« Je dors bien » : le PDG de TotalEnergies répond sur la fiscalité et la transition énergétique

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a mis en garde mercredi sur LCI sur la possible délocalisation d'investissements par les patrons d'entreprises en cas de prolongation de la surtaxe sur leurs bénéfices, prévue dans le budget pour la deuxième année consécutive.

« Il y a un moment où aussi on doit réfléchir »

"Si je paye 25% (d'impôts, ndlr) dans d'autres pays et que j'en paye 35% en France, où est ce que je vais aller mettre mes investissements ? (...) Les grands patrons français sont citoyens, patriotes. Mais il y a un moment où aussi on doit réfléchir à savoir si on veut investir dans notre pays ou si on va se mettre dans un pays qui sera plus accueillant d'un point de vue fiscal", a-t-il déclaré, lors d'une interview fleuve sur la chaîne d'information.

"Aujourd'hui, on demande un effort, un an, très bien, l'année passe à deux et puis on voit bien ce qui va se passer: ça va durer plus longtemps, à un moment ça va influencer les choix", a-t-il poursuivi. Sur le plan personnel, il a affirmé qu'il payait "déjà beaucoup d'impôts" ("la tranche la plus haute", soit 45% des revenus dépassant environ 180 000 euros, selon le barème actuel), mais que "si la collectivité demande d'en payer plus" il n'avait "pas de souci".

Évoquant un double "sentiment d'injustice", "vers le bas, un assistanat entre guillemets trop développé" et "vers le haut les plus riches (...) qui donne lieu à de la démagogie", il a détaillé sa déclaration de revenus : quatre millions de rémunération numéraire et 1,5 million de dividendes des actions qu'il détient. À cela s'ajoute la rémunération en actions TotalEnergies qui fait passer le montant annuel à "une dizaine de millions".

« La transition énergétique, c'est un long chemin »

Dans cette interview, le PDG a notamment évoqué les questions de climat, sa relation avec Vladimir Poutine, la plainte contre TotalEnergies pour "complicité de crimes de guerre" au Mozambique, sa récente association avec Daniel Kretinsky et sa voiture hybride rechargeable allemande.

En plein milieu des négociations climatiques de la COP30 au Brésil, auxquelles le patron s'est rendu "malgré les critiques", il a été interrogé par une jeune femme choisie par LCI qui lui a demandé s'il "dormait bien la nuit" en dirigeant une entreprise d'énergies fossiles. "Je dors bien", a répondu le PDG, mettant en avant le plan de réduction des émissions de l'entreprise et sa stratégie de diversification. "Ce n'est pas du greenwashing. Maintenant, oui, je dois aussi répondre à la demande qui est aujourd'hui majoritairement fossile."

"Il n'y aura pas de grand soir. La transition énergétique, c'est un long chemin", a-t-il dit, ajoutant que le "catastrophisme" ne faisait pas progresser, contrairement aux "investissements des entreprises". De son séjour au Brésil, il retient le "pragmatisme" qui, depuis l'invasion russe de l'Ukraine, fait que la sécurité des approvisionnements et le prix de l'énergie se sont ajoutés aux enjeux de développement durable.

Interrogé sur le slogan "Forez à tout va" de Donald Trump, qui a débridé la production pétrolière du pays, Patrick Pouyanné a affirmé "qu'un discours équilibré serait bienvenu". Le président américain maîtrise selon lui la "géopolitique de l'énergie" et essaye de remplacer la dépendance européenne au gaz russe par une dépendance américaine.

