L'Afrique du Sud relance l'idée d'un nouveau programme nucléaire civil

  • AFP
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L'Afrique du Sud a engagé des discussions avec l'industrie nucléaire civile en vue d'un programme de 2 500 mégawatts de capacités pour tenter de résoudre le problème récurrent des délestages dans le pays, a annoncé le ministère de l'Énergie dimanche(1).

La principale source d'électricité de l'Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est le charbon. Mais ses centrales à charbon sont vieillissantes et mal entretenues, provoquant depuis deux ans des pannes d'électricité à répétition qui handicapent gravement l'activité économique du pays, en récession.

Dans ce contexte, le gouvernement a décidé d'obtenir des informations sur "le coût" et la "durabilité" d'un programme nucléaire de 2,5 GW de puissance, selon un communiqué du ministère de l'Énergie publié dimanche.

Les partenaires intéressés sont appelés à se faire connaître auprès des autorités sud-africaines. "Compte tenu du long délai de production d'une nouvelle capacité nucléaire, une planification en amont est nécessaire pour sécuriser l'approvisionnement en énergie" de l'Afrique du Sud, a ajouté le ministère de l'Énergie.

L'Afrique du Sud est le seul pays du continent à avoir une énergie nucléaire civile. Ses deux réacteurs de la centrale de Koeberg (sud-ouest), en service depuis plus de 30 ans, ont une puissance cumulée de 1 860 mégawatts et satisfont environ 4% des besoins électriques du pays.

L'ex-président sud-africain Jacob Zuma, contraint à la démission en 2018, avait lancé un projet pharaonique de six à huit nouveaux réacteurs d'une capacité totale de 9 600 MW. Mais son prix estimé, supérieur à 1 000 milliards de rands, soit environ 52 milliards d'euros, faisait polémique dans un pays à l'économie fragile depuis une décennie. Plusieurs pays, dont la Russie, la France, la Corée du Sud et les États-Unis, s'étaient à l'époque mis sur les rangs.

Commentaires

Michel

Trop drôle...

Le gouvernement français s'entête à arrêter des réacteurs nucléaires en parfait état de marche. La ministre de la transition postmoderne explique, en mobilisant pour cela le directeur de RTE aux bottes, qu'il ne devrait pas y avoir de coupure d'électricité cet hiver mais que, si il faisait froid cet hiver, et bien on ferait du délestage...

Et en Afrique du sud, pour en finir avec les délestages on envisage d'ouvrir de nouveaux réacteurs.

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