que RTE est un epicier qui doit rentabiliser un tiroir caisse.... on ne pourra pas discuter
Cochelin
Mais une entreprise a l'obligation de réaliser des bénéfices, sinon c'est la faillite ou, concernant RTE(exerçant des missions de service public dans le cadre d’un monopole régulé et contrôlé par la CRE) ou EDF (dont l'Etat est actionnaire), ce sont les contribuables qui devront payer !
Rochain Serge
On voit que vous n'avez jamais dirigé d'entreprise, une entreprise a seulement l'obligation d'être au moins équilibré sur le long terme et non de faire des bénéfice.... J'ai créé et dirigé moi même une entreprise dont le CA ne m'avait assigné qu'un seul objectif : multiplier par quatre sa valeur de capitalisation en 10 ans sans perdre d'argent. Mais les conditions étant favorable dans un domaine en forte progression je n'ai eu aucune difficulté à la multiplier presque par 5 tout en faisant aussi de larges bénéfices sur plus de la moitié des exercices durant la période où je l'ai dirigé. Ensuite, sagissant d'EDF et RTE il s'agit de services publiques qui n'ont aucune obligations de faire des bénéfices mais d'assurer un service.Il est évident que si EDF se mettait à faire des bénéfices outrancies l'opoosition politique ne manquerait pas de faire pression sur son propriétaire, l'Etat, pour que le prix de l'électricité chute, dénonçant sa position monopolistique et la spoliation des consommateurs français consommateurs. EDF se trouve dans une confortable situation d'endettement qui permet de justifier des revendication d'augmentation du prix de l'électricité que l'état feint de brider dans son rôle de protecteur du pouvoir d'achat. En France on est bien dans le bal des faux-cul avec un état 100% propriétaire du fournisseur, mais qui défend ses clients.
COCHELIN
J'ai déjà dirigé une entreprise, moi. Une entreprise a le devoir de dégager des marges bénéficiaires. Dns le domaine des ENR, c'est souvent le cas. Dans le cas inverse, c'est la cata : https://seppi.over-blog.com/2025/01/la-vague-de-faillites-dans-le-secteur-solaire-est-vraiment-grave-les-faillites-ne-s-arreteront-pas-en-2025.html
Rochain Serge
Quant à votre lien il ne prouve rien. Ce que vous affirmez comme l'obligation de dégager des bénéfice cela relève de l'image d'Épinal... En cela qu'elle frappe les esprits mais la seule obligation est de ne pas en. Perdre, et encore... sur le long terme, si l'obligation de dégager des bénéfices des le premier exercice, 99% des entreprises déposeraient Le bilan a La clôture du premier exercice. Mais de toutes les façons pour la plupart des entreprises leur objectif est de gagner des parts de marché seulement sans perdre d'argent ou le moins possible. L'important est souvent d'atteindre une taille critique pour peser dans son domaine et quelquefois comme c'était le cas pour moi l'objectif prioritaire était encore different avec un credit de bilan défavorable limité à hauteur de 1/20e de la valeur de l'entreprise pour des raisons précises qu'il était nécessaire d'atteindre au maximum en 10 ans pour pouvoir être intégré dans l'entreprise fiduciaire actionnaire principale de celle que j'avais créé en y étant minoritaire. Vous savez, une entreprise peut avoir bien d'autres raisons d'être que de simplet gagner de l'argent. Mais je vous accorde que si vous répondez à l'attente qui a motivée sa création on ne vous reprochera jamais de gagner de l'argent sur lequel le bailleur principal ne comptait pas De toutes les façons ce n'est pas l'objet principal de RTE qui est chargé d'une autre mission qui est sa raison d'être.
