Nouvelle étape réglementaire pour l'EPR de Flamanville

  • AFP
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EDF a reçu de l'État l'autorisation d'exploiter son EPR à Flamanville (Manche), une étape réglementaire formelle au titre du code de l'énergie, et qui "ne dispense pas" d'obtenir d'autres avals, selon l'arrêté rendu le 30 août.

"Par arrêté de la ministre de la Transition écologique en date du 30 août 2021, la société Electricité de France est autorisée, au titre du code de l'énergie, à exploiter une centrale de production électrique de type nucléaire à eau pressurisée de troisième génération (EPR), d'une capacité de production de 1 675 MW, localisée sur la commune de Flamanville", indique le texte paru au Journal officiel.

"Cette autorisation ne dispense pas son bénéficiaire d'obtenir les titres et autorisations requis par d'autres législations", ajoute la décision. Le public avait jusqu'au 22 juillet pour donner son avis sur la demande d'autorisation d'exploiter ce réacteur actuellement en cours de construction.

L'EPR de Flamanville, dont l'édification a débuté en décembre 2007, devait au départ être mis en service en 2012, mais son chantier a été affecté par de nombreux déboires. Son coût s'élève actuellement à 12,4 milliards d'euros selon EDF, contre 3,3 milliards prévus avant le début du chantier.

Dernière difficulté en date, des anomalies ont été détectées sur les soudures de piquages (partie d'une tuyauterie qui la raccorde à une autre ou à un récipient). L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit se prononcer prochainement sur les propositions d'EDF pour résoudre ce problème. L'électricien vise un chargement du combustible à fin 2022. Un planning que le président de l'ASN avait qualifié en mai de "très serré".

Commentaires

Gibon

Vive notre technologie nucléaire. Que l epr fonctionne longtemps et soit le plus sur possible. L'énergie nucléaire à un avenir en France.

Francois Marfaing

Le nucléaire, le syndrome Maginot de l’énergie française ?

Blaizot

sauf que la ligne Maginot n'a jamais servi alors que le nucléaire français assure 80% de nos besoins électriques depuis 20 ans sans accident sérieux et avec un dé à coudre de déchets HR par an et par français ; c'est plus Airbus que Concorde même si cette dernière manque car en France la critique est aisée , l'art est difficile !

François Marfaing

Rien à dire sur les succès passés du nucléaire français. Mais le parc nucléaire français vieillit. Le risque nucléaire étant là, utilisons les réacteurs le plus longtemps possible dans la meilleure sécurité tolérable pour changer de stratégie énergétique. Le syndrome de Maginot c’est d’être convaincu que c’est le seul chemin concevable. Le temps n’est-il pas venu de réfléchir à une nouvelle orientation au regard des évolutions politiques et sociologiques en Europe, et de l’évolution économique des autres énergies ?

Agnès de la Ro…

Depuis les années 70, avec les énormes évolutions des puissances de calcul informatique et autres avancées technologiques, je suis stupéfaite que le nucléaire n'ait quant à lui pas ou si peu évolué, malgré les milliards engloutis. Il n'est pas l'énergie du futur mais plutôt celle du passé au même titre que les fossiles. Sans parler de son coût qui est désormais supérieur à celui de certaines ENR et bientôt de toutes.

pascal

Avec ou sans subventions le prix des EnR ? Et pendant qu'elles sont actives, ou sur toute l'année ?

Schricke

Si vraiment, le nucléaire était beaucoup plus couteux que les ENR, comment pourriez-vous expliquer que le prix du Kwh Français (à 70% d'origine nucléaire) soit beaucoup moins élevé (70% env.) que celui du Kwh Allemand, produit à grand renfort d'ENR intermittents... et de centrales charbon et gaz (pour remplir les "trous dans la raquette" ? L'Allemagne souvent montée en épingle par nos valeureux "écolos", se dirige à grande vitesse dans le mur en matière énergétique, en attendant d'hypothétiques découvertes en matière de stockage industriel de l'énergie !

Agnès de la Ro…

Le prix élevé de l'électricité en Allemagne s'explique par le niveau très élevé de ses taxes (et autres droits, cotisations, prélèvements).

Schricke

Désolé de vous contredire ! Les "vrais" chiffres comparatifs sont les suivants:
En France le prix du Kwh, subit 5 taxes (CSPE, CTA, TFCE, TICGN, TVA) pour un montant total de près de 33%, au total. (Plus que l'or !)
En Allemagne, certes, le montant total des taxes (dont la contribution au subventionnement des ENR, qui s'élève pour 2021 à près de 24 milliards !) est actuellement, de près de 58%. Ce qui devrait conduire, logiquement, à un coût du Kwh Allemand, supérieur d'environ 25% ? (si on ne tient compte que du différentiel des taxes). Or le prix du Kwh Allemand est supérieur de 75% au prix de son homologuer Français !... Comment expliquez-vous la différence ?

Agnès de la Ro…

Elle s'explique aussi par 4 autres facteurs :
- les frais de commercialisation,
- les marges,
- les réseaux,
- les autres prélèvements.

Schricke

J'en déduis (logiquement) que la gestion commerciale et la distribution (réseaux) seraient plus performants en France qu'en Allemagne ? Cela me surprend un peu ! Quant aux "autres prélèvements" évoqués, de quoi s'agit-il ?
J'oubliais: le Kwh Allemand, ne se contente pas d'être beaucoup plus cher que le Kwh Français, mais, en plus, il est beaucoup plus polluant (taux de rejet en CO² très supérieur !).
Mais les idéologies semblent avoir la vie dure, outre-Rhin !

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