L'Arabie saoudite veut s'attaquer au changement climatique avec son « initiative verte »

  • AFP
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L'Arabie saoudite, l'un des principaux producteurs mondiaux de pétrole, a dévoilé samedi un ambitieux projet consacré à la lutte contre le changement climatique et la réduction de ses émissions de dioxyde de carbone, avec notamment la plantation de milliards d'arbres au cours des prochaines années.

Avec l'"Initiative saoudienne verte", elle prévoit de réduire les émissions de CO2 en faisant passer à 50% la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique d'ici à 2030, a annoncé le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, surnommé "MBS".

L'Arabie saoudite veut aussi planter dix milliards d'arbres sur son territoire au cours des dix prochaines années, a-t-il ajouté dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle SPA. Dans le cadre d'une "Initiative verte du Moyen-Orient", ce royaume compte planter 40 milliards d'arbres supplémentaires en collaborant avec d'autres pays arabes, a précisé "MBS".

"Le royaume, la région et le monde entier doivent aller bien plus loin et bien plus vite dans leur combat contre le changement climatique", a déclaré le prince héritier. "Nous rejetons le faux choix entre la préservation de l'économie et la protection de l'environnement".

Le communiqué ne précise pas toutefois comment les autorités vont s'y prendre pour planter autant d'arbres, puis en prendre soin, sur un territoire largement désertique dont les ressources en eau sont extrêmement limitées.

Ce nouveau projet entre dans le cadre de "Vision 2030", l'ambitieux programme d'investissements dans les secteurs de l'industrie, des infrastructures et des services destiné à diversifier l'économie de l'Arabie saoudite, à la merci des fluctuations des prix du pétrole.

Commentaires

Corinne Brunn

C'est bien mais effectivement cela rend perplexe: on peut imaginer que l'Arabie Saoudite, bien placée dans le domaine de l'énergie solaire utilise cette énergie pour le dessalement de l'eau de mer pour irriguer de grandes zones forestières , comme elle est devenue exportatrice de blé de l'agriculture du désert. Mais l'envers du décors est la saumure rejetée en mer en région côtière qui est un poison marin . Déjà de très grandes aires de côtes saoudiennes sont désertifiées par les usines de dessalement. La solution existe et peut être appliquée si on a la foi, l'argent et les compétences: Le double dessalement ;1° par osmose inverse puis 2° par distillation sous vide par énergie solaire ( c'est déjà appliqué en Arabie Saoudite) pour récupérer l'eau douce de la saumure et avoir un résidu de sel marin brut. ( eau de mer environ 40g/L de sel, saumure 50 à 70 g/L) Puis il faut évacuer le sel et c'est le plus complexe. On peut penser à des navettes de dirigeables gros porteurs à énergie solaire (par enveloppe de panneaux solaires PV souples et par PAC) Rentables peu énergivores, certes volumineux mais dans ce pays il y a de la place. Ensuite disperser le sel très loin en mer ou loin dans le désert là ou les nappes phréatiques sont très profondes ou inexistantes. Irriguer un milliard d'arbres en pompant l'eau de nappes phréatiques d'eau fossile est une aberration.

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