COCHELIN
RTE a des actionnaires à qui cette entreprise doit rendre des comptes, a pour mission de couvrir ses charges et de réduire son endettement. Les bénéfices ont aussi un rôle à jouer dans les investissements futurs, que vous le vouliez ou pas : https://www.rte-france.com/actualites/resultats-annuels-2024
Rochain Serge
RTE a deux actionaires EDF et la caisse des depots ! Mais en aurait-il plus, et même des particuliers, que cela ne changerai rien quant à sa mission, rendre des comptes ne veut pas forcément dire engranger des bénéfice.... votre esprit épicier semble ne pas comprendre que la lettre de mission de conseil d'administration d'une entreprise à son DG peut exiger autre chose de l'équipe dirigeante dont le mandatair social est le Directeur Général ! La lettre de mission que m'a remis le CA ne mentionait même pas le mot bénéfice ! Les objectifs étaient clairement définis sur d'autres critères, notamment la valeur capitalistique de l'entreprise devait quadruplet en 10 ans par rapport à lamise de fonds, avec des points d'étapes tous les deux ans, en ne coutant pas plus qu'un plafond défini à 20% de la valeur actualisée de l'entreprise les deux premieres années, puis 15% les deux suivantes et 10% les deux suivantes, nul ensuite sur les 4 années avant l'objectif qui devait être atteint. Tout le reste de la mission était liberté totale ! L'objectif de la famille propriétaire des fonds et de la totalité du groupe était d'avoir une nouvelle corde à son arc sans devoir la racheter sur le marché comme il est fréquent, et ce qu'elle faisait traditionellement, car il s'agissait toujours d'entreprises dans le domaine où elle possédait elle même une très grande expertise ce qui lui permettait d'acheter du temps. Pour la premiere fois elle s'en écartait trop pour risquer un placement très important. Durant ces 10 années, l'AG annuelle précisait simplement la situation dans, et entre, les points d'étapes. Je suis resté en postes deux années supplémentaires avant de prendre ma retraite, et l'intégration totale dans la holding sous la forme d'un département opérationnel (comme il y en avait déjà une bonne dizaine dans le groupe) de ce qui n'était précédement qu'une filiale qui m'avait été demandé de créer dans ce but à terme, l'objectif ayant été atteint. Ce département devenait alors, de fait, un centre de profit comme les autres départements, avec de nouveaux objectifs.... plus proches de ce qui vous est cher !
COCHELIN
Vous oubliez comme troisième actionnaire CNP Assurances à hauteur de 20 %. https://www.rte-france.com/finances/chiffres-cles-et-publications-financieres Le terme de "bénéfice" existe dans tout exercice comptable. Tout ce que vous racontez de votre vie n'a rien à voir.
Rochain Serge
Vous ne savez toujours pas lire : Je ne vous parle pas d'un exercice comptable mais de ma lettre de mission à propos du mot bénéfice qui n'y figure pas ! Et ce que je vous raconte vous montre seulement que l'on peut créer une entreprise pour une autre raison que de faire des bénéfice et c'est d'ailleurs le cas de RTE, si vous voulez bien revenir aux sources de la question ! Leur mission est d'assurer le transport de l'électricité entre différents producteurs et plus encore d'utilisateurs, et le reste n'est que votre fantasme concernant ce que l'on peut faire d'autre sans mettre en péril la mission premiere ! Cessez de croir que je souffre d'amnésie avec vos sempiternels "vous oubliez ....."
COCHELIN
Vous semblez ne pas connaître les bases de la comptabilité. Le résultat net est du bénéfice, quel que soit l'usage qui en est fait. RTE fait du bénéfice, que vous le vouliez ou non. https://squareup.com/fr/fr/glossary/benefice-net#:~:text=Le%20b%C3%A9n%C3%A9fice%20net%20est%20un,%2C%20que%20n%C3%A9gatif%2C%20un%20d%C3%A9ficit. Et EDF aussi !
COCHELIN
Oui, vous aviez bien oublié un troisième actionnaire, sans avoir moi-même parlé d'amnésie. Je n'ai pas fantasmé comme vous pourriez le croire !
Etienne Leroy
Rochain n’a toujours pas compris que la seule mission légale d’une société anonyme, c’est de créer de la valeur pour ses actionnaires. Allez, papy joue encore au résistant… contre le droit des sociétés.
