Le Premier ministre promet de « protéger » Exaion, la pépite d'EDF qui doit être vendue à un groupe américain

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Sébastien Lecornu a promis mardi de "protéger" l'entreprise Exaion, pépite technologique du groupe public EDF qui doit être vendue au groupe américain Mara.

Des « conditions de blocage et de protection » même en étant minoritaire

"On va protéger cette entreprise. EDF va rester dedans. La procédure IEF (de contrôle des investissements étrangers, NDLR) qui est une bonne procédure, va fonctionner", a affirmé le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Il répondait au chef de file des députés UDR, Eric Ciotti, allié du Rassemblement national (RN).

Le ministère français de l'Économie avait demandé fin août à EDF de "rouvrir" le dossier de cette vente, officialisée le 11 août par la signature d'un accord prévoyant l'acquisition par Mara de 64% d'Exaion pour 168 millions d'euros. Ce qui avait soulevé des critiques sur la vente d'actifs stratégiques français à des pays étrangers.

La société, filiale de l'énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance. EDF, détenu par l'État à 100%, "va rester au capital" d'Exaion, a assuré de nouveau M. Lecornu, en ajoutant que "même un actionnaire minoritaire (...) peut avoir des conditions de blocage et de protection".

« Traiter aussi le mal à la racine »

Il a aussi précisé que la procédure dite IEF de contrôle des investissements étrangers, mise en oeuvre en septembre, allait "permettre aux services de Bercy, au secrétariat national de la défense nationale, à celles et ceux qui ont à connaître aussi des questions numériques et énergétiques, d'émettre un avis et des conditions sur cette augmentation de capital".

Il a dit s'attendre à une "réponse d'ici la fin de l'année", alors que cette procédure dure habituellement deux mois. "Un certain nombre de choses doivent être objectivées. Déjà, le caractère réellement critique de ce que fait cette entreprise" et "évidemment, les conditions qui vont nous permettre de le faire" (l'augmentation de capital), a-t-il développé.

M. Lecornu a néanmoins souhaité "traiter aussi le mal à la racine", c'est-à-dire "la question de la disponibilité" des capitaux français ou européens pour ce type de rachat.

"Un des gros problèmes de l'Europe et de la France, c'est le manque de disponibilité de ces capitaux qui créent donc des vulnérabilités, et qui font que les capitaux étrangers, tantôt chinois, tantôt du Golfe, tantôt américains, peuvent venir au secours de certaines de nos entreprises qui n'ont pas spécialement envie de se donner à ces fonds", a-t-il pointé.

Commentaires

Freudon Saké
Quid du Japon, de l'Australie, de Taïwan, de la Corée du sud et de la Nouvelle-Zelande. Ceinture de feu qui devrait être première partenaire de la France avec des fuseaux horaires qui sont complémentaires pour l'activité financière et à même de concentrer de gros volumes de capitaux. Les tuyaux et les marchandises doivent passer par la Canada, bien ce dernier soit junkie des USA, ce qui lui coûte tres cher. La france peut avoir un marché de dérivés ouvert H24 et 7/7 grâce aux territoires ultra marins, et trader avec des pays alliés. Mais la Macronie, LR et le RN, fausse droite soviétique, préfèrent commercer avec Shein, tout comme l'UE, premier porte-flingue de l'empire du Milieu, représenté par miss wonder.
Denis Goetsch
Alors Freudon Saké, tu es LFI ou RN.... C'est quoi ce charabia speudo intellectuel!

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