- Connaissance des Énergies avec AFP
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La Corée du Sud et les États-Unis ont ratifié mercredi un nouvel accord de coopération en matière de nucléaire civil qui n'autorise toutefois pas Séoul à retraiter comme il le souhaite le combustible usé. Cet accord, conclu en avril après plus de quatre ans de négociations serrées, remplace un texte datant de 1974.
Séoul souhaitait développer ses capacités en matière d'enrichissement d'uranium et de retraitement de combustible usé. Mais les États-Unis s'opposent traditionnellement au développement de ce type d'installations car elles peuvent servir à produire du combustible nucléaire de qualité militaire, et partant, de contribuer à la prolifération nucléaire. L'accord ouvre toutefois la porte à des "recherches" futures sur de nouvelles technologies de retraitement de combustible.
La Corée du Sud est un proche allié de Washington et les analystes disent que les réserves américaines ne viennent pas tant d'une éventuelle méfiance quant aux intentions de Séoul mais de l'impact qu'un tel feu vert aurait sur les négociations avec d'autres pays. Washington redoute également l'effet de telles concessions sur les efforts pour faire renoncer la Corée du Nord à son programme nucléaire.
La Corée du Sud est le cinquième consommateur d'énergie nucléaire du monde. Elle dépend pour 30% environ de ses besoins annuels en énergie de 23 réacteurs nucléaires. Elle cherche aussi à exporter ses centrales nucléaires.