La Suède commencera la construction d'un nouveau réacteur nucléaire d'ici 2026

  • AFP
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La Suède commencera la construction d'un nouveau réacteur nucléaire avant les prochaines élections législatives en 2026, a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson dans une interview vendredi.

Une « expansion massive » d'ici 2045

La coalition de droite au pouvoir, soutenue par l'extrême-droite, dit vouloir produire "massivement" de l'énergie nucléaire en Suède mais n'a pas encore pris de décision sur le type de réacteur à construire.

Stockholm entend lancer dans un premier temps la construction de l'équivalent de deux réacteurs d'ici 2035, suivie d'une "expansion massive" d'ici 2045. Le groupe public suédois Vattenfall a lancé une étude de faisabilité pour la construction d'au moins deux petits réacteurs modulaires (SMR) à Ringhals, dans le sud-ouest de la Suède.

Vattenfall a l'ambition d'avoir un premier réacteur opérationnel dans la première moitié des années 2030. Il a commencé à acquérir des terres mais n'a pas déposé de demande de permis environnemental.

Un début de construction avant les législatives

Interrogé par le quotidien Dagens Nyheter pour savoir si la construction commencerait avant les prochaines élections législatives, M. Kristersson a répondu : "Oui, ce sera le cas". "Les décisions nécessaires à la construction d'une nouvelle centrale nucléaire auront été prises. Et nous espérons qu'elles seront accompagnées d'un premier coup de pelle dans le sol", a-t-il ajouté. "Si nous voulons réussir l'électrification, nous devons doubler la production d'électricité, et l'énergie nucléaire en fait partie intégrante", a-t-il ajouté.

Les SMR sont des mini réacteurs modulaires beaucoup plus petits que les centrales conventionnelles. Leur construction reste relativement simple et leur permet d'être fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu de leur exploitation.

Au total, plus de 80 projets sont recensés dans le monde, à maturités diverses mais, pour l'heure, seuls la Russie (deux SMR embarqués sur une barge) et la Chine (deux unités également) ont annoncé en avoir mis en service, selon le rapport 2023 sur l'état de l'industrie nucléaire produit par des experts indépendants.

La Suède exploite actuellement, dans trois centrales différentes, six réacteurs nucléaires qui génèrent 30% de l'électricité produite dans le pays.

Commentaires

Serge Rochain
Pour une production électronucléaire vers 2045 au mieux..... comme quoi, rien ne presse.
studer
Ben oui, quand on a 42 % d'hydraulique et plus de 30 % de nucléaire on peut voir venir. D'autant que c'est un pays où l'écologie a un sens, celui de protéger la planète, et pas celui de sortir du nucléaire comme dans certains pays et dans l'esprit de trolls qui s'expriment dans les forums sans aucune compétence ni expérience dans le domaine de l'énergie.
Serge Rochain
Oui, il était écrit 2012 pour l'EPR de Flamanville, 2011 pour celui d'Olkiluoto ....pareil pour les deux chinois et ceux d'Inkley Point.....
ant
Soyons réalistes : si le modèle n'a pas encore été choisi, c'est donc que le basic design du site n'a pas pu être déjà terminé. Hors il faut au moins cela pour déposer une autorisation environnementale et sécuriser un premier budget pour commencer les fondations (même si les parties nucléaires proprement dites peuvent attendre encore un peu). Donc un premier coup de pioche en 2026... ce serait des travaux vraiment très préliminaires de terrassement, mais plus symbolique qu'autre chose. Admettons que la sélection du constructeur soit faite courant 2025 avec un budget finalisé d'ici la fin 2025, compter 3 ans au minima avant de débuter la construction proprement dite (études, plans, autorisations légales), donc 2028. Pour des SMR on peut raisonnablement tabler sur une fin des travaux vers 2033 pour des électrons en 2034, ce qui est long, mais finalement réaliste et pas si catastrophique en comparaison d'autres projets (l'éolien offshore ne fait guère mieux...)

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