Commentaires

Hélène de la R…
TotalEnergies n’a pas payé d’impôt sur les sociétés en France pendant plusieurs années. Alors que TotalEnergies engrange les profits record, le groupe n’a pas payé un seul euro d’impôt sur les sociétés en France en 2020 et 2021.
Vous pouvez vérifier ces informations vous-même puisqu'elles sont consignées dans un rapport que TotalEnergies a publié en mars 2022 qui n’a pas eu l’attention qu’il mérite (TotalEnergies, Tax Transparency, Report 2019-2020, mars 2022). Dans un effort, louable, de transparence, TotalEnergies y consigne des données portant sur les bénéfices réalisés et l’impôt sur les sociétés payé pays par pays. Si un tel rapport doit-être remis à l’administration fiscale depuis 2017, c’est la première fois que TotalEnergies le rend public, avec les données relatives aux exercices comptables des années 2019 et 2020.
Qu’y trouve-t-on ? D’abord la confirmation que TotalEnergies n’a pas payé d’impôt sur les sociétés en France en 2021 suite à ses résultats de 2020. Ce n’est guère surprenant si l’on tient compte du fait que l’impôt sur les bénéfices d’une année donnée est calculé en fonction des profits de l’année précédente. Ce n’est guère surprenant : en 2020, année de la pandémie, une bonne part de l’économie de nombreux pays, dont la France, était à l’arrêt.
Voyez-vous, cette année-là, TotalEnergies a annoncé avoir réalisé 5,9 milliards d’euros de pertes mondiales cumulées, dont 0,9 milliard euros environ en France. Il paraît donc logique que le groupe n’ait pas payé d’impôt sur les bénéfices l’année suivante. En 2020, Total a quand même versé 7,6 milliards d’euros à ses actionnaires, malgré ses pertes abyssales.
Plus surprenant, ce rapport nous apprend que TotalEnergies n’a pas payé d’impôt sur les bénéfices également en 2020. Le groupe avait pourtant réalisé en 2019 un bénéfice mondial très confortable de plus de 10 milliards d’euros. Le groupe précise qu’il a réalisé cette année-là une perte fiscale en France, selon les règles fiscales françaises en vigueur, qui l’ont conduit à ne pas y payer d’impôts sur les sociétés.
Il a même encaissé un chèque de 124 millions d’euros de la part du Trésor public en remboursement d’un trop perçu. Ici, l’étonnement est de rigueur. Comment un groupe qui fait 10 milliards d’euros de profits peut n’en avoir réalisé aucun dans un pays où son siège est installé et qui représente 21 % de son activité, 35 % de ses effectifs, 44 % du capital social de toutes les entités juridiques du groupe, ou encore 66,5 % des bénéfices cumulés et non distribués par le groupe ?
Le fait que TotalEnergies ne paye pas d’impôt sur les bénéfices en France n’est pas nouveau. Déjà en 2015, le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, reconnaissait que son groupe n’avait pas payé d’impôts sur les sociétés de 2012 à 2015 - alors que son groupe faisait des résultats mondiaux très largement positifs.
Sachez que comme de nombreuses autres entreprises multinationales du CAC40, TotalEnergies recourt à des pratiques d’optimisation fiscale afin de ne déclarer chaque année que des bénéfices négatifs, nuls ou faibles en France afin d’y limiter son imposition.
Hélène de la R…
TotalEnergies n’a pas payé d’impôt sur les sociétés en France pendant plusieurs années. Alors que TotalEnergies engrange les profits record, le groupe n’a pas payé un seul euro d’impôt sur les sociétés en France en 2020 et 2021.
Chacun peut vérifier ces informations puisqu'elles sont consignées dans un rapport que TotalEnergies a publié en mars 2022 qui n’a pas eu l’attention qu’il mérite (TotalEnergies, Tax Transparency, Report 2019-2020, mars 2022). Dans un effort, louable, de transparence, TotalEnergies y consigne des données portant sur les bénéfices réalisés et l’impôt sur les sociétés payé pays par pays. Si un tel rapport doit-être remis à l’administration fiscale depuis 2017, c’est la première fois que TotalEnergies le rend public, avec les données relatives aux exercices comptables des années 2019 et 2020.
Qu’y trouve-t-on ? D’abord la confirmation que TotalEnergies n’a pas payé d’impôt sur les sociétés en France en 2021 suite à ses résultats de 2020. Ce n’est guère surprenant si l’on tient compte du fait que l’impôt sur les bénéfices d’une année donnée est calculé en fonction des profits de l’année précédente. Ce n’est guère surprenant : en 2020, année de la pandémie, une bonne part de l’économie de nombreux pays, dont la France, était à l’arrêt.
Cette année-là, TotalEnergies a annoncé avoir réalisé 5,9 milliards d’euros de pertes mondiales cumulées, dont 0,9 milliard euros environ en France. Il paraît donc logique que le groupe n’ait pas payé d’impôt sur les bénéfices l’année suivante. En 2020, Total a quand même versé 7,6 milliards d’euros à ses actionnaires, malgré ses pertes abyssales. Plus surprenant, ce rapport nous apprend que TotalEnergies n’a pas payé d’impôt sur les bénéfices également en 2020. Le groupe avait pourtant réalisé en 2019 un bénéfice mondial très confortable de plus de 10 milliards d’euros. Le groupe précise qu’il a réalisé cette année-là une perte fiscale en France, selon les règles fiscales françaises en vigueur, qui l’ont conduit à ne pas y payer d’impôts sur les sociétés.
Il a même encaissé un chèque de 124 millions d’euros de la part du Trésor public en remboursement d’un trop perçu. Ici, l’étonnement est de rigueur. Comment un groupe qui fait 10 milliards d’euros de profits peut n’en avoir réalisé aucun dans un pays où son siège est installé et qui représente 21 % de son activité, 35 % de ses effectifs, 44 % du capital social de toutes les entités juridiques du groupe, ou encore 66,5 % des bénéfices cumulés et non distribués par le groupe ?
Le fait que TotalEnergies ne paye pas d’impôt sur les bénéfices en France n’est pas nouveau. Déjà en 2015, le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, reconnaissait que son groupe n’avait pas payé d’impôts sur les sociétés de 2012 à 2015 - alors que son groupe faisait des résultats mondiaux très largement positifs.
Comme de nombreuses autres entreprises multinationales du CAC40, TotalEnergies recourt à des pratiques d’optimisation fiscale afin de ne déclarer chaque année que des bénéfices négatifs, nuls ou faibles en France afin d’y limiter son imposition.
Wenger Dominique
@ Helene de la R. vos remarques sont particulierement surprenantes et denotent sans doute un manque de connaissances financieres de base et un partie pris evident. Totalenergies paye en moyenne 39% d impots (cf rapport annuel). essentiellement dans les pays ou sont generes ses benefices et qui ne sont pas le pays ou son siege social est etablit. Ce sont la les regles fiscales logiques et universalement admises. Totalenergies possede d importants centres de recherche en France et beaucoup de ces cadres sont francais. Cela coute, c est une charge qui rapporte aucun benefice, c est par contre une chance extraordinaire pour la France. Cette chance est encore plus grande quand on note que seulement 25% de l accionariat est francais mais pres de 40% americain. Enfin a propos de votre commentaire concernant l'optimisation fiscale en France, soit vous nous indiquez quels sont ces montages, soit vous partagez vos reves avec votre ours en peluche.
Vincent
"c est par contre une chance extraordinaire pour la France" J'ai un peu du mal à comprendre dans votre propos en quoi le fait d'avoir une entreprise subventionné par la France et qui faire fuire l'argent de l'économie réelle vers l'étranger (via les dividendes des 75% non français et l'impot payé ailleurs qu'en France) est une bonne nouvelle. Votre explication démontre plutôt que cette entreprise assèche la macro-économie française. Non vraiment, je ne vois pas en quoi c'est une chance
Hélène de la R…
@Wenger Votre commentaire traduit la puissance d'enfumage dont vous avez été victime et qui vous a installé des oeillères.
Je ne peux que vous inviter vivement à lire le rapport (TotalEnergies, Tax Transparency, Report 2019-2020, mars 2022). Il nous apprend aussi que TotalEnergies n’a pas payé d’impôt sur les bénéfices également en 2020. Le groupe avait pourtant réalisé en 2019 un bénéfice mondial très confortable de plus de 10 milliards d’euros. En plus, les superprofits de TotalEnergies (et d’autres) sont des profits d’aubaine réalisés sans qu’ils ne résultent d’investissements nouveaux. Ils ne sont le fruit d’aucun effort ou prise de risque particuliers.
Vous ignorez sans doute que pour les actionnaires, une augmentation de 5 % du dividende portant sur l’exercice 2022 est programmée, ainsi qu’un montant minimum de 3 milliards de dollars de rachats d’action pour le seul premier semestre 2022 – soit plus que sur toute l’année 2021. En parallèle, TotalEnergies continue à supprimer des emplois : 2300 en 2020 (dont 410 en France) et 4167 en 2021 (dont 700 en France). La multinationale profite ainsi d’une rente de situation qui lui permet de prélever une part croissante du pouvoir d’achat des consommateurs dont les dépenses en carburants sont pour partie contraintes, sans raison économique effective et sans contribuer à l’intérêt général.
Comment justifiez-vous que TotalEnergies, qui se retrouve chaque année en haut du classement des profits réalisés par le CAC40 et des dividendes versés aux actionnaires, ne contribue pas à l’effort collectif pour financer les mesures prises face à la pandémie, la guerre ou l’inflation ? Comment selon vous un groupe qui fait 10 milliards d’euros de profits peut n’en avoir réalisé aucun dans un pays où son siège est installé et qui représente 21 % de son activité, 35 % de ses effectifs, 44 % du capital social de toutes les entités juridiques du groupe, ou encore 66 % des bénéfices cumulés et non distribués par le groupe ?
Comme de nombreuses autres entreprises multinationales du CAC40, TotalEnergies recourt à des pratiques d’optimisation fiscale afin de ne déclarer chaque année que des bénéfices négatifs, nuls ou faibles en France afin d’y limiter son imposition. Si vous considérez que tout cela est parfaitement normal, si vous trouvez réellement qu’il n’y a pas quelque chose de pourri dans ce système, je me demande sincèrement avec quel genre de personne j’ai perdu mon temps à discuter.
Quant à votre remarque sur les GES, elle renvoie à la responsabilité individuelle en dépolitisant la question. Les émissions engendrées pour la création d’un mégaprojet d'exploitation pétrolière comme celui là, et pour l’utilisation du pétrole qui en jaillira seront colossales et les conséquences environnementales désastreuses, mais on s’en fout hein ? C’est les Africains qui trinquent (en premier…).
Les énergies fossiles appartiennent au passé, il est plus que temps de mettre à jour le logiciel de pensée.
Denis Margot
@HDLR. Si Total est en faute, comment se fait-il que les nombreux fonctionnaires chargés de contrôler la déclaration de Total n’y aient vu que du feu ? Dépêchez-vous d’aller les informer de tout ce que vous savez, les Français vous remercieront. Et si Total n’est pas en faute, si ses comptables ont respecté la loi, ce que vous racontez ressort du procès d’intention, voire de la diffamation.
PS. Il n’est pas nécessaire d’envoyer 2 fois votre (très) long message, surtout qu’on le voit passer assez régulièrement.
Albatros
@ Denis Margot Vous n'en avez pas marre de vous ridiculiser ? Vous avez sévèrement été remis à votre place, maintenant passez à autre chose. On dirait que vous cherchez à tout prix à avoir le dernier mot.
Denis Margot
@au moineau. Allez sur des forums à votre niveau, genre bac à sable ou bac à guano, votre présence est sans intérêt ici.
Albatros
@ Denis Margot, Pardon je vous ai peut-être blessé avec mes mots cash, mais franchement vous avez subi une telle humiliation lors des discussions avec HDLR, Hervé Palluel, JM37, Métral et d'autres, que le vide abyssal et la pauvreté de vos arguments en devenaient vraiment risibles et même gênants. Excusez de le dire mais après un recadrage pareil, vous passez dorénavant pour le bouffon de Connaissance des énergies.
Goldorak
Je pleure le soir dans mon lit quand je pense à ce pauvre Patrick, qui a surement du mal à finir ses fins de mois.
GV
Oui moi aussi, c'est triste de l'imaginer pouvant mettre seulement une couche de caviar sur sa tartine. Et il fait très très peur quand il menace de s'exiler fiscalement. il faudrait le payer plus pour qu'il reste.
Wenger Dominique
oui vraiment le pauvre quand on le compare a Mbappe qui gagne dix fois plus que lui -:)
GV
Mais enfin Monsieur, vous rendez-vous compte des énormités que vous professez ? Puisque notre société déboussolée permet à des individus d’amasser des sommes extrêmement colossales, il faudrait que ce soit l’objectif de la vie ? Plutôt se comparer au pire qu’au vertueux ? Alors que le simple bon sens et l’égalité et la légitimité commandent d’augmenter les impôts des plus ultras riches (cf taxe Zucman) afin que ces derniers ne paient pas plus mais simplement autant que le quidam moyen. La justice sociale, voyez-vous, cela participe grandement à la cohésion de notre société.
Wenger Dominique
Cher Monsieur, J apprecie beaucoup votre realisme et votre sens de l humour. C est vrai qu il faut etre un peu deboussole pour payer un salaire de 95 millions par an a un fouteux comme Benzemat dont la justice a detaille les frasques sexuels.
GV
Et oui MBappé ou d'autres footeux aussi doivent payer son écot, mais cela n'exonère pas pour autant les PDG ultra-riches qui ne paient même pas ce qu'ils doivent car ils moins taxés que l'immense majorité. Comment voulez-vous que ces inégalités ne provoquent pas des violences ?
Wenger Dominique
@GV Avez vous des informations montrant que les PDG, et en particulier celui de Total, seraient moins taxes que les footeux ? si oui, montrez le, sinon, dites clairement que vos commentaires "sont des trucs appris dans des chansons".
Denis Margot
@GV. Sauf que ce que vous dites est ARCHIFAUX. En France les statistiques montrent que 76% de l’impôt sur le revenu est payé par… les 10% les plus riches. Et 0,1% des plus riches payent à eux seuls 10% de cette somme. En contrepartie, une énorme proportion de Français (de mémoire autour de 50%) sont bénéficiaires nets (ils reçoivent plus de l’État qu’ils ne versent).

