Mozambique : une attaque dans le nord-est du pays, le jour de l'annonce de la reprise des travaux par Total sur son mégaprojet gazier

  • AFP
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Des djihadistes présumés ont attaqué mercredi la ville de Palma dans le nord-est du Mozambique, où un mégaprojet gazier auquel participe le groupe français Total a été paralysé plusieurs mois par les violences, selon des sources militaires et sécuritaires.

Cette attaque survient le jour même de l'annonce par le géant français de la reprise des travaux de construction sur le site gazier qui devrait être opérationnel en 2024. "Une attaque est en cours à Palma", a indiqué à l'AFP une source de sécurité à Maputo. Une autre source de sécurité à Pemba, capitale de la province du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, a confirmé l'attaque, déclarant que les forces armées combattaient des "rebelles".

Des djihadistes armés, connus sous le nom d'Al-Shabab ("les jeunes" en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe État islamique (EI) en 2019, mènent des attaques sanglantes depuis plus de trois ans dans cette région pauvre mais stratégique. À majorité musulmane, la province du Cabo Delgado est riche en gaz naturel.

Selon une source militaire, les assaillants ont subi de nombreuses pertes. "Ils manquent de nourriture et sont durement touchés par les forces de sécurité", a affirmé cette source. Ces derniers mois, les attaques avaient considérablement faibli, une accalmie largement imputée à l'intensification de la riposte militaire.

Le conflit a connu un tournant symbolique fin décembre avec des attaques menées pour la première fois à quelques kilomètres seulement du projet gazier de plusieurs milliards d'euros opéré par Total. Le géant français avait évacué une partie de son personnel en janvier.

Le conflit a fait au moins 2 600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG ACLED. Et déclenché une grave crise humanitaire, forçant plus de 670 000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

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