- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le réacteur EPR de Flamanville (Manche) a fonctionné pour la première fois à 80% de sa puissance mercredi matin, a annoncé l'électricien EDF, qui confirme maintenir son objectif d'atteindre le palier de 100% de puissance d'"ici la fin de l'automne".
Un arrêt de 350 jours à partir du 26 septembre 2026
Les équipes d'EDF vont désormais mener différents essais à ce palier de 80% avant de demander à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) l'autorisation d'atteindre "le niveau de puissance maximum" visé "toujours avant la fin de l'automne 2025", a indiqué Sébastien Miossec, directeur délégué production d'EDF lors d'un point d'étape avec la presse.
EDF a aussi annoncé l'arrêt complet du réacteur pour sa première "visite complète", pendant 350 jours à compter du 26 septembre 2026, avec de nombreux contrôles à réaliser sur cette nouvelle installation. L'occasion aussi de remplacer le couvercle de la cuve, concerné par des anomalies connues de longue date. Le changement du couvercle, réalisé à la demande de l'ASNR, est "une opération qui a déjà été réalisée dans le passé du parc nucléaire et que nous maîtrisons", a dit M. Miossec.
La visite complète, qui sera également "l'occasion de renouveler le combustible" d'uranium, revêt un caractère "réglementaire", qui doit être réalisé 30 mois après le premier chargement de réacteur, a-t-il précisé. "C'est le cas pour Flamanville 3 comme pour l'ensemble des réacteurs du parc nucléaire dans son histoire", a-t-il ajouté.
Surcoûts et aléas techniques
Lors de cette visite, "de l'ordre de 20 000 activités vont être réalisées sur Flamanville", avec "200 partenaires industriels qui sont à nos côtés" pour des opérations de maintenance ou des modifications le cas échéant, a expliqué le responsable.
Ce réacteur de nouvelle génération, premier réacteur nucléaire à démarrer depuis 25 ans en France, a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec 12 ans de retard par rapport à la date prévue et après un chantier émaillé de déboires et d'aléas techniques. Ses coûts ont explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros, estimés désormais aux alentours de 20 milliards d'euros aux conditions de 2015, et même 23,7 milliards d'euros aux conditions de 2023.
Il a été arrêté quatre mois cette année entre mi-juin et mi-octobre, pour mener des opérations de maintenance après la découverte d'un problème de fuite sur des soupapes. En août, EDF avait dit prévoir que le réacteur EPR de Flamanville atteindrait sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors qu'il espérait auparavant pouvoir franchir cette étape avant la fin de l'été.