Je présume que vous n’êtes pas entrepreneur, c’est dommage, parce que c’est de ça que la France a besoin, pas de rhétorique improductive consistant à taxer tout ce qui bouge. La taxe Zucman est l’archétype de ce qu’il ne faut pas faire si vous voulez relancer l’économie. Faire fuir les entrepreneurs et les investisseurs, quelle brillante idée !

Et tout ceci est fort regrettable, parce que la France est une terre d’entrepreneurs, de créateurs et d’inventeurs, il y a en a eu de brillants, et il y en a encore. Continuez de les emmerder, ils iront voir ailleurs et ils auront raison. Il vous faudra alors inventer de nouvelles taxes aussi improductives qu’inutiles, vous pouvez toujours saigner une roche, elle ne vous donnera pas de sang.

GV
@Denis Margot Apparemment vous vous exprimez sur un sujet que vous maîtrisez très mal, tout en donnant des leçons, avec beaucoup d'aplomb pour tenter de crédibiliser vos propos. Un conseil : restez sur les questions d’émissions de GES selon les pays, ne vous aventurez pas en dehors de votre champ de compétence.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’entre 2003 et 2022, le revenu moyen du 0,1 % les plus riches a augmenté de 119 %, nettement plus vite que celui du reste de la population (+ 46 %). Sur la même période, le taux d’imposition moyen de ce 0,1 % a baissé, passant de 29,3 % à 25,7 % (- 3,6 points). Alors qu’il est resté stable pour l’ensemble de la population (+ 0,2 point).
Une autre donnée que vous ne voulez pas voir : la progression du patrimoine des 500 plus grosses fortunes du pays. Entre 2000 et 2010, il avait été multiplié par 1,3. Depuis cette date, il a été multiplié par 5.
Sur le sujet de l’exil fiscal, vous racontez à nouveau n’importe quoi, je suis navré de vous le dire. Les experts du CAE ont montré 2 choses importantes : taxer les plus riches ne les fait pas fuir, les stratégies d’exil fiscal sont très minoritaires, pour celles et ceux qui partent, cela a un effet marginal sur l’économie française.
Les gardiens des intérêts des plus riches dont vous faites manifestement partie, avancent également l’idée selon laquelle, en incluant les biens professionnels dans l’estimation, on désincite l’effort productif en taxant « l’outil de travail ». Or, avec un seuil d’imposition fixé à 100 millions d’euros, le boulanger et la PME du coin ne seraient pas touchés. Ces niveaux de valorisation concernant en fait des sociétés holdings qui détiennent les placements financiers des ultrariches. Comme ce sont ces holdings qui détiennent les placements et touchent les dividendes, on ne peut pas taxer les riches qui en sont propriétaires car ils ne touchent rien… Sortir les « biens professionnels » de l’assiette des ultrariches reviendrait à vider la mesure de sa substance, alors même que ce patrimoine est très largement concentré entre leurs mains.
Au moment où la France se doit de remettre sur les rails ses finances publiques en plein dérapage, difficile de se passer de telles ressources. Mais l’intérêt de la taxe Zucman - qui n’est pas un impôt supplémentaire mais un rattrapage d’une anomalie fiscale persistante (les plus riches paient en réalité une part d’impôt inférieure à celle des classes moyennes et populaires) - n’est pas que budgétaire. Elle consiste à raccrocher à l’ensemble de la société des ultrariches qui ont tendance à faire sécession en contribuant de moins en moins aux biens publics qu’ils utilisent pour établir leur fortune. On le mesure au fait que le rythme de progression de leurs revenus et de leur patrimoine n’a plus rien à voir avec le reste de la population.
Wenger Dominique
@GV Il est surprenant que vous mologuier si longtemps sur la taxe Zucman a propos d un article sur Total et son PDG lequel paye 2MF d impots ce qu il n oserait pas affirmer si ce n etait pas vrai. Quant a la taxe Zucman, si elle etait si benefique que vous le dites, beaucoup l aurait deja mis en oeuvre. Si elle n a ete consideree qu avec un interet informarif chez nos voisins et les pays de l OCDE, c est sans doute qu elle n est qu une idee amusante sur laquelle on peut discuter au cafe du commerce.
Ernst Flugg
Non Monsieur, c'est parce que les classes dominantes à qui la taxe Zucman demande plus d'égalité au sein de la société pour assurer une meilleure cohésion sociale et limiter les violences, ont intérêt à ce qu'elle ne soit pas mise en place et mettent en oeuvre tous leurs moyens (cf les milliardaires qui possèdent les medias par ex) y compris la manipulation et le mensonge afin de la décridibiliser.
Agnès Verdier
La plancher de 2 % de la taxe Zucman a été calculé pour que les milliardaires payent autant d'impôts en proportion de leurs revenus que le français moyen. Il s'agit juste de mettre en conformité nos lois fiscales avec notre principe constitutionnel fondamental d'agalité devant l'impôt, qui aujourd'hui est bafoué. C'est l'acception minimaliste du principe d'égalité de 2 % proposée par Zucman toucherait uniquement le patrimoine des 0,01 % les plus riches du pays. Actuellement, grâce à l'optimisation fiscale, ces ultrariches ne payent que 26 % d'impôts, contre 52 % pour le reste des français. Etre contre cette contibution revient à être contre la justice fiscale et contre l'Etat de droit.
Denis Margot
@Agnès Verdier. La justice fiscale consiste avant tout à ne pas raconter de sornettes. Ce sont les « ultrariches » qui financent la très grosse majorité de l’impôt sur le revenu (source : l’État de droit via l’INSEE). Les autres Français versent moins que ce qu’ils récupèrent, ce qui n’a d’ailleurs rien de scandaleux, mais il faut remettre l’église au milieu du village.