Rochain Serge
Pour l'année 2024 nous avons consommé pour les seuls besoins intérieurs 449,2 TWh mais que le nucléaire n'a produit que 361,7 TWh ! Ajouté que nous nous vantons d'avoir exporté 89 TWh ce qui avec notre consommation intérieur suppose une production de 538,2 TWh ! Alors d’où viennent les 176,5 TWh non produite par le nucléaire Cochelin ? Pas des fossiles réduits aux stricte minimum à 19,9 TWh, il reste donc 156;6 TWh à trouver Cochelin ! Certainement pas de l'importation puisque nous sommes exportateur net à hauteur de 89 Th ! Et bien Cochelin, il s'agit des renouvelables dont seulement 74, 7 TWh pour l'hydraulique et il reste donc encore 81,9 TWh pour les autres renouvelables (éolien, solaire, déchets....). Et vous devrez noter que si nous sommes si fiers d'être les premiers exportateurs d'électricité d'Europe, nous le devons aux renouvelables essentiellement éoliens et solaires qui ont produit 70 TWh soit 85% de ces renouvelables hors hydraulique. Et c'est à deux titres que nous le devons à ces intermittents (terme inapproprié car il s'agit de puissances variables et non intermittentes), d'une part pour le volume d'électricité qu'elles produisent et aussi, et peut-être même surtout, pour leur souplesse à assurer le suivi de charge à ces hauteurs en puissance (il s'agit de GW) avec une réactivité dont le nucléaire est bien incapable. En effet, la source la plus importante de la variabilité sur le réseau géré par RTE est l'activité d'import/export dont le solde peut imposer (et impose) des variations de plus sieurs GW (couramment 4 ou 5 GW) que RTE dont aussitôt compenser pour que la production accompagne en des temps des quelques dizaines de secondes la puissance consommée. Seul la connexion et la déconnexion de parcs éoliens et/ou solaire à distance permet de maintenir le réseau en équilibre face à ce coups de boutoir provoqués par l'import/export… je vous invite à consulter le site eco2mix de RTE à la page Productions par filières qui inclut également la courbe du solde de l'import/export où il pourra constater à la date par exemple du samedi 5 juillet dernier une chute de l’exportation de 4 GW en moins d’une demie heure, aussitôt compensée par une baisse de la production équivalente activer par la déconnexion de parcs PPV à distance par RTE. Mais à 16 heures, en moins de 15 minutes nos voisins soutirent 6 GW (la puissance de 7 réacteurs de la classe des 900 MW) au réseau, aussitôt compensés par la connexion de parcs éoliens pour 2GW, solaires pour 3 GW, et seulement 1 GW supplémentaire venant du nucléaire qui a du mobiliser plusieurs réacteurs car il est impossible de faire passer un réacteur de son état d’arrêt à sa puissance nominal d’un GW en ¼ d’heure ! Plus récemment encore le 20 juillet dernier avec intervention de rééquilibrage conjugués entre parcs éoliens et solaire en milieu de journée Il est donc clair que les renouvelables se montrent plus pilotables que le nucléaire, et même que tout dispositif thermique, sur le plan pratique ! Sans renouvelables éoliens et solaires …..pas d’exportations aujourd’hui, et ce n'est pas de temps en temps (comme vous dites), c'est tout le temps car la production nucléaire, même si on ajoute l'hydraulique (qui est un renouvelable) nous n'assurons pas nos besoins intérieurs !
