Le stockage d'énergie à haute densité au programme du Fonds pour l'innovation

  • AFP
  • parue le

Le Conseil de l'innovation, chargé de piloter le Fonds pour l'innovation et l'industrie, a retenu un troisième "grand défi", sur la thématique du stockage de l'énergie haute densité pour la mobilité durable, lors de sa réunion jeudi.

"Le stockage haute densité de l'énergie doit permettre d'accélérer notre transition écologique", a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, cité dans un communiqué conjoint vendredi des ministères concernés.

Le but du nouveau "grand défi" est "d'ouvrir les marchés de nouvelles solutions de mobilité durable", en s'appuyant notamment sur des technologies de stockage d'énergie en rupture et très performantes (chimie des batteries, pile à combustible, stockage dense de l'hydrogène, super capacités).

Lors de sa première réunion, le 18 juillet dernier, le Conseil de l'innovation avait choisi deux premiers "défis" dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA): améliorer les diagnostics médicaux par l'IA et sécuriser les systèmes ayant recours à l'IA.

Les "grands défis" bénéficient d'un financement global de 150 millions d'euros par an venant du Fonds pour l'innovation et l'industrie. Chaque défi a une enveloppe de l'ordre de 30 millions d'euros.

Commentaires

Pierre-Ernest

On peut raisonnablement penser que le problème du stockage "haute densité" de l'énergie concerne un grand nombre de nations et d'entreprises puissantes. Et que si solution à ce problème il y a, on peut aussi penser que celle-ci naîtra dans une "silicon valley" du monde plutôt que sous l'initiative d'un ministre des impôts, des usines en perdition et de l'innovation… Partant de là, les millions en question seraient probablement plus utiles au remboursement de la dette.

ONILLON Jean-F…

Bonjour Pierre-Ernest

Le Fond pour l'Innovation et l'Industrie est financé par les souscriptions d'OAT "Vertes" du secteur Energies, à hauteur de 430 millions d'euros, dont 81,5 millions pour l'ensemble des acteurs au Tableau 4 (Instituts pour la Transition Energétique) du Rapport d'Allocation et de Performance 2017 des OAT vertes, publié en juin 2018: https://www.aft.gouv.fr/fr/publications/communiques-presse/20181129-oat…

Je vous invite à lire ce rapport très convivial et explicite et qui contredit actuellement la justification des taxes dites de "Transition Ecologique" que nous impose le président Macron ...!

Il n'y a pas de "Silicon Valley" qui soit dédiée à la transition énergétique, celle -ci doit être déployée dans un plan d'ensemble concernant tous les acteurs publics, tels qu'énumérés dans le rapport suscité.

Quant à l'hydrogène, le principal obstacle à son déploiement pour le transport public est d'ordre administratif, dans la mesure où il n'y a pas encore de législation qui l'encadre, au plan national et européen. Il ne peut donc être déployé que pour le secteur privé.

En 2017, France Trésor à souscrit 14,8 milliards d'euros pour l'ensemble des secteurs concernés par la transition écologique, et sa sous-couche la transition énergétique. Il nous faut encore autant pour 2018 si nous voulons rattraper une partie de notre retard.

Tout est une question d'investissement des acteurs publics pour l'innovation, ce qui n'a pas été fait depuis 25 ans par rapport à nos voisins nordiques.

Pierre-Ernest

Merci pour l'adresse de ce document.
Je ne conteste pas, et j'admire même la précision et la rigueur avec laquelle les agents des ministères concernés gèrent les dépenses concernant le domaine vert (et les autres domaines aussi, j'en suis sûr). J'ai bien compris que l'Agence France Trésor participe à l'effort de lutte contre les émissions de CO2 en émettant elle-même des OAT. C'est en somme OAT contre CO2…
Par contre, cela ne remet pas en cause l'idée que j'ai moi-même émise dans mon précédent message qui est que la solution au problème du stockage haute densité de l'énergie ne viendra probablement pas des laboratoires financés par ces OAT, parce que ces laboratoires n'ont pas, et de loin, la capacité de recherche que possèdent certains laboratoires étrangers financés par des fonds incomparablement plus importants que les susdites OAT. Et qu'il serait certainement plus sage d'attendre que ces solutions, si elles arrivent un jour, soient disponibles, plutôt que de les rechercher nationalement. Les exemples sont innombrables de projets nationaux qui ont couté fort cher et n'ont, en définitive jamais rapporté quoi que ce soit à la nation : Procédé SECAM, Concorde, Plan calcul, Minitel etc. etc. Plutôt que d'émettre des OAT, essayons de limiter ces folles dépenses, et de combler plutôt notre dette qui a probablement été déjà payée plusieurs fois sa valeur en intérêts.

Ajouter un commentaire