Et si vous voulez remettre du carburant (vert, bien sûr) dans le réservoir et remettre l’économie en marche, ce n’est pas en attaquant les entreprises et l’esprit d’entreprendre que vous y parviendrez.

Wenger Dominique
non,non,les 2% de la taxe Zucman ne proviennent pas d un calcul et n ont aucun fondement si ce n est de plaire a beaucoup. En fait 2 %, cela parait peu par rapport au 15 % d impot sur le revenu que moi et peut etre vous payons. Vous savez comme moi que les riches beneficient des dividendes scandaleusement eleves du CAC40 et dont la moyenne s eleve a 3%. La taxe Zucmann est donc equivalent a un impot sur le revenu de 66% qui s ajoute a la flattax de 30%. Il y a peut etre quelques riches qui ne payent pas d impot grace a des systemes de holding, mais cela, c est comme les poissons volants......, c est un cas a traiter a part. En fait il est peut etre logique de mettre en place un impot sur la fortune, comme la Suisse, terre d exile fiscal en a un, soit par exemple un impot progressif de 0,2 a 0,4% et commemcant vers 200 OOO (deux cent mille) euro de patrimoine.
Denis Margot
@GV. Merci pour vos conseils, mais les chiffres sont de l’INSEE, pas de moi. 10% des plus riches financent 76% de l’impôt sur le revenu. Ce qui laisse 24% à assumer par les 90% restants, dont beaucoup n’ont rien à verser. Donc, non, les « pauvres » ne payent pas plus d’impôts que les « riches », d’autant plus que les bas revenus bénéficient de bien davantage de redistribution que les riches, et c’est bien normal, mais il faut arrêter de raconter n’importe quoi.

La taxe Zucman n’est pas un impôt, dites-vous. Non, c’est vrai, puisqu’elle n’est pas passée, mais elle a pourtant déjà répandu sa toxicité économique depuis bien longtemps. Comment ? En décourageant le tissu entrepreneurial, et ça c’est très très dommage pour l’économie, et contrairement à ce que vous dites, il est patent que cette « philosophie » fait fuir les entrepreneurs surtout ceux qui créent leur entreprise ou ceux qui voudraient le faire, statistique sans doute non prise en compte par les experts du CAE (c’est quoi ça, d’ailleurs ?).

Quant à l’effet marginal sur l’économie française, il faut mettre des lunettes roses pour ne pas le voir. Les entreprises françaises souffrent, disparaissent, se font racheter ou sont concurrencées par des pays qui n’ont pas les mêmes contraintes. Le résultat est que la France vit sous perfusion, sa dette croît d’année en année, et son tissu entrepreneurial s’épuise. Rajouter des impôts ne changera rien à l’affaire, au contraire.

GV
@Denis Margot Je ne suis pas très étonné que vous ne connaissiez pas le CAE, je vous l'ai dit, vous maîtrisez très mal ce sujet et je vous invite à vous contonner aux questions de pollution dues aux centrales thermiques. Le CAE, Conseil d’Analyse Economique, créé auprès du Premier ministre, a pour mission d’éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses de ses membres, les choix du gouvernement en matière économique. Aussi je vous le répète une dernière fois : la contribution sociale proposée par l'économiqte G.Zucman n’est pas un impôt supplémentaire mais un rattrapage d’une anomalie fiscale persistante. Mais comme vous êtes contre l'état de droit (un ami de Retailleau, Balkany ou peut-être du délinquant-racaille définitivement condamné Sarko ?) vous bafouez l'un de ses principes, celui de l'égalité devant l'impôt (article 6 de la déclaration des droits de 1789), en proportion évidemment, pas en valeur absolue. L’idée est de lutter contre l’injustice fiscale car les plus riches ne paient quasiment pas d’impôts sur le revenu. Vous avez beau tordre les chiffres dans tous les sens, la réalité est là et ce n'est pas moi qui le dit mais l'INSEEE : actuellement, grâce à l'optimisation fiscale, les ultrariches ne payent que 26 % d'impôts, contre 52 % pour le reste des français. Vous êtes pour le fait que les ultrariches paient proportionnellement moins d'impôt que 99,99 % des français ? Formidable mais dans ce cas, ayez au moins le courage de l'assumer plutôt que de fantasmer sur les dégâts monstrueux que ferait peser cette modique contribution. Et allez dire à l'aide soignante qui élève seule ses gosses et qui bosse 45h par semaine avec des moyens qui manquent que vous préférez que l'argent public soit vampirisé pour que des actionnaires nantis ajoutent une 5ème roue à leurs 4x4 SUV.
Wenger Dominique
@GV Vous maîtrisez mal le sujet, Mon che GV. En effet le CAE n’a jamais écrit que "la taxe Zucman n’était pas un impôt supplémentaire mais seulement un rattrapage d’anomalie" comme votre post le suggere. Vous montrez une présentation militante, pas un constat économique. Le CAE traite clairement la contribution Zucman comme une nouvelle taxe ciblant les très hauts patrimoines, avec un nouveau taux, une nouvelle base imposable et de nouveaux risques (optimisation, réduction des dividendes, exil fiscal marginal mais réel). Les économistes du CAE montrent d’ailleurs que les recettes “mécaniques” annoncées sont largement surestimées et que les recettes réelles pourraient être divisées par quatre une fois intégrées les réponses comportementales. En résumé, présenter cette contribution comme autre chose qu’un impôt additionnel relève de la communication politique, pas de l’analyse sérieuse. Veci dit, vous avez parfaitement le droit d avoir vos idees et de les defendre, mais laisser croire que ce son celles d un organisme reconnue est alors malhonete.
GV
Je n'ai jamais dis que le CAE a écrit que la taxe Zucman n’était pas un impôt supplémentaire mais seulement un rattrapage d’anomalie. Vous racontez donc n'importe quoi. je note aussi qu'à travers votre bla bla, vous vous fichez pas mal de l'injustice fiscale. Bon vent.
Agnès Verdier
@ GV Certains ici font la sourde oreille et préfèrent rester bloqués dans leur idéologie de bloc bourgeois. Pourtant vous avez tenté de leur ouvrir les yeux (et je dirais même le coeur, en vain, le leur semble de glace) grâce à des données et des arguments factuels, qui ont anéanti leur malhonnêteté intellectuelle. Mais que voulez-vous, comme dit la sagesse populaire, on ne saurait faire boire des ânes qui n’ont pas soif. Bien à vous.
Denis Margot
@Agnès Verdier. Très attendrissant, on verserait presque une larme, mais il ne s’agit pas de ça. Il s’agit de ne pas raconter d’histoires, ne pas dire que l’aide soignante verse 52% d’impôts. Ceci est faux. Sans compter qu’avec la redistribution qui fonctionne bien en France, la famille de cette aide-soignante recevra bien plus que ce qu’elle ne verse. Ceci n’est évidemment pas vrai pour les « ultrariches ». Vos données et vos arguments factuels sont faux. Il est là le problème. Accessoirement, il s’agit aussi de ne pas ajouter une mesure qui va lester la France dans une spirale récessionniste. La France a besoin d’un tissu entrepreneurial favorable à la création de richesse, pas d’asphyxie fiscale.
Wenger Dominique
@GV Effectivement, vous n ecrivez pas : "Le CAE a ecrit...rattrapage d anomalie". Mais comme vous melangez le CAE et votre opinion personnelle sur la taxe Zucman, vous le suggerer fortement et c est exactement ce que j ai ecrit. Quant au CAE que vous semblez si bien connaitre il ne fait qu emettre un avis et sur la taxe Zucman, son avis est tres reserve, comme le mien d ailleurs. Le fait que vous le citiez et le preniez a temoin peut faire croite que celui ci est identique au votre alors que c est completement faux, et a mon sens malhonnete. La remarque que vous faites a Denis Margot a propos du CEA, est sous cet angle completement deplacee. En fait vous montrez ici que vous n etes pas une personne avec qui une discussion honnete peut avoir lieu, mais plutot un Troll qui encombre ce forum.
Denis Margot
@GV. Non, je ne connais pas le CAE, je ne connais pas tous les comités Théodule, il s’en crée et s’en décrée des centaines ou milliers par an et ça ne m’empêche pas de savoir le rôle des entreprises et des entrepreneurs dans l’économie d’une nation et de vous prédire que la taxe Zucman, qui est une taxe, n’en déplaise à la langue de bois (fort joliment déguisée d’ailleurs, « rattrapage d’une anomalie fiscale persistante », on aurait aussi pu l’appeler « opération fiscale spéciale ») aurait un effet délétère sur la création d’entreprise. L’impôt sur le revenu est géré par le ministère des finances, les règles sont les mêmes pour tout le monde, et les chiffres indiquent que les 10% les plus riches contribuent pour 75% à l’impôt sur le revenu, ce qui permet aux 90% restants de souffler un peu, très loin de vos chiffres. L’optimisation fiscale, si elle est légale, est tout à fait normale et acceptable. Et dans ce système, l’aide soignante dont vous parlez est probablement dans la catégorie où elle ne paye pas d’impôts sur le revenu, ou alors très très peu, et certainement pas 52%. Allez sur le site https://www.service-public.gouv.fr/particuliers/vosdroits/F1419, une simulation réaliste montre qu’elle paiera 138,25 € pour un revenu de 30000 €, en contrepartie duquel elle aura accès aux services fournis par l’État français, et ils sont très généreux. La famille de cette personne sera en réalité bénéficiaire nette, elle recevra plus de l’État qu’elle ne donne et son imposition sera de fait négative.