Cochelin
"c'est tout le temps, la production nucléaire, même si on ajoute l'hydraulique (qui est un renouvelable) nous n'assurons pas nos besoins intérieurs". Comment osez-vous écrire de telles contre-vérités ? Observez tous les jours, le nucléaire (40 à 50 GW) + l'hydraulique (6 à 8 GW) peuvent assurer les 40 à 50 GW de consommation une bonne partie de l'été. https://www.rte-france.com/eco2mix/la-consommation-delectricite-en-france
Etienne Leroy
Rochain, tu es à l’analyse énergétique ce que le garagiste du coin est à l’aéronautique : bruyant, péremptoire, et persuadé de tout savoir… alors qu’il confond un cockpit avec un tableau Excel. Tu te prends pour le maître du dispatching national, l’oracle de l’équilibre réseau, le décodeur suprême de RTE… sauf qu’en te lisant, on comprend que tu ne maîtrises ni les unités, ni la temporalité, ni la dynamique d’un réseau synchrone. Tu empiles des chiffres comme un enfant bâtit une tour en bois : sans cohérence, sans structure, et surtout sans comprendre ce qu’il fait tomber. Tu oses écrire – sérieusement ? – que « les renouvelables sont plus pilotables que le nucléaire et le thermique » ? Que c’est grâce au solaire et à l’éolien qu’on exporte ? Que les déconnexions d’urgence de parcs PV (qui coûtent une fortune aux consommateurs) seraient la preuve de leur souplesse ? Mais on nage dans l’absurde, là. La vérité, c’est que ton raisonnement est totalement inversé : On n’écrête pas le solaire pour équilibrer gracieusement le réseau. On l’écrête parce qu’il le sature dangereusement à certaines heures. On ne connecte pas du vent à la demande. On prend ce qui vient, au petit bonheur la météo. Et on n’exporte pas grâce aux ENRi. On exporte malgré eux, en pilotant autour de leur chaos. Les seuls outils qui répondent en moins de 30 secondes aux variations de fréquence, ce sont les services systèmes : réserve primaire et secondaire, assurées par l’hydraulique de pointe et par des tranches nucléaires modulables. Le reste, c’est du décor. L’éolien n’a ni inertie, ni stabilité, ni garantie de puissance. Quant au solaire, il disparaît dès qu’un nuage passe ou que le soleil se couche, ce qui – breaking news pour toi – arrive tous les soirs. Tu as bien tenté de sauver l’honneur des ENRi en citant juillet… évidemment, en été, avec une consommation de 40 GW, tout produit trop. Même les centrales nucléaires doivent moduler ou s’arrêter à cause du manque de demande. Et tu veux faire croire que c’est un exploit de gérer un réseau plat comme une mer d’huile à midi en juillet ? On t’attend en novembre, Rochain. Quand il fait nuit à 17h, qu’il n’y a pas un pet de vent, et que les 80 GW de consommation arrivent. Et parlons du suivi de charge maintenant. Tu sembles croire qu’un parc PV, c’est comme une voiture électrique qu’on allume ou éteint. Faux. Ce sont des producteurs subventionnés, qui vendent à perte, rémunérés même quand ils sont coupés. Ce n’est pas de la « souplesse », c’est du dumping rémunéré. Du gaspillage institutionnalisé. Rochain, tu joues aux dés avec les réalités physiques. Mais l’électricité, ce n’est pas de l’idéologie. Ce n’est pas un conte pour décroissants en mal de frissons. C’est un fluide exigeant, gouverné par des lois impitoyables : conservation de l’énergie, fréquence réseau, stabilité de phase, inertie, ramp-up time. Des choses que tu ne cites jamais. Car tu ne les comprends pas. Le pire ? Tu parles de RTE comme si tu en étais l’ingénieur en chef, alors que tu ne comprends même pas que leurs missions doivent intégrer la viabilité économique. Tu dis que faire des bénéfices est inutile, que le « vrai but » c’est le service… mais tu ignores que sans bénéfices, pas d’investissements, pas de maintenance, pas de résilience. Tu confonds une économie planifiée soviétique avec une entreprise publique moderne. Rochain, il serait temps de sortir du fantasme. Le nucléaire n’est pas parfait, mais c’est le seul à fournir massivement, tout le temps, sans mendier la météo, et à prix compétitif sur le long terme. Tu peux bien multiplier les mots, les chiffres, les posts… ton raisonnement est toujours le même : inversé, tronqué, idéologiquement biaisé. Les renouvelables ne sont pas pilotables. Tu peux le répéter mille fois, cela restera faux. Une affirmation ridicule ne devient pas vraie à force d’être hurlée.
