- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole progressent mercredi, encouragés par l'augmentation plus modéré qu'anticipé par le marché de la production de l'Opep+ en novembre, tandis que les investisseurs restent attentifs aux conséquences des frappes ukrainiennes sur les raffineries russes.
Vers 09H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 1,25% à 66,27 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, gagnait 1,33% à 62,55 dollars.
Le pétrole est soutenu depuis dimanche par la décision de l'Arabie saoudite, la Russie, et si autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'augmenter leurs quotas de 137.000 barils par jour pour le mois de novembre, un volume trois à quatre fois plus faible que ce que les opérateurs avaient craint la semaine dernière.
Cette décision favorise le sentiment "que l'Opep+ empêchera une surabondance d'or noir" sur le marché si les prix descendent trop, estime Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
"Le marché est également convaincu que la Chine continuera d'acheter du pétrole brut pour reconstituer ses réserves stratégiques", affirme l'analyste. Or, Pékin est le deuxième consommateur de brut au monde, ce qui améliore les prévisions de demande d'or noir.
Par ailleurs, "la poursuite des frappes de drones ukrainiens oblige la Russie à détourner le pétrole brut vers les terminaux d'exportation au lieu de l'acheminer vers les raffineries" prises pour cible, expliquent les analystes de DNB Carnegie, mettant "à rude épreuve" le pays dont la capacité d'exportation de brut est limitée.
Pour le marché pétrolier, cela fait planer le risque d'une diminution de l'offre totale si la Russie ne parvient pas à réorienter tout le pétrole initialement destiné à ses raffineries.
Néanmoins les cours restent bas et l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sur l'énergie prévoit que le baril de Brent tombera à 62 dollars au quatrième trimestre, plombé par des prévisions de croissance de l'offre trop importantes par rapport à la demande.
"Nous prévoyons une augmentation des stocks mondiaux de pétrole jusqu'en 2026, ce qui exercera une forte pression à la baisse sur les prix du pétrole dans les mois à venir", a indiqué l'EIA dans son rapport mensuel sur les perspectives énergétiques à court terme publié lundi.