D’un côté vous prétendez que les riches ne paient quasiment pas d’impôts sur le revenu, et de l’autre, ils payent 75% de cet impôt. Cherchez l’erreur. J’aurais tendance à penser que vous ajoutez le patrimoine au revenu, mais vous avez peut-être une autre explication.

Albatros
Vous êtes idiot ou vous le faites exprès ? GV et Agnès Verdier ont pourtant pris le temps nécessaires pour les personnes comme vous. Au lieu de prendre en compte la valeur moyenne comme le ferait tout scientifique rigoureux, vous prenez un exemple particulier pour tordre la réalité afin qu'elle corresponde à votre idéologie, c'est un procédé mesquin, pitoyable et surtout très grossier. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans l'énoncé " grâce à l'optimisation fiscale, ces ultrariches ne payent que 26 % d'impôts, contre 52 % pour le reste des français". Ou dans celui-ci : "les ultrariches paient proportionnellement moins d'impôt que 99,99 % des français". Vous n'avez pas le courage d'assumer que vous êtes contre l'égalité fiscale inscrite dans la loi et que vous êtes dont contre l'Etat de droit dont vous vous gargarisez pourtant tellement quand il est dans votre intérêt. Bel exemple d'opportuniste et de soutien au séparatisme des ultrariches.
Agnès Verdier
Quand on en est réduit à ce genre de commentaire, c'est qu'on a perdu la bataille des arguments !
Hélène de la R…
Messieurs, Mesdames, svp gardons la tête froide. A ce stade de la discussion, il est temps de résumer, de remettre à plat les données pour en tirer les justes conclusions. Depuis la fin du XXe siècle, nous assistons à un phénomène inquiétant : la hausse des inégalités, notamment concernant le patrimoine. C’est-à-dire que les riches – et surtout les très, très riches – accumulent beaucoup plus de richesses que les pauvres, au sens large (les 50 % les moins riches). Au début des années 80, les 1% les plus riches détenaient un peu plus de 15 % du patrimoine national. Les 50 % les plus pauvres, 9 %. Aujourd’hui, les très aisés en détiennent plus de 27 %, quand les 50 % du bas de la distribution en possèdent moins de 5 %. L’ambition de la contribution proposée par Zucman est de rétablir davantage de justice fiscale tout en générant une nouvelle source de recettes dans un contexte budgétaire extrêmement contraint.
Des chercheurs de l’IPP ont montré dans une étude récente (https://www.ipp.eu/wp-content/uploads/2023/06/Note_IPP_Billionaires-version-actualisee.pdf) que le taux effectif d’imposition sur l’ensemble des revenus commence à décroître à partir des 0,1 % les plus riches. Et si ces derniers sont imposés à 46 % de leurs revenus, les 0,0002 % les plus fortunés (les milliardaires) ne reversent que 26,2 % de leurs revenus. Une anomalie qui s’explique par le fait que les plus fortunés tendent à diriger leurs revenus dans des holdings, qui ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu.
Comment accepter que les milliardaires payent, en proportion, moins d’impôts que les smicards ? Que la fortune héritée représente 60 % du patrimoine national ? Qu’on n’hésite pas à faire travailler les gens deux ans de plus – faute d’argent, nous dit-on – mais qu’on ne veuille pas taxer les ultrariches ?
Selon Gabriel Zucman, un taux fixé à 2 % permettrait d’enrayer cette baisse d’imposition pour les plus riches : « Les milliardaires paieraient autant – mais pas plus – que les catégories sociales situées en dessous d’eux ». Les opposants à cette contribution de rattrapage d’une anomalie fiscale persistante, expliquent qu’il affaiblirait les entreprises françaises… C’est faux. Car la taxe Zucman ne pèse pas sur les entreprises en tant que telles, mais sur le patrimoine d’une personne physique. C’est tout le principe de cette taxe : puisque les milliardaires ne paient pas leur juste part de l’impôt sur le revenu, une taxation sur leur patrimoine pourrait les contraindre à contribuer à hauteur de ce qu’ils devraient réellement faire. Ce n’est pas une surtaxe, c’est un mécanisme fiscal qui amènerait les milliardaires à contribuer dans les mêmes proportions que les autres classes sociales. La taxe Zucman n’a rien de confiscatoire.
Par ailleurs, penser que cette taxe pénaliserait le capital productif est faux : elle met à contribution les personnes physiques qui ont un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros, un patrimoine détenu massivement sous la forme de titres. Cela concerne 1 800 personnes, rappelons-le. L’économiste Olivier Blanchard (ancien économiste en chef du FMI et professeur à l’école d’économie de Paris), qui ne peut être soupçonné de prôner un matraquage fiscal, affirme que les contribuables pourraient s’acquitter de cette taxe en espèces. Ou, si leur patrimoine est insuffisamment « liquide », en vendant une participation dans leurs sociétés pour un montant équivalent à l’impôt qu’ils doivent régler, éventuellement sans droit de vote.
Dites-vous bien que tôt ou tard cette modique contribution sera mise en œuvre. On peut espérer qu’elle le soit dans des proportions moins faibles que celle proposée par Zucman, qui reste très peu ambitieuse, car elle est loin d’être une simple question économique. Elle est une question d’égalité. La même égalité inscrite aux frontons de nos mairies mais que certains ultrariches et leurs apôtres préfèrent voir disparaître pour grossir plus, encore plus, toujours plus, jusqu'à l'explosion ?
Ernst Flugg
Cest vrai que pour s'opposer à cette mesure de bon sens, de justice fiscale et sociale, faut vraiment être un requin de la finance ou un lèche-cul de Bernard Arnault et Pouyanné ! Merci pour la brillante synthèse Hélène.
Denis Margot