Rochain Serge
En choisissant ses jourdvo' peut démontrer n'importe quoi et son contraire... Là réalité se voit sur une longue période et l'année est idéale car elle absorbé toutes les variations. Quotidiennes. Hebdomadaires, et saisonnières!
Etienne Leroy
Formidable, Rochain. Toi qui n’as cessé d’exhiber des courbes horaires de RTE comme d’autres brandissent des grigris, voilà que tu découvres soudainement les vertus de l’analyse annuelle. Tu veux qu’on regarde l’année entière pour "absorber toutes les variations", mais tu oublies que ce sont précisément les variations que les ENR ne savent pas gérer. C’est ça le fond du problème, Rochain : pas le cumul annuel, mais l’instantanéité de la réponse réseau. Tu veux une moyenne annuelle ? Très bien. En 2024, la France a produit 361 TWh avec son parc nucléaire, soit 80 % de sa production pilotable, et exporté 89 TWh. Qui a permis ces exports ? Certainement pas les panneaux solaires à l’arrêt en hiver ni les éoliennes muettes pendant les périodes anticycloniques. Et puisque tu t'accroches à la "longue durée" : regarde donc le taux de disponibilité annuel du nucléaire (en hausse), la courbe des prix de marché (en chute avec les ENR excédentaires), ou le nombre d’heures à prix négatifs (en explosion). Qui déstabilise le marché ? Qui impose des coûts supplémentaires aux consommateurs ? Les fameux ENR « souples », que RTE est obligé de couper à coups d’indemnisations faramineuses. Alors non, Rochain, on ne peut pas « démontrer n’importe quoi » en choisissant un jour. Par contre, toi, tu démontres n’importe quoi tous les jours.
ThB
Le groupe CNP Assurances fait partie du grand pôle financier public et est détenu à 100% par La Banque Postale.
le groupe La Poste est désormais détenu majoritairement par la Caisse des dépôts (à hauteur de 66 %) et à hauteur de 34 % par l'État.
Qui est propriétaire de la Caisse des Dépôts ? C'est l'état français...

Il apparait que nous n'avons pas une pluralité d'actionnaires, il n'y en a qu'un seul l'état. Comme nous le constatons avec la loi Duplomb ce dernier ne cherche pas l'intérêt du plus grand nombre, mais plutôt celui de quelques lobbys minoritaires de l'agro-industrie. Il n'y a pas de raison que cela soit différent avec l'atome.
Quel est le petit malin qui miserait son épargne sur un modèle économique ressemblant à celui vécu avec l'EPR?
Etienne Leroy
Les commentaires sous cet article sont, pour une fois, particulièrement riches — et je tiens à saluer ceux qui, comme Cochelin, Studer, Schricke ou Goldorak, ont su rappeler les réalités du système électrique français avec rigueur, pédagogie et sang-froid. Ils ont mis en évidence ce que l’article lui-même décrit en filigrane : EDF, malgré une conjoncture défavorable (prix bas, pression réglementaire, charges historiques), redresse la barre, réoriente sa stratégie vers le pilotable, et assume enfin le recentrage nucléaire qui s’impose pour garantir à la fois souveraineté énergétique et stabilité du réseau. On voit émerger une ligne de fond claire : 1.La performance opérationnelle revient au cœur des priorités. 2.Les ENR non pilotables, subventionnées, parfois surdimensionnées, sont cédées ou écrêtées. 3.Les contrats longs avec l’industrie (Alu Dunkerque, Arkema…) remplacent l’ARENH, enfin. 