@ HDLR. Votre longue tirade occulte la réalité qui place la France au sommet des pays ayant les plus forts taux de taxation. Des prix Nobel se perdent dans l’ingénierie fiscale, dommage que ce ne soit pas au palmarès. Ce que vous dites est attendrissant, personne ou presque n’est contre la vertu, on a tous en tête l’image de St-Martin déchirant son manteau pour l’offrir à un pauvre hère. Sauf que…

  1. Les 10% les plus riches financent 75% de l’impôt sur le revenu. Malgré tout, ces 10% ne sont taxés qu’à 22% alors que les 90% restant le sont à 52%. Merci de m’expliquer.
  2. Vous n’incluez pas la redistribution dans les 52%, ce qui change beaucoup de chose et permet de voir un très grand nombre de Français (et Françaises) qui ont un taux d’imposition réel négatif.
  3. L’antienne habituelle de l’ultragauche qui consiste à « aller chercher l’argent dans la poche de ceux qui en ont » a historiquement prouvé se toxicité et n’a jamais résolu la moindre inégalité.
  4. La France est dans une spirale d’endettement inquiétante. Ajouter encore de l’impôt à une économie championne du monde sur ce plan est absurde. C’est l’inverse qu’il faut faire, réduire les dépenses et donner de l’air aux agents économiques pouvant apporter de la richesse au pays. Parmi ces, agents, ne vous en déplaise, les entreprises.
  5. Affirmer qu’une taxe style Zucman, pardon, un rattrapage d’une anomalie fiscale persistante, magnifique langue de bois pour ne pas dire taxe, n’aura pas d’impacts sur les entrepreneurs, c’est se leurrer. Un économiste qui affirme « les contribuables pourraient s’acquitter de cette taxe en espèces » (justement, les jeunes entrepreneurs ne les ont pas ces espèces) ou mieux encore « en vendant une participation dans leurs sociétés » (histoire que l’entreprise passe plus facilement dans des mains étrangères) est… un économiste, pas un entrepreneur. Rien de mieux pour tuer les gazelles ou les forcer à quitter un territoire qui méprise ceux qui innovent, qui entreprennent, qui tirent l’économie vers le haut.
  6. Et d’ailleurs, ce petit 2%, l’air de rien, c’est tous les ans que vous devez refaire la même ponction, sauf bien sûr si votre entreprise se casse la gueule ou choisit d’aller voir ailleurs si le gazon est plus vert.
  7. Le système fiscal français n’est pas dans une tour d’ivoire, il est en concurrence avec le monde entier. Ainsi d’ailleurs que son économie, ses entreprises, son système financier, ses employés, son système de retraite…
  8. Mais il est vrai que les Français, peuple naturellement supérieur aux autres, peuvent s’offrir de réduire leur temps de travail, allonger le temps de la retraite tout en bénéficiant de congés confortables, travailler moins et maintenir un standard de vie que le monde entier nous envie, si, si, croyez-le, tout le monde le sait.

Deux approches. La vôtre, attendrissante, morale, soucieuse de protéger la veuve et l’orphelin, ancrée dans l’anathème des méchants riches contre les gentils pauvres (j’exagère à peine) mais qui enfoncera le pays dans toujours plus de taxes et d’endettement. Une autre, qui cherche comment sortir de cette spirale. Je défends la seconde.