4.Et le nucléaire, y compris les futurs EPR2, retrouve sa place stratégique dans le mix. Dans ce contexte, les propos de Serge Rochain tranchent tristement, et pas dans le bon sens. Rochain s’est livré à sa routine habituelle : chiffres mal digérés, raisonnements inversés, vocabulaire pseudo-technique, certitudes tonitruantes, et un mépris désinvolte pour tout ce qui ressemble à la réalité physique d’un réseau électrique. Il prétend que les renouvelables sont « plus pilotables que le nucléaire », que les exports français sont grâce au vent et au soleil (même quand ils ne produisent rien), et que RTE orchestre tout ça comme un chef de chœur magique qui connecte ou déconnecte des parcs solaires au doigt et à l’œil, comme s’il jouait au Lego. Mais à aucun moment Rochain n’explique comment gérer un pic de consommation en plein hiver sans vent ni soleil. À aucun moment il ne cite les réserves primaires, les rampes de charge, l’inertie, ou les services systèmes. Et surtout, à aucun moment il n’écoute : même face à des sources publiques (CRE, RTE, rapports financiers), il persiste dans le déni. Son discours, c’est de la pensée magique. Un univers où l’on peut piloter l’éolien à la demande, exporter à volonté sans énergie pilotable, financer un réseau sans rentabilité, et mépriser les lois de l’électrotechnique tout en jouant les experts. C’est une forme d’obscurantisme technophile, où l’idéologie verte se travestit en expertise — mais ne trompe plus grand monde ici. Merci donc aux autres intervenants pour leurs apports précieux. L’article d’origine souligne une dynamique de reconquête industrielle, et vos commentaires en ont amplifié les enjeux : il n’y a pas de sécurité énergétique sans pilotabilité, pas de compétitivité sans rentabilité, et pas d’avenir sans nucléaire. Quant à ceux qui préfèrent les slogans aux électrons, ils peuvent toujours continuer à parler tout seuls. Le réseau, lui, a besoin de réalité. Pas de prières au soleil.
ThB
M Étienne Leroy, il est tellement facile de prendre quelqu'un comme tête de Turc. Je vous renvoie vers l'avis assassin de la cour des comptes rendus en janvier 2025 sur la filière EPR qui dénonce "les surcoûts, retard et INCERTITUDE".
Durée de la construction de l'EPR finlandais ? 16 ans au lieu de 4, coût 12 milliards au lieu de 3...
Vous en voulez encore, Hinkley Point sa construction s'élève à 56,4 milliards d'€. J'ai ouï dire que l'état accorderait un prêt à taux zéro à EDF (merci le contribuable français) pour financer la construction des EPR 2. La Caisse des dépôts et consignation appelée en renfort pourrait utiliser le livret A (pas de chance pour le logement social surtout si les budgets prévisionnels ressemblent à ceux que l'on connait).
Il est vrai que le scénario qui envisage une réduction de la part du nucléaire à 11 centrales avec des renouvelables en augmentation serait plus coûteux que celui avec les nouveaux EPR.
Pour établir le coût de ce scénario tous les coûts ont-ils été pris en compte? Aux vues des prévisionnels qui ont été faits pour Flamanville, Hinkez Point, et celui de Finlande il est légitime d'en douter.
À cela s'ajoute le financement de l'héritage radioactif laissé à nos enfants. Le retraitement des déchets à la Hague coûte entre 1 et 2 milliards d'€ chaque année... Je n'imagine pas les futurs sécheresses qui pénaliseront le refroidissement des centrales qui nécessite aujourd'hui l'équivalent du débit annuel de la Loire.
Doit-on parler de l'entretien des centrales les plus anciennes? L'estimation qui tient la corde pour l'instant atteindrait pour la période de 2011 à 2033 la modique somme de 110 milliards (j'émets beaucoup de réserves sur le montant de cette estimation qui pourrait exploser dans les prochaines années).
Quant à l'indépendance de notre approvisionnement en uranium, cela me fait doucement rigoler.
COCHELIN
Si l'on regarde chez nos voisins, leur "transition" leur coûtera encore plus cher, pour un résultat incertain. Par exemple en Allemagne : https://allemagne-energies.com/tag/cour-des-comptes-allemande/#:~:text=d%C2%B4%C3%A9lectricit%C3%A9.-,Abordabilit%C3%A9%20financi%C3%A8re%20(prix%20de%20l%C2%B4%C3%A9lectricit%C3%A9),milliards%20d%C2%B4Euros%20cf.

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