wenger
@ HDR. Je pense qu il faut clarifier quelques points. Etre oppose a la taxe Zucman ne veut pas dire accepter que les plus aises ne payent pas d impots. Certes, une partie des plus aises (mais c est comme les poissons volants, loin de l ensemble) echappent au fisc grace a un systeme de holding. C est surement ce point qu il faut reparer. Mais utiliser la taxe Zucman pour cela, c est comme prendre une pince monseigneur pour visser une vis, ce n est pas la bonne solution. . . Certains ecrivent que les ultra riches gagnent 6% par an. C est faux, a titre d exemple, les revenus du CAC40 sont pres de 3%. La taxe Zucman serait donc un impot a 66% qui se rajoute a la flat tax de 30%. Vous mentionnez M Blanchard en montrant que certains devraient ventre une partie de leurs actifs pour payer cette taxe. C est exactement la definition d un impot confiscatoire. Cela ne concerne que 1800 personnes ecrivez vous en gras. Michel Rocard disait que pour qu un impot soit effice, il doit avoir un taux faible et une base large, juste a l oppose de la taxe Zucman. Une maniere simple de resoudre le probleme serait de suivre les consels de Rocard et creer par exemple un impot touchant tous les biens, progressif, de 0,2 a 0,4% a partir de 200 k€. On pourrait prevoir un abattement (30%) sur une residence et sur les biens prpfessonnels (1M€) par ex. Et pour finir a ceux qui aiment les milliardaires, je voudrais rappeler que le CEO de Nvidia prevoit que l IA creera en 5 ans deux fois plus de milliardaires qu internet en 30 ans.
Denis Margot
L’albatros : Magnifique oiseau démontrant une compréhension des flux éoliens lui permettant de voler sans dépenser d’énergie sur de très longues distances. Certainement un des oiseaux les plus intelligents et les plus élégants. On comprend pourquoi certains frustrés sur ce forum tentent d’usurper son identité.
GV
@ Hélène de la Rochefoucaud J'ajouterais simplement que la situation est devenue tellement intenable que plus personne de sensé et sincère ne peut trouver la taxe Zucman injuste ou dangereuse. Non, les riches ne partiront pas. Non, cet impôt n’est pas confiscatoire.
Non, les riches ne partiront pas. 1- Ce n’est pas vrai – toutes les études prouvent le contraire – ou ce serait très marginal. Lors de la mise en place de l’ISF, l’argument était le même, or la DGFIP estime à 0,2 % les départs. 2- Des systèmes légaux existent pour les taxer une fois partis – ce que prévoit la taxe Zucman, jusqu’à cinq ans après un hypothétique exil, de quoi les en dissuader.
Non, cet impôt n’est pas confiscatoire. Le rendement moyen du capital des ultrariches (ce que leur fortune leur rapporte) ces dernières années est d’environ 6 % par an. Autrement dit : les très riches continueront de s’enrichir plus vite que votre maigre épargne sur votre livret A. Juste, ils s’enrichiront un poil moins qu’avant.
Non, attendre une taxe au niveau mondial – même si souhaitable – n’est pas un argument, car cela tend à faire croire que l’État serait impuissant face aux grandes forces de l’argent. Or, c’est à la fois factuellement faux, et profondément inégalitaire. L’État n’a pas eu la main qui tremble pour drastiquement tailler, à répétition, dans l’assurance-chômage.
La logique économique de la droite et de l’extrême droite est clairement néolibérale. Et selon cette logique, il ne faut surtout pas s’en prendre aux plus riches au nom de cette « théorie du ruissellement » qui n’a jamais eu aucune validité empirique. Pour ce faire, ils organisent la paupérisation de l’État en baissant sciemment des recettes publiques.
Agnès Verdier
Absolument GV.
Et avez-vous remarqué comme le retour en force des slogans sur « taxer les riches » symbolisé par la taxe « Zucman » a provoqué une réaction épidermique de la bourgeoisie. Bernard Arnault est allé jusqu’à qualifier Gabriel Zucman, économiste universitaire reconnu, de « militant d’extrême gauche », tandis que Philippe Corrot, cofondateur de Mirakl, une entreprise valorisée plus de 3 milliards d’euros, fustigeait la taxe dans les Echos comme « un piège mortel ». Nicolas Dufourcq, dirigeant de la Banque publique d’investissement (BPI), un fonds public d’investissement qui compte notamment l’industrie de l’armement française dans son portefeuille, a lui aussi vivement critiqué la Taxe Zucman, la qualifiant de « communiste ». Déjà au printemps, avant son examen par le Sénat, Emmanuel Macron et Amélie de Montchalin reprenaient les arguments classiques du patronat en qualifiant la taxe de « confiscatoire » et en brandissant la menace de l’« exil fiscal ».
Ces attaques traduisent une double réalité : d’une part, la fébrilité et la radicalisation de la bourgeoisie, confrontée à une mesure pourtant minimale, mais qui en raison de la crise du capitalisme français compte bien refuser de concéder la moindre miette ; d’autre part, le succès politique de cette proposition, soutenue par 86 % des Français selon un sondage IFOP en raison de la colère sociale qui s’aiguise et se dirige vers « les riches ».
Mais les 1ères limites de cette proposition sont assez évidentes : l’assiette est extrêmement étroite – seulement 1 800 personnes concernées – le mécanisme repose sur un plancher et non sur un barème progressif, et aucun dispositif n’est prévu pour empêcher l’évasion fiscale. L’objectif de la taxe est en réalité bien loin des aspirations des travailleurs et des classes populaires de « faire payer les riches ». Et pour cause, la taxe Zucman propose simplement de s’assurer « qu’aucun milliardaire ne paye moins d’impôt que sa secrétaire », comme l’expliquait son auteur en juin dernier sur France Inter.
GV
Attention, ce n’est pas seulement le faible chiffre de 2 % d’imposition qui rend cette mesure impuissante ! Car même si l’on doublait, triplait ou quintuplait son taux d’imposition, elle resterait conçue comme un correctif superficiel, bien loin de répondre un tant soit peu à la crise sociale.
Le problème de la taxe Zucman n’est ainsi pas seulement sa faiblesse, mais la logique même qui la sous-tend : faire croire qu’une réforme fiscale, même plus ambitieuse, pourrait mettre un terme au creusement des inégalités et à l’austérité. Dans le cadre actuel, une telle taxe ne peut être qu’un palliatif, facilement réversible, et utilisée comme un instrument pour canaliser la contestation. Quelques mois voire quelques semaines pourraient suffire à la bourgeoisie pour s’y adapter et y échapper de nouveau, comme ce fut le cas par exemple pour la taxe adoptée l’an dernier sur les yachts.
C’est pourquoi à mon avis il est nécessaire de dépasser la simple revendication de « justice fiscale » et de poser la question de fond : celle de la propriété privée des moyens de production et du contrôle réel sur la richesse créée.
De fait, la popularité de la mesure ne tient pas à sa technicité fiscale, mais au mot d’ordre qu’elle condense : « faire payer les riches ». Une revendication simple, compréhensible et profondément légitime, dans un contexte où les travailleurs voient leurs salaires stagner, leurs services publics se dégrader et où chaque plan d’austérité est justifié par la dette publique. Mais le problème, c’est que la taxe Zucman, perçue comme solution de fond, oriente cette colère vers des impasses : un bricolage fiscal censé corriger les excès du système, quand c’est le système lui-même qui produit ces inégalités ! C’est la grande limite des approches fiscales isolées : elles entretiennent l’illusion qu’il suffirait de quelques réformes bien pensées pour corriger les excès d’un système qui, en réalité, repose tout entier sur l’exploitation et l’accaparement de la richesse par une minorité.
L’expérience démontre qu’aucune réforme fiscale ne peut être efficace tant que la bourgeoisie garde le contrôle des leviers économiques et institutionnels. Il n'y a qu'à voir la réaction des demeurés qui essaient de nous contredire sur ce site. À chaque fois, la bourgeoisie trouve mille façons de contourner la loi, de déplacer ses capitaux ou de mettre en place de nouveaux artifices pour continuer à accumuler. En ce sens, limiter la colère populaire à la revendication d’une « meilleure fiscalité » revient à la canaliser dans une impasse.
Face à ce constat, nous devons défendre une autre logique : à partir de revendications immédiates et compréhensibles, comme l’exigence de taxer les plus riches, il s’agit de poser la seule question qui permette de dépasser les rustines et les pansements : celle de la propriété privée. Car derrière les 1 800 foyers fiscaux visés par la taxe Zucman se trouvent les monopoles et les groupes qui dominent toute l’économie française. Atteindre un patrimoine de plus de 100 millions d’euros n’est possible que par l’exploitation, en accaparant le surplus de marchandises et la valeur produite par les travailleurs. La conclusion logique n’est donc pas de leur demander 2 % en plus, mais d’exproprier ces fortunes et ces monopoles, pour les mettre au service de la majorité, les travailleurs et les classes opprimées.
Aussi, sans contrôle du système bancaire et financier, toute réforme fiscale n’est qu’un mirage. Les banques sont le « centre nerveux » de l’économie capitaliste : la multiplication des banques, des filiales fictives et des montages opaques permet aux capitalistes d’organiser systématiquement l’évasion et l’optimisation fiscales. Résultat : même les impôts censés exister sur le papier sont en grande partie fictifs. C’est à partir de ce constat que Gabriel Zucman propose de « parachever la création de l’impôt sur le revenu » mise en place en 1914 en réintégrant les plus riches dans « le champ de l’impôt sur le revenu, le champ de la solidarité. » Mais la même solution et les mêmes mesures ne peuvent qu’indubitablement conduire aux mêmes maux. La seule solution sérieuse à cette question est l’expropriation de l’ensemble du système bancaire et la nationalisation du système de crédit, placée sous contrôle des travailleurs.
Ernst Flugg
Ce que vous dites là GV est très intéressant, je note. Je reconnais humblement que mon raisonnement n'avait pas encore cheminé jusque là.
Wenger Dominique
"Les demeures qui nous contredisent" ecrivez vous ujours le meme ton hautain et arrogant qui caracterise les trolls.
Agnès Verdier
@ Wenger Dominique
Souffrez que je vous le dise à nouveau, quand on en est réduit à ce genre de commentaire, c'est qu'on a perdu la bataille des arguments. Et il faut bien reconnaître que les vôtres sont d'une faiblesse confondante... Allez, bon vent !
Hélène de la R…
Oui Agnès, nos contradicteurs sont de piètre qualité, mais que voulez-vous, laissons-les s’exprimer, quitte à ce qu’ils crient dans un désert comme des canards sans tête mécontents d’être contredits par des faits et des arguments implacables. Il est même possible que ça leur fasse du bien. De toute façon, depuis que j’ai compris la teneur de leurs propos, je ne lis plus leur contribution, pas de temps à perdre avec ce genre d’individus qui placent les considérations technocratiques et capitalistiques avant les êtres humains. Pour avoir déjà eu l’occasion d’échanger avec l’autre de ces cuistres, Margot, je peux vous assurer qu’il est gentil mais que ce n’est pas avec lui que le monde changera.
Mais cela est bien futile, et pour revenir à notre sujet et poursuivre la réjouissante perspective ébauchée par GV, il faut bien comprendre qu’une telle mesure n’aurait rien à voir avec la confiscation de l’épargne populaire. Au contraire : elle garantirait les dépôts des ménages, offrirait des crédits bon marché aux petits paysans, artisans ou commerçants aujourd’hui étranglés par les banques privées et les grands groupes capitalistes, et surtout permettrait de savoir enfin où passent les milliards. C’est la condition pour mettre au jour la fraude et organiser un investissement public au service de la majorité. Cette nationalisation avec expropriation des banques doit s’accompagner de la suppression du secret commercial, de l’ouverture des comptes des grandes entreprises et institutions publiques et d’un contrôle ouvrier direct sur leurs décisions. Le maintien du secret commercial est un instrument de la bourgeoisie pour socialiser les pertes et privatiser les profits. Un exemple parmi tant d’autres est celui du groupe ArcelorMittal, qui a perçu 298 millions d’euros d’aides en 2023 tout en versant 200 millions de dividendes par an et qui a annoncé en 2025 d’immenses plans de licenciements pour raisons soi-disant économiques.
Derrière la revendication fiscale, il faut donc assumer le débat stratégique : qui doit décider de l’usage des richesses produites ? Les capitalistes ou les travailleurs ? La taxe Zucman, même si elle était adoptée, ne ferait pas reculer l’austérité ni les inégalités. Je parie qu’elle n’aurait de chances de voir le jour que comme concession temporaire pour calmer la contestation. Mais cette aspiration à « taxer les riches » est progressiste, à condition de ne pas s’arrêter au mot d’ordre de « justice fiscale » et qu’elle s’affronte au patronat et au régime. C’est la seule manière de répondre réellement à la crise, d’empêcher que l’austérité et le réarmement soient financés sur le dos des classes populaires, et d’ouvrir une perspective qui dépasse le capitalisme.
Denis Margot

Les cuistres et les demeurés vous saluent bien bas, chers camarades.

Eh oui HDLR, j’ai en mémoire l’échange que vous évoquez. Échange est d’ailleurs un bien grand mot, c’était en vérité un tir groupé d’insultes et de quolibets par vous et vos « amis » à mon égard, loin, très loin d’un échange civilisé qu’on est en droit d’attendre, mais votre camp est assez coutumier de cette pratique, ce n’est pas surprenant.

Là, au moins, vous abattez votre jeu avec votre camarade GV et vos disciples, Agnès, Ernst et le volatile. L’extrême gauche dépasse de votre stylo, et c’est une des raisons pour laquelle la taxe Zucman est combattue, elle n’est que le prélude à un glissement beaucoup plus radical (et en plus, elle ne fonctionnera pas, pour les raisons que GV cite, merci GV, et d’autres aussi que je cite, mais qui vous sont logiquement incompréhensibles).

Nous n’en sommes plus à débattre de la justesse d’une mesure qui « corrigerait une anomalie persistante », admirable expression, nous en sommes à défendre des points de vue opposés. Vous avez parfaitement le droit de croire que votre « solution » est la meilleure, la seule qui tienne, et les cuistres et les demeurés aussi. Le respect doit être réciproque si vous voulez être considérés.

Et quoique que votre prose s’avère plus mesurée que la précédente, le contenu est le même. Le prolétariat contre le grand capital, on croirait lire la sémillante Arlette Laguiller.

Malheureusement pour vous, votre clientèle est partie dans le camp lepéniste, je ne m’en réjouis pas, les deux extrêmes étant aussi nuisibles l’un que l’autre. Je comprends que vous ne lisiez pas les cuistres, vous n’avez pas de temps à perdre, à l’inverse, je vous lis, ça me permets de me vacciner contre une idéologie qui a historiquement fait la preuve de sa toxicité.

Citez seulement un seul exemple de régime marxiste qui a fonctionné. Un seul.

Hervé Palluel
@ Margot
T’inquiète mon poto, moi je te lis encore, juste pour la rigolade, j’ai toujours eu un faible pour les bouffons. Tiens, juste un ex, j’adore quand tu dis : « Le respect doit être réciproque si vous voulez être considérés. » Alors que qq jours avant tu écrivais : « Allez sur des forums à votre niveau, genre bac à sable ou bac à guano ». Ouarfff, très bon !
Pour toi les autres ne comprennent rien, heureusement que tu les éclaires avec ta prose de modéré de l’extrême centre qui n’aime pas les autres extrêmes. Sans toi ils n’auraient probablement pas d’idées.
Mais ce n’est ni toi ni moi ni Laguiller (t’es resté bloqué au 20è siècle ou quoi ?) qui avons décidé l’existence d’une lutte des classes mais les classes dominantes elles-mêmes et elles le revendiquent en plus (cf Warren Buffet).
Tiens puisque tu causes du camp lepéniste, pour faire le lien avec la taxe Zucman, les différents projets de taxe Zucman ont été foudroyés par l’extrême droite, les macronistes et les LR. Présenté par toutes les forces du NFP, le projet visant à établir un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros a été rejeté. Alors que la mesure initiale ne représentait déjà qu’une taxation très légère des grandes fortunes, l’extrême droite a même refusé la version allégée du PS, la coquille vide de la taxe Zucman « light », qui excluait les entreprises « innovantes » (par exemple l’IA et les start-ups) et les entreprises dont les membres du foyer fiscal détiennent la majorité des parts, protégeant ainsi les profits de LVMH ou Dassault.
Le parti d’extrême droite, qui prétend défendre le peuple et les classes populaires, s’allie ainsi à la droite et au gouvernement pour refuser la moindre mesure un tant soit peu défavorable à la bourgeoisie dès qu’il s’agit de passer des mots aux actes, démontrant une fois de plus son soutien indéfectible au patronat, malgré une opposition de façade aux politiques gouvernementales.
Face à la radicalité des classes dominantes, qui bénéficient de l’appui inconditionnel du RN, il devient indispensable de réagir par les moyens du mouvement ouvrier, par la grève et par la rue. Alors que les directions syndicales ont renoncé à demander le retrait total du budget 2026, le mouvement ouvrier doit se doter d’un plan de bataille offensif, qui articule revendications sociales et mots d’ordre démocratiques contre Macron, l’austérité et les institutions de la Ve République, qui lui permettront de faire passer ce budget en force.
Denis Margot
Ah oui Palluel, partenaire de plein droit de la fine équipe. Je l’avais oublié. Mille excuses.

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